Nucléaire: Inquiétudes chez EDF
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@Raccoon je parle au niveau rejet de co2
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EDF peut-il vraiment construire les EPR2 en moins de six ans ?
Délire, folie et mensonges
Le PDG d’EDF, Luc Rémont, veut construire les EPR2 en moins de six ans. Un impératif pour contenir le coût du nouveau nucléaire, qui oblige l’opérateur à revoir encore sa copie.
EDF est au pied du mur. L’électricien national doit donner à l’Etat, d’ici à la fin de l’année, un nouveau chiffrage du coût de la construction des six EPR2, qu’il veut construire par paire à Penly, Gravelines et Bugey, pour définir un mode de financement et arriver à une décision finale d’investissement début 2026. Après un premier chiffrage en 2021 de 52 milliards d’euros, on parle maintenant de 70 milliards… hors coût financiers. Or le coût d’immobilisation du capital peut facilement doubler la facture. Pour la contenir, il faut réduire les durées de construction.
«La vitesse de construction des EPR est une question fondamentale», a rappelé le PDG d’EDF lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Cet été, il a annoncé avoir fixé à ses équipes «l’objectif très ambitieux de démontrer que nous allons les construire en 70 mois entre le premier béton et la mise en service industrielle. Cela ne sera pas le cas sur le premier, qui sera le premier de sa série, Mais l’objectif est d’atteindre 70 mois le plus vite possible», soit à partir de la paire de Bugey, voir celle de Gravelines. Les équipes d’EDF ont jusqu’à la fin de l’année pour trouver des solutions. La marche est très haute.
Un gain de trois ans pour construire les EPR
70 mois, c’est moins de six ans – contre 105 mois (près de 9 ans) prévus pour le premier EPR2 de Penly. L’objectif pour le sixième EPR2, construit à Bugey, était de 90 mois. Ce n’est donc plus 15 mois qu’il faut gagner entre le 1er et le 6e, en bénéficiant du retour d’expérience et d’optimisation d’un chantier à l’autre, mais 35 mois… soit trois ans ! C’est énorme, d’autant que rien ne garantit déjà que les durées cibles de construction des EPR2 seront tenues.
Pour mémoire, la construction de l’EPR de Flamanville (Manche), dont la mise en service industrielle est maintenant prévue pour 2025, aura pris 18 ans. «Au niveau mondial, la durée moyenne de construction se situe toujours autour de 10 ans», rappelle l’analyse du nucléaire Mycle Schneider, très dubitatif sur les objectifs d’EDF, même si les Chinois annoncent construire leurs nouveaux réacteurs en moins de six ans. «Vu ses errements du passé et du présent, l’entreprise EDF a perdu toute crédibilité quant à sa capacité de prédire la durée de construction d’un réacteur nucléaire», objecte-t-il.
EDF pourra déjà s’appuyer sur les enseignements du chantier de l’EPR de Flamanville, dont les causes du retard ont été pointées dans le rapport Folz de 2019 commandé par le précédent PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy.
Une nouvelle organisation interne
Pour tenir coûts, qualité et délais, EDF a déjà décidé de construire les EPR2 en série, et par paire. Le constructeur opérateur a aussi décidé de simplifier le design de l’EPR dans son modèle EPR2, en standardisant tout ce qui pouvait l’être en matière de génie civil et d’équipement jusqu’à la préfabrication d’éléments ou de bâtiments entiers, comme la piscine combustible du bâtiment réacteur.
EDF a aussi travaillé avec ses fournisseurs dans le cadre du plan Excell sur la qualité. Et ses deux filiales, Framatome et Arabelle Solutions, vont investir pour adapter leurs outils industriels à une production en série des générateurs de vapeur et des groupes turbocompresseurs des EPR2.
En interne, EDF a créé en 2022 un poste de client interne, confié au haut fonctionnaire de l’énergie Nicolas Machtou, qui avait cruellement manqué pour Flamanville 3. Et le 1er avril 2024, l’entreprise s’est aussi doté d’une nouvelle organisation des activités nucléaires avec une direction stratégie, technologies, innovation et développement pilotée par Xavier Ursat qui assure la maîtrise d’œuvre du nouveau nucléaire, une direction projets et construction assurant la maîtrise d’ouvrage des EPR2 menée par Thierry Le Mouroux, et une direction ingénierie et supply chain, avec à sa tête Alain Tranzer, ancien de PSA qui avait piloté le plan Excell d’Edf de reconquête de la confiance dans le nucléaire.
Une revue de projet externe
De son côté, le gouvernement a créé en novembre 2022 une direction interministérielle au nouveau nucléaire (DINN) pilotée par Joël Barre, ex délégué général à l’Armement, qui doit faire la supervision de la maîtrise d’ouvrage sur toute sa partie publique. «Notre mission est de faire en sorte que le programme ERP2 se fasse dans les meilleures conditions possibles», résume Joël Barre, rassurant sur l’objectif de 70 mois. «Durant le plan Messmer, le délai de réalisation était de l’ordre de sept ans. Et la dégressivité qui est visée par EDF, en annonçant l’objectif de 70 mois, correspond aux ordres de grandeur que l’on peut rencontrer dans les programmes industriels de série, de l’armement ou du spatial.»
S’inspirant des grands programmes d’armement et du spatial, la DINN et EDF ont aussi mis en place une revue de maturité générale du projet, confiée à une équipe d’une quinzaine d’experts, dont un tiers d’experts nucléaires d’EDF, un tiers d’experts de l’Etat, de la DINN et de la DGA et un tiers d’experts industriels. Ils ont travaillé de mars 2023 à juillet 2024. Leur premier rapport de novembre 2023 avait notamment conclu à une maturité insuffisante du basic design pour passer à la phase de conception détaillée, soit les plans définitifs de construction. «Le comité d’expert avait formulé 89 recommandations, qui ont toute été acceptées par Luc Rémont, notamment celle de la mise en place d’un comité de suivi», précise Nicolas Machtou, le directeur de programme nouveau nucléaire France.
En juillet 2024, le second rapport Guillou donnait le go pour lancer les plans de détail, qui devront être finalisés à 75% lors du premier béton du premier EPR2 de Penly, prévu en 2028, soit dans à peine quatre ans. Les experts extérieurs demandent de sécuriser la régulation, le lancement d’un nouveau programme nucléaire en France devant faire l’objet d’une loi qui n’a toujours pas été votée. Ils demandent aussi de sécuriser le mode de financement, alors qu’EDF aura déjà dépensé 3 milliards d’euros sur le projet à fin 2024 et doit encore en dépenser 2 milliards en 2025 et 3 milliards en 2026.
Une task force “70 mois”
Mais pour relever le nouveau défi des 70 mois, «on a créé une task force, il y a quelques mois, pour aller chercher de bonnes idées dans d’autres industries ainsi qu’à l’étranger et pour chercher des innovations», explique Nicolas Machtou. Les équipes supply chain d’EDF se sont notamment déjà rendues en Chine, où leur réacteur Hualong est construit en 68 mois.» Un modèle dont EDF veut s’inspirer pour optimiser l’organisation du génie civil, les plannings, le transport, l’organisation des chantiers.
Ce sont les équipes de Gabriel Oblin, le directeur du programme EPR2 depuis 2014, qui travaillent sur ces bonnes pratiques qu’il faudra partager avec Eiffage, qui a remporté le contrat du génie civil de Penly de 4 milliards d’euros. Pour atteindre l’objectif de 70 mois, il ne faudra plus, comme avant, attendre la fin du génie civil, qui dure 3 à 4 ans, pour lancer le montage électrotechnique, mais commencer celui-ci 18 mois seulement après le début des travaux, explique un cadre d’EDF.
Si l’ambitieux objectif se veut aussi mobilisateur, sa faisabilité reste malgré tout incertaine. «On dira d’ici la fin de l’année comment nous atteindrons cet objectif», assure le directeur du programme nouveau nucléaire France. Echouer ou repousser n’est de toute façon pas une option. Le directeur de la DINN attend le nouveau chiffrage d’EDF en novembre pour pouvoir l’auditer. «Nous travaillons à converger sur un devis, un calendrier et un modèle de financement d’ici la fin de l’année, explique Joël Barre», explique Joël Barre. Ce dernier rappelle que «in fine, du temps de construction dépend le coût de l’électricité produite par les réacteurs». C’est donc aussi le maintien d’industries électro-intensives sur le territoire et l’attractivité du site France qui sont en jeu.
Quand au prix final de la chose, on connait la musique.
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Je me demande si, là aussi, ils se laissent ralentir par les aligneurs de flux des eaux quantiques et autres ailes de papillons.
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@duJambon si les boshe ne nous cassent pas les burnes entre temps
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Fusion nucléaire: ITER bat le record des chinois
Des équipes françaises sont parvenues à maintenir un plasma en fusion à plusieurs dizaines de millions de °C pendant 22 minutes, un nouveau record mondial essentiel sur la route de la maîtrise de la fusion nucléaire
1337 secondes, soit plus de 22 minutes. C’est le temps durant lequel le tokamak West, opéré sur le centre CEA de Cadarache, en France, a maintenu un plasma à plusieurs dizaines de millions de °C le 12 février. Ce résultat améliore de 25 % le précédent record mondial de durée, obtenu par le tokamak chinois East il y a quelques semaines.
« Atteindre une telle durée est un jalon essentiel pour des machines comme ITER, qui devront maintenir des plasmas de fusion pendant plusieurs minutes, précise le Commissariat à l’énergie atomique. Il faut en effet maîtriser le plasma, instable par nature, et s’assurer que les composants placés face à lui sont capables de supporter ses rayonnements, sans dysfonctionner ni le polluer. »
Source et plus: https://www.20minutes.fr/high-tech/sciences/4139569-20250219-projet-iter-nouveau-record-mondial-duree-plasma-fusion-nucleaire
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L’EPR de Flamanville maintenu à l’arrêt jusqu’au 30 mars en raison d’aléas techniques
EDF a mis à l’arrêt son réacteur nucléaire de Flamanville 3 (Manche) jusqu’au 31 mars. Entamée le 15 février, cette mise en pause non-programmée fait suite à plusieurs aléas techniques. La période d’entrée en fonctionnement à pleine puissance, prévue à l’été 2025, demeure inchangée.
Source et plus: https://www.usinenouvelle.com/article/l-epr-de-flamanville-maintenu-a-l-arret-jusqu-au-30-mars-en-raison-d-aleas-techniques.N2229007
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Club Membrea répondu à duJambon le dernière édition par
@duJambon Vaut mieux prévenir que faire un nouveau Tchernobyl
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Arrêts non programmés, erreurs humaines : où en est le démarrage de l’EPR de Flamanville par EDF?
Malgré le retour d’expérience des EPR chinois de Taïshan et de celui d’Olkiluoto en Finlande, le démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche) ne se passe pas tout à fait comme prévu. Le redémarrage, prévu ce 11 avril, est repoussé une nouvelle fois jusqu’au jeudi 17. Retour sur une mise en service pleine d’inconnues pour EDF.
Depuis son démarrage le 3 septembre, durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance.
Arrêts non programmés, erreurs humaines : où en est le démarrage de l’EPR de Flamanville par EDF?
Depuis son démarrage le 3 septembre, durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance.EDF s’en doutait. Malgré le retour d’expérience des démarrages des deux EPR chinois à Taïshan et de celui d’Olkiluoto en Finlande, et les longues années de préparation des équipes, celui de Flamanville connait son lot d’aléas. Durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance. Une partie était prévisible. Des dizaines d’arrêts et redémarrage sont prévus au planning pour réaliser plus de 1500 tests dans différents scénarios, avec des paliers à 20%, 60% et 80% de la puissance nominale du réacteur de 1600 MW.
D’autres en revanche n’étaient pas programmés, comme celui déclenché le 15 février et qui a déjà immobilisé le réacteur durant deux mois. Après sept reports, il devait redémarrer ce vendredi 11 avril ; jeudi 10 avril, l’opération a été repoussée d’une semaine supplémentaire, la nouvelle date de redémarrage prévue est le jeudi 17 avril. Ce temps est nécessaire pour réaliser “des opérations de maintenance des matériels (situés dans la partie nucléaire de la centrale) requises pour la poursuite des procédures de montée en puissance du réacteur”, précise EDF à L’Usine Nouvelle.
On peut monter un éléphant, mais un mamouth, ça doit être beaucoup plus difficile à apprivoiser
Heureusement, je n’habite pas à proximité, mais je serais bien content d’acheter l’énergie électrique. -
280 000 mètres cubes de déchets nucléaires toujours sans solution de stockage, alerte la Cour des comptes
Dans un rapport sur l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) publié mardi 3 juin, la Cour des comptes demande à EDF, Orano et le CEA de payer pour le stockage des déchets de faible activité à vie longue qui s’accumulent sans solution depuis trente ans. Elle demande aussi de clarifier le financement du projet Cigeo.
La France a un problème de gestion de ses déchets nucléaires. Dans son rapport sur l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), publié mardi 3 juin, la Cour des comptes alerte notamment sur l’absence d’une solution de stockage pour les déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FAVL).
«Le projet de centre sur le site de Soulaines enregistre un retard de plus de trente ans par rapport à l’échéance initialement fixée à 2013 par la loi de 2006», date qui n’apparaît plus ni dans la législation ni dans le plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR), qui doit être révisé en 2026. Près de 280000 m3 de FAVL, pas assez radioactifs pour aller dans Cigeo, mais qui ne sont pas acceptés dans les deux centres de stockage de surface de l’Andra dans l’Aude, restent ainsi «sans solution de stockage opérationnelle à ce jour».
Or «l’absence de stockage FAVL d’ici 2050 pourrait affecter l’inventaire de déchets destinés à Cigéo et exacerber les tensions au sein de la filière nucléaire», explique la Cour des comptes. Elle demande la création d’un ou plusieurs fonds alimentés par les producteurs de déchets pour financer le stockage des FAVL, le lancement de la recherche de sites adaptés et d’arrêter le coût du projet de stockage en faible profondeur sur le site de la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines.
Plus de vingt ans de retard pour Cigeo
C’est un peu mieux pour le projet de stockage géologique des déchets nucléaires de moyenne et haute activité à vie longue (HA et MAVL) Cigeo, à Bure (Marne), qui «accuse un retard significatif d’au moins vingt ans par rapport à l’échéance de 2025 prévue initialement par le législateur pour sa mise en service», observe notamment la Cour des comptes.
Le projet, géré «prudemment» par l’Andra, avance néanmoins. Il a été déclaré d’utilité publique et d’intérêt national en 2022 et les aménagements préalables ont débuté. Mais la demande d’autorisation de création, qui vient d’être déposée auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ne sera pas délivrée avant fin 2027 ou début 2028, repoussant la mise en service et la descente des premiers colis à 2050. Et alors que le coût total du projet vient d’être révisé à la hausse, entre 26,1 et 37,5 milliards d’euros de 2012, (soit entre 32 et 46 milliards d’euros en 2025), la Cour des comptes demande à ce que les coûts de construction, évalués en mai entre 10 et 12 milliards actuels, soient séparés et provisionnés dans un fonds pérenne.
Améliorer l’inventaire
La Cour des comptes pointe enfin les tensions à venir dans le stockage en surface des déchets de très faible activité (TFA), qui pourraient se faire sentir à l’horizon 2040, même en tenant compte de l’autorisation obtenue en 2024 pour augmenter la capacité de stockage du centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires), dans l’Aube. Pour donner de la visibilité sur ces sujets aux décideurs, le rapport demande à ce que l’inventaire national des matières et déchets radioactifs rende mieux compte des besoins prévisionnels de stockage.
Créé par une loi de 1991, l’Andra est un établissement public industriel et commercial (EPIC) chargé de trouver et de mettre en œuvre des solutions de gestion à long terme sûres pour les déchets radioactifs du territoire français. Son budget, de 232 millions d’euros en 2023, est financé à 98% par les producteurs de ces déchets : EDF, Orano et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
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La Corée ouvrira un bureau en Tchéquie pour la construction des réacteurs nucléaires
SEOUL, 05 juin (Yonhap) – Maintenant qu’elle a enfin signé le contrat final pour la construction de réacteurs nucléaires à la centrale de Dukovany, en Tchéquie, la société publique Korea Hydro & Nuclear Power Co. (KHNP) a annoncé jeudi qu’elle compte dans un premier temps installer un bureau sur place afin de lancer rapidement la construction. D’après des représentants de KHNP, la société aurait prévu une réunion prochaine avec le gestionnaire public de la centrale, Elektrarna Dukovany II (EDU II), pour discuter du projet et aimerait également ouvrir un bureau à Dukovany, dans la région de Vysočina, près de la frontière avec l’Autriche.
La signature de ce contrat, estimé à 19,1 milliards de dollars, a finalement pu se faire mercredi, après un revers de dernière minute le mois dernier. Suite à une plainte pénale déposée par EDF, le tribunal régional de Brno avait prononcé une mesure provisoire la veille de la date initiale de signature afin de disposer du temps nécessaire pour juger le fond du dossier. Le groupe français était la seule autre entreprise qui avait été retenue suite à l’appel d’offres, avant que le choix ne se porte finalement sur le consortium mené par KHNP. EDF contestait la transparence et l’équité du processus de sélection.
Il s’agit pour la Corée de son premier projet de construction à l’étranger de réacteurs nucléaires depuis 2009, année où KHNP a remporté le contrat de construction de la centrale nucléaire de Barakah, aux Emirats arabes unis (EAU).
Source et plus: https://fr.yna.co.kr/view/AFR20250605001900884?section=science-technology/index
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Fukushima: une amende massive contre les ex-dirigeants annulée
La cour d’appel de Tokyo a annulé une amende de 81,48 milliards de francs (suisses, à peu près la même somme en euro) contre quatre anciens dirigeants de Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima accidentée en 2011, ont indiqué vendredi des médias locaux.
Les quatre hommes avaient été condamnés en 2022 à verser cette somme dans le cadre d’une action judiciaire intentée par des actionnaires, à la suite de la catastrophe nucléaire déclenchée par un tsunami en mars 2011. La cour n’a pas confirmé immédiatement les informations des médias.
Les actionnaires avaient soutenu que la catastrophe aurait pu être évitée si les responsables de Tepco avaient pris en compte les recherches et mis en place des mesures préventives, comme l’installation d’une source d’alimentation d’urgence en hauteur.
Mais les accusés affirment que les risques étaient imprévisibles et que les études citées n’étaient pas fiables.
Des images diffusées notamment sur les chaines NipponTV et NHK ont montré les plaignants tenant une banderole appelant à une amende encore plus élevée, l’équivalent de 142,4 milliards de francs.
«La responsabilité de l’accident nucléaire de Fukushima doit être assumée!», est-il écrit sur la banderole.
Le montant de cette amende est considéré comme le plus grand jamais attribué dans une poursuite civile au Japon.
Elle était destinée à couvrir les coûts de Tepco pour le démantèlement des réacteurs, l’indemnisation des résidents affectés et le processus de décontamination.
L’agence de presse locale Jiji Press a indiqué que la cour d’appel avait nié que le tsunami était un événement prévisible.
Si le tremblement de terre et surtout le tsunami ont causé la mort de 18’500 personnes le 11 mars 2011, la catastrophe nucléaire en elle-même n’a fait aucune victime sur le coup.
Cependant, elle est indirectement responsable de plusieurs milliers de «décès liés», reconnus par les autorités japonaises comme des morts dues à la dégradation des conditions de vie des nombreuses personnes évacuées de la région (et d’autres dont on ne veut même pas entendre parler).
En mars dernier, la justice japonaise a confirmé l’acquittement de deux anciens cadres de Tepco, accusés de négligence professionnelle lors de la catastrophe de mars 2011.
Cette décision met un terme au seul procès pénal découlant de l’accident nucléaire le plus grave survenu dans le monde depuis Tchernobyl (Ukraine), en avril 1986.
Comme d’habitude, contribuables, payez la casse des gens sans scrupules protégés par les copains.
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Photo de 3 des 4 bandits coupable de cette gabegie.