«Les gens sont prêts à tout pour ne pas avoir d’amende»
La police française enregistre un refus d’obtempérer toutes les 30 minutes. Pour limiter les accidents lors des courses-poursuites, elle s’entraîne sur des circuits spécialisés.
Les refus d’obtempérer en France sont devenus l’une des principales préoccupations des forces de l’ordre, avec près de 25’000 cas enregistrés l’année dernière, soit un toutes les trente minutes. Face à cette réalité, les policiers français bénéficient de formations spécifiques pour gérer les courses-poursuites qui en découlent, tout en minimisant les risques d’accidents.
L’évolution des motifs de fuite est particulièrement frappante pour les forces de l’ordre, rapporte France 2. Si autrefois les véhicules volés ou le transport de stupéfiants constituaient les principales raisons, aujourd’hui les infractions routières plus banales motivent également ces comportements dangereux. «Pour n’importe quel motif, un défaut de permis ou un défaut d’assurance, les gens sont prêts à tout pour ne pas avoir d’amende», constate un agent de la Brigade Anticriminalité (BAC), auprès de la chaîne de télévision française.
De folles courses-poursuites
Alors que les situations peuvent dégénérer rapidement, les forces de l’ordre suivent des formations spécialisées. Au nord de Nantes (Loire-Atlantique), un circuit de trois kilomètres accueille les effectifs de la BRI, du RAID et de la BAC pour des entraînements intensifs à la conduite opérationnelle.
Sur ce circuit, les policiers apprennent à optimiser leurs trajectoires, à placer leur regard et à gagner du temps sans jamais mettre quiconque en danger. «Ça nous apprend à bien prendre en compte notre véhicule. Ça nous met en confiance et on se sent plus en sécurité sur le terrain avec ce genre de conduite», explique à France 2 Mickael, policier de la BAC affecté en région parisienne.
Le programme est particulièrement rigoureux puisqu’en moyenne, seul un élève sur deux le valide du premier coup. Cette exigence reflète l’importance accordée à la sécurité lors des interventions, alors que les policiers doivent constamment évaluer le rapport bénéfice-risque d’une poursuite.
Source: https://www.tdg.ch/police-un-refus-dobtemperer-toutes-les-30-minutes-en-france-434139749236