Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033
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Plus de robots, moins d’employés. D’après une enquête du New York Times, le géant du e-commerce estime que le déploiement de solutions d’automatisation robotisée au sein de ses infrastructures logistiques va lui permettre de doubler ses capacités d’ici 2033, tout en évitant l’embauche de quelque 600 000 employés humains.
S’il est encore difficile d’établir un consensus quant à l’impact réel qu’aura l’intelligence artificielle générative sur le monde du travail et les besoins en recrutement des entreprises, Amazon semble avoir des idées bien arrêtées sur le potentiel que revêt la robotique appliquée aux opérations logistiques. Le géant du e-commerce, qui comptait pour mémoire près de 1,2 million d’employés aux États-Unis fin 2024 (pdf), travaille en effet déjà au déploiement de solutions automatisées dans certains de ses entrepôts. Sur la base des résultats déjà mesurés, il prévoit d’accélérer la cadence pour accompagner le doublement programmé de ses activités (en volume de colis traités) d’ici 2033.
La robotique automatisée lui permettrait dans ce contexte d’éviter 600 000 nouvelles embauches. C’est le New York Times qui a révélé cette information mardi, dans une longue enquête basée sur des documents internes à l’entreprise. Les feuilles de route en question montreraient qu’Amazon a comme objectif ultime d’automatiser 75 % des opérations réalisées dans ses entrepôts. Une vision cible qui contraste avec le discours actuel de l’entreprise, centré sur les bénéfices économiques et sociaux que sont censés apporter ses implantations d’entrepôts aux territoires qui les accueillent, notamment les plus ruraux…
Une vision qui s’incarne déjà dans certains entrepôts pilotes
Amazon dispose déjà, dans son immense parc logistique, d’un centre de distribution particulièrement avancé en matière d’automatisation. Situé à Shreveport, en Louisiane, il a été officiellement présenté par Amazon fin 2024, qui promettait d’y employer à terme 2 500 personnes, pour opérer une flotte de milliers de robots capables de traiter un stock de 30 millions d’articles, répartis sur cinq étages et 280 000 m². Dans le discours d’Amazon, l’avènement du système d’orchestration dédié au ballet de ces milliers de chariots, bras et mécanismes d’emballage automatisés devait se traduire par une augmentation du nombre d’emplois humains.
« Alors que nous déployons cette nouvelle génération de robotique à travers notre réseau, nous nous attendons à ce que nos effectifs continuent de croître et nous sommes ravis de voir comment cette technologie contribue également à créer davantage d’opportunités d’emplois qualifiés. En effet, nos centres de distribution et sites de prochaine génération avec une robotique avancée nécessiteront 30 % de plus de salariés occupant des postes liés à la sûreté, à la maintenance et à l’ingénierie. »
Le déploiement à grande échelle des technologies mises en œuvre à Shreveport semble toutefois donner lieu à des prévisions différentes en interne, si l’on en croit le New York Times. L’équipe en charge de la robotique chez Amazon (environ 3 000 personnes) aurait ainsi écrit dans une note interne que ces avancées allaient permettre de lisser la courbe des recrutements d’Amazon sur les dix prochaines années. Autrement dit, le doublement programmé de l’activité pourrait se faire avec une réduction progressive de nouveaux postes créés.
Corollaire : la robotique permettrait de réduire la force de travail humaine dans les centres de distribution existants. Une note interne estimerait ainsi que le centre de Stone Mountain, situé près d’Atlanta, pourrait ainsi traiter jusqu’à 10 % d’articles en plus de son rythme de distribution actuel, en passant de 4 000 à 1 200 collaborateurs, soit une augmentation de l’ordre de 75 % du niveau d’automatisation du site.
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Article entier : next.ink
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Quand ils auront viré tous leurs “humains” (et si il n’y avait qu’eux… ) que la pauvreté aura atteint de plus en plus de gens, à qui ils vont vendre leurs stocks monstrueux gérés par des machines ?
Ou alors ils vont faire une banque Amazon pour leur vendre aussi du crédit à la consommation ?
Le système marche sur la tête. -
C’est ballot d’appauvrir la population qui achète les produits que tu vends!
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Ouais enfin “appauvrissement”…
Avec le recul, la machine à vapeur, le charbon, l’électricité, le nucléaire n’ont pas sonné le glas de la vie sur Terre.
Ensuite, la notion d’appauvrissement de la population, vue de chez moi, concerne plus les niveaux de rémunération que la question d’être remplacé ou non par une IA.
Enfin, y’a des métiers qui évoluent, c’est tout. C’est chiant pour les gens de 40/50 ans en ce moment et qui ne pourront pas, ou avec du mal, se former à d’autres métiers.
Si les “jeunes” (20-30 piges) n’ont pas compris l’évolution du marché du travail c’est plus leur problème que celui des employeurs. Quand tu persistes à te former en développement Web (que ça) en 2025 c’est que t’es un peu à l’ouest quand même, nan ?
C’est comme de vouloir travailler son champ avec un boeuf plutôt qu’un tracteur. -
@Aerya a dit dans Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033 :
la notion d’appauvrissement de la population, vue de chez moi, concerne plus les niveaux de rémunération que la question d’être remplacé ou non par une IA.
C’est là où je voulais en venir, ces futurs chômeurs consommeront moins puisque plus pauvres et donc moins (chômage) voir plus du tout rémunérés.
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Ils iront braquer Amazon