Nucléaire: Inquiétudes chez EDF
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Plus d’un millier de barils de déchets radioactifs découverts dans l’Atlantique
Plus d’un millier de barils de déchets radioactifs ont été retrouvés lors d’une mission en cours dans le nord-est de l’océan Atlantique, selon le CNRS, organisme français de recherche scientifique.
A. FO 27-06-25, 10:40 Dernière mise à jour: 10:44 Source: AFP/BelgaUne pratique interdite depuis… 1993 seulement
Il est estimé qu’au moins 200.000 barils se trouvent actuellement dans le nord-est de l’Atlantique, à une profondeur de 3.000 à 5.000 mètres. On ignore toutefois où se situent exactement ces barils, ainsi que l’état dans lequel ils se trouvent.
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Club Membrea répondu à duJambon le dernière édition par
@duJambon Sans compter ceux qui ont été largués dans leurs sarcophages de béton… De vraies bombes à retardement.
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Installée dans le Nord de la France, au bord de la mer du Nord près de Dunkerque, la centrale de Gravelines compte six réacteurs à eau pressurisée et figure parmi les plus grandes du pays – en fait, c’est la plus vaste d’Europe occidentale. En 2024, elle a fourni entre 60 % et 70 % de l’électricité consommée chaque année dans la région Hauts-de-France. Mais voilà, une véritable invasion de méduses a forcé l’arrêt temporaire de ses réacteurs…
Des méduses, échouées dans les filtres des stations de pompage qui servent à refroidir les installations. Du coup, dès lundi matin, la réduction de la production de tout le site a été complètement stoppée.
La multiplication de ces événements serait attribuable non seulement au réchauffement des océans, mais aussi à la surpêche qui réduit les populations de prédateurs naturels, comme le thon.
SOURCE:
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[…] la réduction de la production de tout le site a été complètement stoppée.
L’illettrisme dans toute sa splendeur.
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Club Membrea répondu à Raccoon le dernière édition par patricelg
@Raccoon Elle reprend progressivement sa production. Avec cet incident, j’espère qu’ils vont améliorer le système de filtration en amont dorénavant.
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Bah, si c’est pas les méduses, ça sera la pollution plastique ou la température…
Une petite guerre mondiale remettra bien les compteurs à zéro.
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Les SMR en péril ? La start-up Jimmy trébuche sur la compétitivité de la chaleur nucléaire industrielle, et pourrait ne pas être la seule
Alors que Jimmy a déposé la première demande d’autorisation de construction pour un petit réacteur nucléaire adossé à une sucrerie de Cristal Union, la start-up a dû revoir le design et le calendrier de sa chaudière nucléaire graphite gaz. Elle n’était plus compétitive.
Premier pivot majeur pour une start-up du mini nucléaire en France. Début 2025, Jimmy a décidé de simplifier le design de sa chaudière nucléaire graphite gaz et d’en augmenter la puissance pour rester compétitif. «Fin 2024, en faisant un point sur nos coûts, on a observé une augmentation de 20 à 30% des prix sur notre supply chain existante. Alors que dans le même temps le prix du gaz retombait à 30/35 euros par MWh et que le prix de la tomme de carbone n’augmentait pas et stagnait autour de 60/70 euros», explique à L’Usine Nouvelle Antoine Guyot, un des deux cofondateurs de Jimmy.
Une situation qui pourrait rester vraie jusqu’en 2060, avec des prix du gaz durablement bas, et une reforme du marché européen du carbone, ou ETS 2, qui pénaliserait trop l’industrie, selon Antoine Guyot. Or ces nouveaux paramètres rendent la chaudière nucléaire de 10MW graphite gaz, (une technologie éprouvée mais peu compétitive pour l’électricité) destinée à produire de la chaleur jusqu’à 450° pour les industries du papier, de la chimie et de l’agroalimentaire, non compétitive. Car si la chaudière nucléaire permettra de décarboner la chaleur industrielle, et est un aout pour la souveraineté énergétique de la France, «mes clients ne sont pas là pour la souveraineté mais pour les coûts», rappelle Antoine Guyot.
Simplifier le design et augmenter la puissance
La start-up a dû réagir et pivoter. «On a fait des modifications dans le cœur de réacteur en enlevant les composants dans la cuve qui coutaient cher, notamment des astuces qui n’en étaient pas comme des pièces de refroidissement à eau que l’on avait ajouté au refroidissement à l’hélium classique des réacteurs graphite gaz», explique le dirigeant de Jimmy. Pour produire une chaleur compétitive face au gaz, Jimmy a aussi dû redimensionner sa chaudière en portant le module de base à 60 MWh, contre 10 initialement, quitte ne pas employer toute la puissance, ou à la reconvertir en électricité, même si le coût de production n’aurait rien de compétitif. «J’augmente mes revenus en augmentant la puissance», assure Antoine Guyot.
Des modifications, qui, assure Jimmy, ne changent rien en terme de sûreté nucléaire. Et la start-up, qui a été la première de la dizaine soutenues par France 2030, à déposer, en avril 2024, une demande d’autorisation de construction (DAC) à l’autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) pour une chaudière nucléaire adossée à la sucrerie Cristal Union de Bazancourt (Marne), répondra aux questions de l’ASNR en mars 2026. Mais la mise en service de cette première de série, prévue pour 2027, est repoussée à 2030. Elle sera donc d’une puissance de 60MW, mais utilisée à 20 MW, comme initialement prévu.
Repoussé à 2030 la première de série
Quant aux 100 millions d’investissements pour la construction de trois unités de production, sur un terrain en face de la Gare Creusot-TGV (Saône-et-Loire), ils ne sont pas remis en cause, mais le planning est légèrement décalé. «On a eu le permis de construire avant l’été 2025 pour le premier bâtiment industriel classique pour le pré-assemblage des composants. Sa construction doit débuter début 2026», détaille Antoine Guyot. Pour le second bâtiment, où seront insérées les billes de combustible Triso dans les blocs de graphite, la demande d’autorisation a été déposée à l’ASNR en mars 2024. Comme Jimmy va y manipuler du combustible, ce sera une installation nucléaire de base (INB), surveillée par l’ASNR. «La DAC pour le troisième bâtiment, où sera produit du combustible Triso, est prête, mais on ne va la déposer qu’en 2026».
Si, à ce stade, ce pivot de Jimmy ne remet pas tout en question, il pose néanmoins sur la table la question de la compétitivité du mini nucléaire pour la production de chaleur pour l’industrie. En mai, la Sfen publiait une étude du cabinet E-Cube qui évaluait les besoins de chaleur décarbonée techniquement adressables par des SMR/AMR en France à plus de 80 TWh par an aujourd’hui, et qui pourraient dépasser les 100 TWh à l’horizon 2050, dont 70 TWh dans l’industrie dans une soixantaine de clusters industriels. Cela correspondrait à une capacité installée de l’ordre de 12,5 GWth, soit environ 250 modules de 50 MWth.
Une alerte pour les autres projets d’AMR
Mais ce marché de la chaleur industrielle est visé aussi par les réacteurs à neutrons rapides (RNR) aussi appelés réacteurs modulaires avancés (AMR) moins matures, mais que la France veut développer pour fermer le cycle du combustible nucléaire en les utilisant pour régénérer les combustibles usés des réacteurs à eau pressurisé du parc électrique. Or, comme le graphite gaz, la technologie neutrons rapide, testée notamment dans Superphénix, s’est révélé trop complexe et trop chère pour produire de l’électricité compétitive. Et rien ne garantit que ces RNR pourront produire de la chaleur pouvant concurrencer le gaz.
Comme une alerte, la start-up Naarea, qui développe un réacteur à neutrons rapides et sels fondus pour produire de la chaleur industrielle et de l’électricité à 80 euros le MWh, s’est déclarée en cessation de paiement le 27 aout et a été mise en redressement judiciaire le 3 septembre. Confiante dans l’aboutissement d’une importante levée de fonds d’ici à la fin de l’année, elle ne remet pas pour l’instant en cause son modèle économique ou le design de son réacteur. A suivre.
Voir également: La start-up du nucléaire Naarea en redressement judiciaire