Sciences

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    @Pluton9 a dit dans La clé pour lutter contre la pseudoscience n’est pas la moquerie, c’est l’empathie :

    Paul M. Sutter est un crétin arrogant dans la pure tradition américaine qui prône que seuls ceux qui ont fait des études, peuvent être scientifiques et que seules leurs méthodes sont reconnaissables

    On en a un comme ça aussi chez nous 😁

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    Comment « faire vos propres recherches » peut vous conduire à des informations douteuses et à des théories du complot

    C’est pourtant simple : ne pas tout éponger au premier degré les égouts des réseaux “dits sociaux”, toujours rester maître de son libre-arbitre et de ses facultés de discernement sans céder aux chants des influenceurs quels qu’ils soient (idéologiques, politiques, marchands et publicitaires).

    Les plus perméables psychologiquement en attente et/ou en perte de repères ne le comprendront peut-être pas à leurs dépens. Mais ça viendra plus tard… ou pas.

  • Conseils aux planteurs de graines de doute

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    J’ai un doute, mais je me soigne:

    Source: https://jaiundoute.com/

  • [Vidéos] Sciences, zététique et plus encore...

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    David Louapre, lauréat de la Médaille de la médiation scientifique 2023 du CNRS

    Chaque mois, une nouvelle vidéo vient expliquer un concept scientifique issu de la biologie, de l’astronomie, de la physique quantique… David Louapre s’occupe ainsi de la chaîne YouTube Science Étonnante, qui compte plus de 1,3 million d’abonnés pour 110 millions de vidéos vues.
    “Je suis animé par la volonté de transmettre à la société ce que j’ai eu la chance d’apprendre pendant mes études et mes recherches”, raconte ce docteur en physique théorique diplômé de l’ENS Lyon.

    Alors qu’il travaillait dans la recherche privée chez Saint-Gobain, David Louapre a ouvert un blog, qu’il a transformé en chaîne YouTube en 2015. Il y aborde les sujets scientifiques qui le passionnent, rencontrant un vif succès en ligne. Il a ensuite publié plusieurs ouvrages de vulgarisation, dont “Mais qui a attrapé le bison de Higgs ?”. David Louapre est également directeur scientifique chez Ubisoft, où il adapte des simulations et les modèles scientifiques au monde du jeu vidéo.

  • [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore...

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    @Pollux a dit dans [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore... :

    Juste un dernier petit mot avant de vous laisser tranquille
    Je serais curieux de savoir comment, dans les années 20, ont été traités les gens, parce que pense qu’il y en a eu, qui émettaient des réserves sur ce nouveau produit miracle qu’était le radium.
    Cf le post de darkCainou un peu plus haut.

    C’est pourtant évident 😉
    si on se réfère à la crise actuelle…

    La plupart des scientifiques se sont montrés prudents, avant même l’utilisation massive, ils ont pris beaucoup de risques pour les tout premiers avec leur santé, mais rapidement ils ont mis un frein à l’utilisation débridée. Même si à l’époque cette science était très neuve (celle de la matière, les atomes etc… je ne parle pas de la radioactivité)

    Ensuite les charlatans, les scientifiques rebelles, les bonimenteurs, les entreprises ont utilisés ça en masse malgré les avertissements du corps scientifique (un peu comme Raoult et la chloroquine (qui a beaucoup tué, et les gens ont suivi leur gourou aveuglement comme pour le radium)), pour finalement sous la pression beaucoup trop tardive des états (surtout le notre 20/30 ans de retard sur le radium, toujours bien lent à réagir comme pour la crise de l’hydroxychloroquine). Il faut dire qu’il n’y avait pas les mêmes gardes fous, la science dans l’histoire de l’humanité, celle basée sur les preuves c’est assez récent.

    Heureusement, le Radium était tellement cher, les stocks mondiaux se comptaient en grammes que la plupart des entreprises qui vendait la radioactivité dans leurs produits (je parle des produits de beauté, alimentation etc…) n’en mettaient en fait pas, passé une époque.

    Dans le cas présent, les processus scientifiques ne sont plus du tout les même que y’a 120 ans, l’arnm n’est pas une nouvelle technologie découverte y’a 2 ans, il y a presque 30 ans de savoir accumulés, et ça se base sur un corpus de connaissances bien plus complètes sur l’adn et l’arn.

    Si on devait comparer au radium, se serait plus comme si on utilisait le premier vaccin ARNm dans les années 60 juste après la découverte et que posant un problème des scientifiques douteux continueraient à l’utiliser.

    L’ARNm du virus quand on attrape la covid on en est envahi complètement, rien à voir avec le vaccin et la petite dose, le risque de retro transcription est beaucoup plus important alors avec le virus, de même avec les effets secondaires.

  • L’odyssée des chiffres [Arte]

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    La narration est très bonne ce qui me motive à poursuivre le visionnage. Merci du partage @Aurel

  • Un équipage chinois s'envole pour la station Tiangong

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    La Chine devrait envoyer aujourd’hui un nouvel équipage vers sa station spatiale

    La Chine enverra jeudi un nouvel équipage de trois astronautes vers sa station orbitale Tiangong pour une mission de six mois, nouveau jalon dans son objectif d’envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2030.

    La mission Shenzhou-20 décollera jeudi à 17H17 heure locale (11H17 GMT), depuis le centre de lancement de Jiuquan, dans le nord-ouest du pays, a annoncé mercredi l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA).

    L’équipe sera dirigée par Chen Dong, 46 ans, qui se rend pour la troisième fois dans l’espace après être devenu en 2022 le premier Chinois à rester en orbite pendant plus de 200 jours.

    Il conduira les astronautes Chen Zhongrui, ancien pilote de l’armée de l’air, et Wang Jie, 35 ans, dont c’est la première mission spatiale.

    La station Tiangong, dont le module central Tianhe a été lancé en 2021, est occupée par des équipes de trois astronautes renouvelées tous les six mois. La précédente mission, Shenzhou-19, doit s’achever le 29 avril.

    Expériences en physique

    La nouvelle équipe poursuivra notamment des expériences en physique et sur les sciences de la vie. Elle embarquera ainsi pour la première fois des planaires, un vers plat aquatique connu pour ses capacités de régénération.

    «Les résultats pourraient contribuer à résoudre les problèmes liés aux blessures subies en milieu spatial», a précisé Lin Xiqiang, directeur adjoint de la CMSA, lors d’une conférence de presse.

    Le président Xi Jinping a donné un coup d’accélérateur au «rêve spatial» de la Chine, avec l’objectif d’envoyer un équipage chinois sur la Lune d’ici à 2030 puis d’y construire une base lunaire. La deuxième économie mondiale a injecté des milliards d’euros dans son programme spatial afin de rattraper les Etats-Unis et la Russie.

    «La recherche et le développement pour la mission habitée chinoise vers la Lune progressent globalement de manière fluide», a assuré mercredi la CMSA.

    Source: https://www.bluewin.ch/fr/infos/sciences-technique/la-chine-enverra-jeudi-un-nouvel-equipage-vers-sa-station-spatiale-2664111.html

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    Des deux lunes martiennes, Phobos retient davantage l’attention, notamment comme une possible étape pour des missions habitées vers Mars. Plus grande que Deimos, avec un rayon de 11 km, Phobos est plus proche de la surface martienne, à un peu plus de 9 000 km.

    En revanche, Déimos est beaucoup plus petite, avec un rayon de 6 km, et bien plus éloignée, à plus de 23 000 km de la surface. Elle est si petite qu’à la surface de Mars, Déimos apparaîtrait à peine aussi brillante dans le ciel nocturne que Vénus vue de la Terre.

    Mais qui n’aime pas les histoires d’outsiders ? Les scientifiques ont imaginé toutes sortes d’utilisations pour Deimos, notamment l’utilisation de ses sables pour l’aérofreinage de grandes missions vers Mars et le retour d’échantillons de la minuscule lune. Alors peut-être que Deimos finira par faire son temps.

    Nous avons récemment obtenu l’une de nos plus belles vues de la minuscule lune à ce jour lorsqu’une mission européenne nommée Hera, en route vers l’astéroïde Didymos, a survolé le système martien pour bénéficier d’une assistance gravitationnelle. Lors de ce transit, la sonde s’est approchée à seulement 300 km de Deimos. Sa caméra de cadrage d’astéroïde a capturé cette magnifique image, certes artificiellement colorée, mais ne boudons pas notre plaisir.

    Quoi qu’il en soit, c’est un aperçu rare de l’une des plus petites lunes connues du système solaire, et je pense que c’est spectaculaire.

    Source: https://arstechnica.com/space/2025/04/tuesday-telescope-hera-today-gone-to-deimos/

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    Aboutissement de plus de 30 ans de travail, l’Agence spatiale européenne (ESA) lance lundi vers l’ISS un ensemble d’horloges atomiques afin d’y mesurer le temps avec une très haute précision et tester la théorie de la relativité générale.

    Grâce à cette mission, les scientifiques vont pouvoir “mesurer l’effet de l’altitude sur l’écoulement du temps”, résume Didier Massonnet, chef du projet PHARAO au Centre national d’études spatiales français (CNES).

    Depuis 1915, grâce à la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein, il a été démontré que le temps n’est pas le même partout: il ralentit à proximité d’un objet massif, au point de s’arrêter au bord d’un trou noir, par exemple.

    Sur Terre, le temps passe plus vite au sommet de la tour Eiffel qu’à sa base, mais cet “effet Einstein” est infinitésimal. Il devient en revanche perceptible quand on s’éloigne dans l’espace.

    Corriger le décalage gravitationnel

    Les systèmes de positionnement par satellite, comme GPS ou Galileo, sont obligés d’en tenir compte pour donner une position avec précision. En orbite à 20’000 kilomètres d’altitude, leurs horloges atomiques avancent de 40 microsecondes chaque jour par rapport à celles positionnées sur Terre.

    L’objectif est d’améliorer la mesure de ce “décalage gravitationnel” de deux décimales, pour atteindre une précision d’“un millionième”, explique Didier Massonnet.

    L’ensemble ACES, pour Atomic Clock Ensemble in Space, composé de deux horloges atomiques, sera lancé lundi avec une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis Cap Canaveral en Floride pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS), à 400 kilomètres d’altitude. Là, un bras robotique positionnera ACES à l’extérieur de la station sur le module Colombus: il y restera 30 mois pour collecter les données des horloges.

    La vibration de l’atome de césium

    La première horloge, PHARAO, en sera le cœur battant. A l’intérieur d’un tube à ultravide, des atomes de césium seront refroidis par laser à une température proche du zéro absolu – dont la température est de -273° C. Immobilisés par le froid et en situation d’impesanteur, leurs vibrations à une fréquence particulière seront comptées avec davantage de précision que sur Terre.

    La Suisse a fourni la seconde horloge atomique de cette mission: le SHM, pour Space Hydrogen Maser, a été développé et construit dans notre pays par Safran Time Technologies. Ce dispositif est un maser qui utilise des atomes d’hydrogènes pour donner l’heure.

    PHARAO ne dérivera que d’une seconde tous les 300 millions d’années
    Centre national d’études spatiales français (CNES)

    Quel est le rapport de ces atomes avec la mesure du temps? La seconde – l’unité de temps – a longtemps été définie comme une fraction de la rotation de la Terre, soit 1/86’400ᵉ d’un jour solaire moyen. Mais notre planète ne tourne pas régulièrement. Contrairement au “tic-tac” d’un atome.

    Depuis 1967, la seconde correspond officiellement à 9’192’631’770 périodes d’une onde électromagnétique émise par un atome de Césium 133 qui change d’état d’énergie (lire encadré).

    Couplée au SHM, PHARAO donnera le temps avec une exactitude et une stabilité exceptionnelles. Elle ne dérivera que d’une seconde tous les 300 millions d’années, soit une exactitude de 10−16. Dans une vidéo, le CNES ajoute encore: “Si l’horloge PHARAO avait existé au moment du Big Bang [il y a 13,8 milliards d’années], elle aurait dérivé de moins d’une minute depuis le début du temps!”

    Un “long voyage”

    “Partir d’un concept d’horloge atomique, aller en orbite, pouvoir maintenir le standard de la seconde sur l’ISS et le partager avec des horloges atomiques partout sur Terre” s’est avéré être un projet “technologiquement très difficile et délicat”, a souligné lors d’une conférence de presse Simon Weinberg, responsable britannique du projet ACES à l’ESA.

    Ce “long voyage”, qui a débuté “il y a 32 ans”, a connu de nombreuses péripéties et difficultés. De la miniaturisation et l’adaptation à l’environnement spatial de l’horloge atomique, dont le modèle original “occupe une pièce entière” à l’Observatoire de Paris, jusqu’à la conception d’un lien micro-ondes suffisamment précis pour transmettre le temps de PHARAO de façon fiable sur Terre.

    Au sol, neuf terminaux dans le monde – en Europe, au Japon et aux Etats-Unis – vont le comparer au temps mesuré par leurs propres horloges.

    “Les différences vont être analysées pour déterminer si le résultat est en accord avec les prédictions de la théorie de la relativité”, a expliqué à la presse Philippe Laurent, responsable des activités ACES/PHARAO à l’Observatoire de Paris.

    Dans le cas inverse, “une nouvelle fenêtre s’ouvrira dans le monde de la physique”. Qui devra effectuer des ajustements pour faire coïncider les équations d’Einstein avec les observations.

    Et peut-être avancer dans la quête du Graal de la physique contemporaine: réconcilier la relativité générale, qui explique le fonctionnement de l’Univers, et la physique quantique, qui régit l’infiniment petit. Deux théories qui fonctionnent remarquablement bien… mais sont jusqu’à présent incompatibles.

    Source: https://www.rts.ch/info/sciences-tech/2025/article/horloges-atomiques-dans-l-espace-test-inedit-de-la-theorie-d-einstein-28858825.html

    En 1967, les scientifiques définissent la seconde comme correspondant à 9’192’0631’770 oscillations d’un atome de césium 133 qui change d’état d’énergie.

    Les années 2000, ont vu l’apparition d’une nouvelle génération d’horloges dites optiques, 100 fois plus précises que les horloges atomiques. Une horloge optique compte les oscillations des ondes électromagnétiques.

    Cette avancée devrait aboutir dans les prochaines années à une nouvelle définition de la seconde.

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    Petite remarque concernant l’utilisation de chatgpt dans l’article ci-dessus

    Si vous me connaissez un peu, vous savez que je considère que l’I.A. est un terme usurpé et que les systèmes à langage prédictifs sont bêtes comme leurs pieds.

    Je n’ai pas changé d’avis, ces systèmes sont des outils, et comme tous les outils, ils nécessitent une bonne connaissance de leur fonctionnement pour un maniement correct et un résultat juste.

    Je n’ai pas demandé à chatgpt de me faire un graphique par années des astronautes passés en orbite, je lui ai demandé de faire un graphique (ce qu’il sait apparemment faire) à partir de données correctes que je lui ai fourni, ou plutôt celle de la FAA, prises sur LEUR site et pas chez n’importe qui dans le cloud. Grosse nuance…

    A bon entendeur. 🙂

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    La nature se décide enfin à réguler la population mondiale! c’est pas trop tôt.

    Moi je suis plutôt pâtes, fils d’italien on se refait pas! :ahah:

  • L'histoire d'internet selon Ars Technica

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    et dire que j’ai travaillé avec ces bandes de telex 😉 😉

    j’étais tellement jeune 19 ans à peine Nom de diou

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    @duJambon a dit dans Katy Perry à effectué un bref voyage dans l’espace à bord d’un vol 100% féminin :

    “afin de l’inciter à ne jamais fixer de limites à ses rêves”.

    Ho que c’est touchant

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    Le Titanic dans la ville portuaire britannique de Southampton. / Le scan 3D du navire. © Pictures from History/Universal / National Geographic Channel

    Une analyse détaillée du Titanic a fourni de nouvelles informations sur les dernières heures du paquebot, rapporte aujourd’hui la BBC.

    15 avril 1912: le Titanic sombre dans l’Atlantique après avoir percuté un iceberg et finit à 3.821 mètres de profondeur, à 650 km au sud-est de Terre-Neuve. Près de 1.500 personnes trouvent la mort.

    Plus d’un siècle plus tard, un scan 3D du navire montre la violence avec laquelle le navire s’est brisé en deux et confirme les témoignages des passagers selon lesquels l’équipage a travaillé jusqu’au bout pour maintenir les lumières du navire allumées afin de permettre l’évacuation en toute sécurité des voyageurs.

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    Extrait de “Titanic: The Digital Resurrection”. © National Geographic Channel

    Une nouvelle simulation informatique montre ainsi que des trous dans la coque, de la taille d’une feuille de papier A4, représentent la cause du naufrage du navire, dit “insubmersible” à l’époque. “Le Titanic est le dernier témoin vivant de la catastrophe, et il a encore des histoires à raconter”, a déclaré Parks Stephenson, analyste du Titanic.

    Comment le scan a-t-il été réalisé?

    L’épave a été scannée à l’aide de robots sous-marins. Au vu de sa taille gigantesque et de sa localisation dans des eaux sombres et profondes, l’exploration ne fournit que des images instantanées.

    Plus de 700.000 photographies, prises sous tous les angles, ont ainsi dû être réalisées, puis analysées pour créer ce “jumeau numérique”, dévoilé en 2023. Pour la première fois, les experts disposent d’une image complète du Titanic.

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    Extrait de “Titanic: The Digital Resurrection”. © National Geographic Channel

    Le scan a été réalisé dans le cadre d’un nouveau documentaire de la chaîne de télévision National Geographic, “Titanic: The Digital Resurrection”. Un bijou de technologie qui permet d’étudier le navire sous un nouvel angle, explique Stephenson: “C’est comme une scène de crime: il faut examiner les preuves dans le contexte du site.” Il était donc nécessaire, selon le spécialiste, de cartographier l’ensemble de l’épave.

    Dans un article publié sur X, Stephenson qualifie la technologie utilisée de “futur de l’exploration en eaux profondes” et affirme que le Titanic a motivé les investisseurs à injecter de l’argent dans la recherche, permettant à ce scan de haute précision de voir le jour.

    Témoins oculaires

    Grâce au scan 3D, certaines déclarations de témoins oculaires ont pu être corroborées pour la première fois par des preuves solides. Les images montrent des détails, notamment un hublot qui a été probablement brisé par l’iceberg. Or les survivants avaient déjà déclaré que de la glace était entrée dans les cabines de certaines personnes lors de la collision.

    “Ils ont gardé les lumières allumées jusqu’à la fin, donnant à l’équipage le temps de mettre à l’eau les canots de sauvetage en toute sécurité.”
    Parks Stephenson

    D’autres passagers ont rapporté que les lumières étaient toujours allumées lorsque le navire a disparu sous l’eau. Sur ce point, la réplique numérique du Titanic montre que certaines des chaudières sont comme repliées vers l’intérieur, ce qui indique qu’elles étaient encore en fonctionnement lorsqu’elles ont été inondées. Une clapet ouvert a également été retrouvé sur le toit du pont arrière. Cela montre que de la vapeur circulait encore dans le système électrique au moment du naufrage.

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    Des survivants du Titanic dans un canot de sauvetage, le 15 avril 1912. © Universal Images Group via Getty

    Il semble que cela est lié au fait qu’une équipe d’ingénieurs soit restée sur place pour alimenter les fours au charbon, afin de maintenir les lumières allumées. Toute l’équipe est morte dans la catastrophe, mais leurs actions héroïques ont sauvé de nombreuses vies, précise Stephenson. Au total, 706 personnes ont réussi à survivre au naufrage, ou plus précisément près de 500 passagers et plus de 200 membres d’équipage.

    “Ils ont gardé les lumières allumées jusqu’à la fin afin que l’équipage ait le temps de lancer les canots de sauvetage en toute sécurité avec un peu de lumière plutôt que dans l’obscurité absolue”, a-t-il déclaré à la BBC.

    Simulation

    Une nouvelle simulation a également permis de mieux comprendre le naufrage de ce qui était à l’époque le plus grand navire de croisière du monde.

    “Nous avons utilisé des algorithmes avancés, des modèles informatiques et des superordinateurs pour reconstituer le naufrage du Titanic”, a déclaré le professeur Jeom-Kee Paik de l’University College London, qui a dirigé la recherche.

    La simulation montre que même si le navire n’a touché que légèrement l’iceberg, la collision a laissé une série de trous dans une bande étroite mais longue à travers sa coque.

    “Insubmersible”

    Le Titanic devait être insubmersible et conçu de manière à ce que le navire reste à flot même si quatre de ses compartiments étanches étaient inondés. Malheureusement, les dégâts causés par l’iceberg ont touché six compartiments, atteste la nouvelle simulation.

    “Ce qui a scellé le sort du Titanic ne tient qu’à de minuscules trous de la taille d’une feuille de papier”, a déclaré Simon Benson, maître de conférences en architecture navale à l’Université de Newcastle.

    “Le problème, c’est que ces petits trous sont répartis sur une grande partie du navire, de sorte que l’eau s’est infiltrée, lentement mais sûrement. Ces compartiments ont été inondés et finalement, le Titanic a coulé.”

    Malheureusement, les dégâts ne sont pas bien visibles sur le scan, car la partie inférieure de la proue est cachée sous les sédiments. Les images fournissent de nouveaux indices sur cette froide nuit d’avril 1912, mais il faudra des années avant que les experts aient examiné en détail tous les détails de la réplique. “À chaque fois, le Titanic nous laisse sur notre faim”, conclut Stephenson.

    Source: https://www.7sur7.be/monde/un-scan-3d-du-titanic-revele-en-detail-les-derniers-moments-du-navire-collision-lumieres-restees-allumees-etc~a8c97ed8/

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    C’est la première fois que des scientifiques fermentent délibérément des aliments dans l’espace, ouvrant de nouvelles possibilités pour les futures aventures culinaires des astronautes.

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    Les trois échantillons de miso après fermentation

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    Gros plan sur le miso (c’est encore moins appetissant)

    Des scientifiques ont annoncé mercredi 2 avril avoir réussi à fermenter du miso à bord de la Station spatiale internationale, marquant la première fermentation alimentaire délibérée dans l’espace qui pourrait ouvrir de nouvelles possibilités culinaires pour les astronautes en missions de longue durée.

    Le condiment traditionnel japonais est une pâte de soja fermentée obtenue en mélangeant des graines de soja cuites, du sel et du koji, une culture de moisissures généralement cultivée sur du riz ou de l’orge. Le processus de fermentation peut durer de quelques mois à plusieurs années, produisant une pâte au goût riche et umami, utilisée dans les soupes, les sauces et divers autres plats. Des recherches antérieures ont montré que les astronautes ont tendance à se sous-alimenter dans l’espace, malgré une alimentation adaptée à leurs besoins nutritionnels, probablement en raison d’une modification de la perception du goût des aliments. De fait, les astronautes eux-mêmes ont signalé une diminution du goût et de l’odorat pendant leur séjour dans l’espace, et ont déclaré préférer les aliments salés, épicés et riches en umami.

    La fermentation alimentaire pourrait contribuer à relever ces défis. Si quelques produits fermentés, comme le kimchi et le vin, ont été envoyés à l’ ISS , aucun procédé de fermentation n’a été mis en œuvre dans l’espace jusqu’à présent. Joshua Evans, qui dirige un groupe de recherche appelé « Innovation alimentaire durable » à l’Université technique danoise, et ses collègues ont cherché à déterminer si la fermentation était possible dans l’espace et, si oui, comment les aliments fermentés dans l’espace se compareraient en goût à leurs homologues terrestres .

    Les chercheurs ont constaté que le miso de l’ISS fermentait correctement et que les trois échantillons présentaient pour la plupart des profils umami salés similaires. Le miso de l’ISS est donc reconnaissable et sûr, affirme l’équipe, avec un goût spécifique qui pourrait satisfaire le besoin de saveur des astronautes tout en offrant une valeur nutritionnelle élevée.

    Les chercheurs ont constaté que le miso de l’ISS avait un goût plus grillé et noiseté que celui de la Terre, probablement en raison des effets de la microgravité et de l’augmentation des radiations dans l’environnement de l’orbite terrestre basse où se trouve l’ISS. Ces conditions pourraient avoir accéléré la fermentation, note l’étude.

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    À terme, ces résultats pourront être exploités pour créer d’autres types d’aliments fermentés savoureux dans l’espace.

    « Notre étude ouvre de nouvelles perspectives pour explorer l’évolution de la vie lorsqu’elle voyage dans de nouveaux environnements comme l’espace », a déclaré Evans dans un communiqué. « Elle pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes d’expression culinaire, élargissant et diversifiant la représentation culinaire et culturelle dans l’exploration spatiale à mesure que ce domaine se développe. »

    Source: https://www.space.com/space-exploration/space-miso-is-nuttier-than-earth-miso-but-its-still-miso

    Plutôt qu’une soupe miso, je vais prendre du poulet citron…

  • Tourisme spatial, Fram2 est lancée

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    Avec un peu de bol et quelques accidents, on aura moins de milliardaires américains soutiens du blondinet… Allez y! Volez messieurs dames 👹

  • Quel est l'intérêt de ces lignes sur les serviettes ?

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    Parfait !
    Utilisez votre linge pour vous torcher le trou de balle. Ces motifs plats, en plus d’être décoratifs, sont là pour vous aider à enlever le dernier ptit bout récalcitrant qui vous résiste.
    Après quelques utilisations, hop -> dans la machine avec vos chemises.

    Ne revez pas de toilettes japonaises qui coûtent une fortune.

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    @Pluton9 Donc, ils donnent bien du pognon pour ariane, alors au final c’est quoi le problème ? C’est parce que c’est juste des intermédiaires ? Et puis non, ne réponds pas à cette question, je m’en tape le coquillard et je ne bosse pour aucun des trois. :lol:

  • La vraie I.A. apprend à raisonner

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    Julia a deux sœurs et un frère. Combien de sœurs son frère Martin a-t-il ?

    Résoudre cette petite énigme demande un peu de réflexion (et une lecture attentive de l’énoncé). Vous pourriez imaginer une famille de trois filles et un garçon, puis réaliser que le garçon a trois sœurs. Ou bien vous pourriez trouver une règle plus générale : chaque garçon de la famille aura une sœur de plus que chaque fille. Autrement dit, la réponse à une telle énigme n’est pas immédiate, comme Paris est la capitale de la France ; elle requiert du raisonnement, une caractéristique essentielle de l’intelligence humaine, que les grands modèles linguistiques (MLL) comme GPT-4, malgré leur comportement impressionnant, peinent à maîtriser.

    *J’ai soumis cette énigme à plusieurs reprises à la version la plus récente de GPT-4 (4o), et j’ai obtenu la mauvaise réponse à chaque fois, affirmant que Martin avait deux sœurs. En effet, plusieurs systématiques études ont montré que GPT-4 et les modèles similaires manquent de capacités de raisonnement robuste, ce qui limite leur utilité dans de nombreux domaines. Des astuces incitatives, comme l’ajout de « Réfléchissons étape par étape » à la fin d’une requête pour encourager un meilleur raisonnement, peuvent parfois améliorer les capacités de résolution de problèmes des étudiants en LLM, mais elles n’ont pas été suffisamment efficaces pour transformer ces systèmes en raisonneurs robustes.

    Pour remédier à ce problème, de nombreuses entreprises d’intelligence artificielle (IA) de premier plan ont récemment créé de nouveaux types de systèmes d’IA, souvent appelés grands modèles de raisonnement (LRM), spécialement entraînés pour effectuer certains types de raisonnement. Parmi ceux-ci figurent les modèles o1 et o3 d’OpenAI, Claude d’Anthropic avec son « mode de pensée étendu », Gemini 2.0 Flash Thinking Experimental de l’entreprise chinoise DeepSeek de Google et le modèle R1.

    Si vous soumettez à un LRM une énigme comme celle-ci, il générera ce que l’on appelle une « chaîne de pensée » : des énoncés en langage naturel décrivant étape par étape un processus de raisonnement apparemment plausible. Par exemple, j’ai soumis l’énigme des « sœurs » au modèle o1 d’OpenAI. Contrairement à GPT-4o, le modèle o1 me fournit sa chaîne de pensée pour arriver à la (bonne) réponse :

    Julia a deux sœurs. Il y a donc trois filles au total (Julia et deux autres). Julia a également un frère, nommé Martin. Au total, il y a quatre frères et sœurs : trois filles et un garçon (Martin). Du point de vue de Martin, ses sœurs sont toutes les trois des filles (Julia et ses deux sœurs). Martin a donc trois sœurs.

    Cela ressemble beaucoup à une pensée humaine à voix haute, et en effet, o1 et d’autres LRM sont entraînés sur de nombreux exemples de chaînes de pensée générées par l’homme. La capacité à générer de telles étapes de raisonnement a permis aux LRM d’atteindre de nouveaux sommets de performance dans des tests de performance difficiles en sciences, mathématiques et codage. Par exemple, OpenAI a indiqué que son modèle o1 s’est classé parmi les 500 meilleurs étudiants américains lors d’une épreuve de qualification pour les Olympiades de mathématiques américaines et a dépassé la précision des doctorants dans un test de performance portant sur des problèmes de physique, de biologie et de chimie. D’autres LRM ont atteint des performances similaires.

    Certaines entreprises misent gros sur les LRM comme base d’assistants IA commercialement lucratifs. OpenAI, par exemple, a mis à disposition ses meilleurs LRM et son « Outil de Recherche approfondie » associé à des abonnés payant 200 $ par mois, et envisagerait de facturer jusqu’à 20 000 $ par mois pour des modèles de raisonnement capables de mener des recherches de niveau doctorat.

    Mais certains chercheurs remettent en question tout l’engouement suscité par les LRM et se demandent si ces modèles, comme le titrait un article , « réfléchissent et raisonnent réellement, ou font-ils simplement semblant ? » Autrement dit, leur entraînement à la chaîne de pensée leur permet-il de raisonner de manière générale et robuste, ou réussissent-ils sur certains critères étroitement définis en imitant simplement le raisonnement humain sur lequel ils ont été formés ?

    Je reviendrai plus en détail sur ces questions plus tard, mais je vais d’abord esquisser comment fonctionnent ces modèles et comment ils sont formés.
    Un LRM repose sur un « modèle de base » pré-entraîné, un LLM tel que GPT-4o. Dans le cas de DeepSeek, le modèle de base était leur propre LLM pré-entraîné, appelé V3. (La dénomination des modèles d’IA peut prêter à confusion.) Ces modèles de base ont été entraînés sur d’énormes quantités de texte généré par l’homme, l’objectif étant de prédire le prochain jeton (c’est-à-dire un mot ou une partie de mot) dans une séquence de texte.

    Le modèle de base est ensuite « post-entraîné », c’est-à-dire qu’il est entraîné plus avant, mais avec un objectif différent : générer spécifiquement des chaînes de pensée, comme celle générée par o1 pour le puzzle des « sœurs ». Après cet entraînement spécifique, lorsqu’un problème lui est posé, le LRM ne génère pas des jetons un par un, mais des chaînes de pensée entières. Ces chaînes de pensée peuvent être très longues.

    Contrairement à GPT-4o, par exemple, qui génère un nombre relativement faible de jetons, un par un, lorsqu’un problème lui est posé, des modèles comme o1 peuvent générer des centaines, voire des milliers d’étapes de chaîne de pensée, totalisant parfois des centaines de milliers de jetons générés (dont la plupart ne sont pas révélés à l’utilisateur). Et comme les clients utilisant ces modèles à grande échelle sont facturés au jeton, cela peut s’avérer très coûteux.

    Ainsi, un LRM effectue beaucoup plus de calculs qu’un LLM pour générer une réponse. Ces calculs peuvent impliquer la génération de nombreuses chaînes de pensée possibles, l’utilisation d’un autre modèle d’IA pour évaluer chacune d’elles et renvoyer celle la mieux notée, ou encore une recherche plus sophistiquée parmi les possibilités, semblable à la recherche « anticipation » que les programmes de jeu d’échecs ou de go effectuent pour déterminer le bon coup. Avec un modèle comme o1, ces calculs se déroulent en arrière-plan ; l’utilisateur ne voit qu’un résumé des étapes de la chaîne de pensée générées.

    Pour ce faire, l’entraînement ultérieur des LRM utilise généralement deux méthodes d’apprentissage automatique : l’apprentissage supervisé et l’apprentissage par renforcement. L’apprentissage supervisé peut consister à entraîner les LRM sur des étapes de raisonnement générées par des experts humains hautement rémunérés, ou sur des chaînes de pensée générées par un autre modèle d’IA, où chaque étape est évaluée par des humains ou par un autre modèle d’IA.

    L’apprentissage par renforcement est, en revanche, une méthode non supervisée, dans laquelle le LRM génère lui-même un ensemble complet d’étapes de raisonnement menant à une réponse. Le modèle n’est « récompensé » que pour avoir obtenu la bonne réponse et pour avoir présenté les étapes de raisonnement dans un format lisible par l’homme (par exemple, en les numérotant séquentiellement).

    La puissance de l’apprentissage par renforcement sur un grand nombre d’essais réside dans le fait que le modèle peut identifier les étapes qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas, même s’il ne reçoit aucun retour supervisé (coûteux) sur la qualité de ces étapes. Le prix Turing 2025, la récompense la plus prestigieuse de l’informatique, a notamment été décerné à deux chercheurs qui ont contribué au développement des méthodes d’apprentissage par renforcement de base aujourd’hui utilisées pour entraîner les LRM.

    Il est intéressant de noter que DeepSeek a montré que les méthodes d’apprentissage par renforcement, sans aucun apprentissage supervisé, produisaient un modèle performant sur de nombreux critères de raisonnement. Comme l’expliquent les chercheurs de DeekSeek , ce résultat « souligne la puissance et la beauté de l’apprentissage par renforcement : plutôt que d’enseigner explicitement au modèle comment résoudre un problème, nous lui fournissons simplement les incitations appropriées, et il développe de manière autonome des stratégies avancées de résolution de problèmes. » L’accent mis sur l’apprentissage par renforcement plutôt que sur l’apprentissage supervisé a été l’un des facteurs qui ont permis à DeepSeek de créer un LRM dont la formation et l’utilisation sont bien moins coûteuses que celles des LRM équivalents créés par des entreprises américaines.

    Un débat important a eu lieu au sein de la communauté de l’IA pour savoir si les LRM « raisonnent véritablement » ou « imitent simplement » le type de raisonnement humain présent dans les données de pré-entraînement ou de post-entraînement. Un blog spécialisé a qualifié o1 de « premier exemple de modèle doté de véritables capacités de raisonnement général ». D’autres étaient plus sceptiques. La philosophe Shannon Valor a qualifié les processus de chaîne de pensée des LRM de « méta-mimétisme » ; autrement dit, ces systèmes génèrent des traces de raisonnement apparemment plausibles qui imitent les séquences de « pensée à voix haute » humaines sur lesquelles ils ont été entraînés, mais ne permettent pas nécessairement une résolution robuste et générale des problèmes.

    Bien sûr, la signification même de « raisonnement authentique » n’est pas claire. « Raisonnement » est un terme générique qui désigne de nombreux types de processus cognitifs de résolution de problèmes ; les humains utilisent une multitude de stratégies, notamment le recours à des étapes mémorisées, des heuristiques spécifiques (« règles empiriques »), des analogies avec des solutions passées et parfois même une véritable logique déductive.

    Dans les modèles LRM, le terme « raisonnement » semble être assimilé à la génération d’étapes en langage naturel apparemment plausibles pour résoudre un problème. La mesure dans laquelle cela offre des capacités de résolution de problèmes générales et interprétables reste une question ouverte. Les performances de ces modèles sur les tests de mathématiques, de sciences et de codage sont indéniablement impressionnantes. Cependant, leur robustesse globale reste largement à tester, notamment pour les tâches de raisonnement qui, contrairement à celles sur lesquelles les modèles ont été testés, n’ont pas de réponses claires ni d’étapes de résolution clairement définies, ce qui est le cas de nombreux problèmes du monde réel, voire de la plupart, sans parler de « l’amélioration du climat, l’établissement d’une colonie spatiale et la découverte de toute la physique », autant d’accomplissements que Sam Altman d’OpenAI attend de l’IA à l’avenir. Et bien que les chaînes de pensée des modèles LRM soient vantées pour leur « interprétabilité humaine », il reste à déterminer dans quelle mesure ces « pensées » en langage naturel générées représentent fidèlement ce qui se passe réellement au sein du réseau neuronal lors de la résolution d’un problème. De nombreuses études (menées avant l’avènement des LRM) ont montré que lorsque les LLM génèrent des explications pour leur raisonnement, les explications ne sont pas toujours fidèles à ce que fait réellement le modèle.

    De plus, le langage anthropomorphique utilisé dans ces modèles peut induire les utilisateurs en erreur et les amener à leur accorder une confiance excessive. Les étapes de résolution de problèmes générées par les LRM sont souvent appelées « pensées » ; les modèles eux-mêmes nous indiquent qu’ils « réfléchissent » ; certains modèles entremêlent même les étapes de raisonnement avec des mots comme « Hmm », « Ah ! » ou « Attendez ! » pour les rendre plus humaines. Selon un porte-parole d’OpenAI, « les utilisateurs nous ont indiqué que comprendre comment le modèle raisonne à travers une réponse permet non seulement de prendre des décisions plus éclairées, mais aussi de renforcer la confiance dans ses réponses. » Mais la question est de savoir si les utilisateurs construisent la confiance principalement sur la base de ces touches humaines, alors que le modèle sous-jacent est loin d’être fiable.

    Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour répondre à ces questions importantes de robustesse, de fiabilité et d’interprétabilité des LRM. De telles recherches sont difficiles à mener sur des modèles tels que ceux d’OpenAI, de Google et d’Anthropic, car ces entreprises ne publient pas leurs modèles ni de nombreux détails sur leur fonctionnement. Il est encourageant de constater que DeepSeek a publié les pondérations du modèle R1, un rapport détaillé sur son apprentissage et a permis au système de montrer pleinement ses chaînes de pensée, ce qui facilitera la recherche sur ses capacités. Espérons que cela incitera d’autres entreprises d’IA à faire preuve d’une transparence similaire quant à leurs créations.

    Source: https://www.science.org/doi/10.1126/science.adw5211