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    Les systèmes d’exploitation immuables : sécurité et fiabilité au cœur de l’OS

    Les systèmes d’exploitation immuables représentent une avancée significative dans le domaine de la sécurité et de la stabilité de nos systèmes informatique.

    Contrairement aux OS traditionnels, ils sont conçus pour être inaltérables dans leur fonctionnement, offrant ainsi une base solide pour des environnements fiables et sécurisés.

    Qu’est-ce qu’un système d’exploitation immuable ?

    Un système d’exploitation immuable est structuré de manière à ce que ses fichiers système soient montés en lecture seule.

    Cela signifie qu’une fois le système déployé, aucune modification directe n’est possible sans passer par un processus de mise à jour contrôlé.

    Les mises à jour sont généralement dites atomiques, c’est-à-dire qu’elles sont appliquées en une seule opération complète, réduisant ainsi les risques d’erreurs ou de configurations incohérentes.

    Avantages des systèmes immuables 🔐 Sécurité renforcée L’immutabilité empêche les modifications non autorisées du système. Réduction de la surface d’attaque pour les logiciels malveillants. Possibilité de restaurer rapidement une version stable en cas de compromission. ⚙️ Stabilité accrue Élimination des variations entre les configurations des systèmes. Meilleure cohérence dans les déploiements à grande échelle. Moins de dérives de configuration. 🛠️ Gestion simplifiée Mises à jour atomiques et possibilité de rollback facile via GRUB ou autres gestionnaires de boot. Réduction des interventions manuelles. Moins de temps d’arrêt lors des mises à jour critiques. Intégration dans les environnements DevOps

    Les systèmes immuables s’intègrent naturellement dans les pratiques DevOps, favorisant l’automatisation et la reproductibilité des environnements.

    Ils permettent une gestion efficace des configurations et facilitent les tests en assurant que chaque instance du système est identique à une autre.

    Quelques systèmes d’exploitation immuables existants 🧊 Fedora Silverblue

    Distribution basée sur Fedora avec GNOME. Utilise un système de fichiers en lecture seule et des mises à jour atomiques.
    Idéale pour les développeurs en quête de stabilité et de prévisibilité.

    🧊 Fedora Kinoite

    Version de Silverblue avec KDE Plasma comme environnement de bureau.

    🧊 openSUSE Aeon & Kalpa

    Basées sur openSUSE MicroOS, Aeon (GNOME) et Kalpa (KDE) offrent des environnements de bureau immuables avec Flatpak et conteneurs pour les applications.

    🧊 CarbonOS

    Distribution orientée vers une expérience utilisateur fluide, tout en adoptant une architecture immuable pour maximiser sécurité et stabilité.

    🧊 BlendOS

    Pensée pour les créateurs de contenu (ex. utilisateurs de Blender). Offre une plateforme stable et sécurisée pour la création numérique.

    🧊 VanillaOS

    Propose un système en lecture seule et l’installation d’applications via un système de paquets séparé, renforçant la sécurité de l’environnement de bureau.

    Cas d’utilisation

    Les systèmes immuables sont particulièrement adaptés aux environnements nécessitant une haute sécurité et une grande stabilité, tels que :

    Infrastructures cloud et clusters Kubernetes. Postes de travail pour développeurs et administrateurs. Systèmes en production exigeant fiabilité et cohérence. N’importe quel poste pour particuliers cherchant la stabilité et la sécurité. Conclusion

    Adopter un système d’exploitation immuable, c’est faire le choix de la sécurité, de la stabilité, de la cohérence et de la simplicité.

    Que ce soit pour une entreprise, un administrateur système, un développeur ou même un utilisateur particulier soucieux de préserver l’intégrité de son poste, l’approche immuable apporte des bénéfices concrets : moins de pannes, moins de configurations à gérer, et une protection accrue contre les menaces.

    Dans un monde où les systèmes deviennent de plus en plus complexes, choisir un OS immuable, c’est aussi choisir une expérience plus sereine, prévisible et adaptée à une informatique moderne, automatisée et résiliente.

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    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du projet Fedora et de Fedora-fr.

    Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Robert-André Mauchin (pseudo eclipseo), empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystème Go et Rust.

    Entretien

    - Bonjour Robert-André, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    Hello,

    Je suis Robert-André, aka eclipseo ou zebob sur Internet, né en janvier 1984, un millenial donc.

    Mon parcours en informatique commence dans les années 90 avec le PC professionnel de mon père, un Amstrad PC 1512 avec 20 MB de RAM, 2 lecteurs de disquette 5 1/4 et une variante de CP/M de Gary Kidall appelée DOS Plus. Il avait aussi une interface graphique appelée GEM Desktop. On avait aussi une console appelée Alice fabriquée par Matra Hachette où je m’amusais à faire des scripts Batch.

    Ensuite on a eu un 386 avec MS-DOS, puis un Cyrix 6x86 avec Windows 95. Je cherchais à bidouiller dessus, voir ce qu’on pouvait faire avec Windows, etc. Mais le Cyrix 6x86, c’est lent par rapport à un Intel ou futur AMD K6 de l’époque, j’avais envie de tester d’autres trucs pour voir si on pouvait avoir de meilleures performances autrement. Bref, j’étais dans la campagne, sans Internet ou sans boutique informatique proche (pour les particuliers tout du moins). Mais on avait un tabac qui vendait des magazines informatiques.

    Mon magazine favori de l’époque était PC Team, édité par Posse Presse. En parallèle, j’écoute une émission quotidienne à la radio avec Francis Zegut (d’où le zebob sur IRC à l’époque) et Arnaud Chaudron appelée //Plug-In, dédiée aux « nouvelles technologies ».

    Principalement dédié aux jeux vidéo, mais avec un Cyrix 6x86 on ne va pas loin. Par contre il y avait de la bidouille, plein de shareware de logiciels et parfois on y mentionnait un truc appelé Linux. Ensuite j’ai acheté de temps à autre des magazines spécialisés Linux (je ne saurais dire spécifiquement lesquels à l’époque) qui contenaient des CD avec des distributions.

    J’ai testé les trucs de l’époque, Debian, Redhat, Mandrake, Corel Linux, Suse. Jamais Slackware néanmoins. Je ne suis jamais resté dessus longtemps, juste pour tester, voir comment ça se configure, le système de fichiers, etc. La grosse galère c’était pour configurer X, je crois que j’avais une S3 Trio 64V à l’époque. Ensuite pour configurer le modem 56K.

    Je reviens ensuite à Linux dans les années 2000. J’ai déménagé dans une vraie ville, dans un appartement qui n’a pas de prise téléphonique, mais le câble. N**s, puis Numéricable à l’époque, avec des plafonds de données. Mais du coup on peut télécharger des distributions (et la presse informatique s’est un peu écroulée).

    Je reviens donc sous Linux avec Ubuntu Linux Warty Warthog (4.10). On a GNOME 2, c’est super plus simple qu’avant, beaucoup plus accessible, je m’investis un peu dans la communauté, je fais de la traduction de GNOME 2 en français.

    J’utilise Ubuntu jusqu’à 8.04 LTS (Hardy Heron), soit 4 ans. Je commence à ne pas trop apprécier la politique de Canonical vis-à-vis de l’upstream, le fait de vouloir faire les trucs dans leur coin à leur sauce. J’ai échappé à Unity du coup, que je n’ai jamais utilisé. Je passe donc vers l’upstream Debian. Je ne saurais dire combien de temps j’y reste, mais en 2011, il se passe un truc, GNOME 3. Et j’ai beau essayer pendant plusieurs mois, ça ne colle pas pour moi.

    Je dois être trop traditionnel dans mon approche des environnements de bureau. J’avais déjà testé KDE avant en version 3 et c’était pas mon truc non plus, trop playskool. En parallèle, Debian commence à me courir sur le haricot aussi à cause de son inertie, c’est stable mais c’est vieux et j’ai envie de tester les nouveautés le plus tôt possible. Et faire mes propres packages Deb pour tester des trucs était super complexe pour pas grand-chose à mon avis.

    Donc je cherche des alternatives. Il me faut quelque chose de simple, car je ne veux pas perdre mon temps à configurer mon OS, je veux que l’installation soit simple et que le système soit utilisable juste après. Et il me faut une distribution populaire avec une communauté derrière qui soit bienveillante.

    Si je me rappelle bien à l’époque, j’avais donc Fedora et OpenSUSE dans le viseur. Je ne souhaitais pas une dérivée d’Ubuntu pour les raisons sus-cités. Gentoo non, j’ai un ordinateur portable pourri, et Arch Linux il parait que c’était compliqué à l’époque.

    Donc je me retrouve sur Fedora-fr, inscrit en octobre 2011 avec pour premier message si j’en crois mon profil :

    Petit retour sur l’Alpha : J’ai eu quelques soucis avec l’installation. Outre qu’Anaconda ne me demandait pas ma source d’installation comme d’habitude (cf. Installation sans media), il se bloquait à la copie des paquets ; apparemment il n’aime les partitions root en btrfs. Il me semblait qu’elles étaient prises en charge depuis quelque temps pourtant. Sur l’installation de GRUB les choses ont aussi changé : j’ai plusieurs disques dur, et j’installe GRUB sur le MBR du second disque sdb. Par défaut, Anaconda me propose de l’installer sur sda. Auparavant je changeais « l’ordre des disques » dans les options pour qu’il me propose de l’installer sur sdb, mais maintenant même si je modifie l’ordre, l’option d’installation reste bloquée sur sda. J’ai dû rebooter en mode « rescue » pour corriger tout ça.

    C’était l’alpha de Fedora 16.

    Apparemment j’étais passé sous KDE à cette époque avec Fedora 15 :

    Je suis « nouveau » sous KDE, donc je ne peux pas vraiment t’aider, mais j’avais un problème similaire sous F15 avec une carte similaire (Geforce 6150 intégrée). Plasma-desktop s’affolait à partir de quelques heures d’utilisation, je devais le tuer, et le relancer. Je ne sais pas exactement d’où ça vient mais peut-être qu’une extension est responsable.

    À cette époque, suite à des soucis personnels je ne contribue plus à GNOME non plus, plus la motivation.
    Je repasse sous Windows vers 2012, je me dis à l’époque, je reviendrais plus tard quand Wayland sera plus mature… Bon on est en 2024, c’est pas encore au point, mais c’est mieux.

    Je reviens en 2016 sous Fedora, on peut voir dans le forum (je retrace avec vous, car c’est un peu vague les dates).

    Après 4 ans de Windows, de retour sous Linux avec un nouveau laptop.

    Méthode d’installation : Live du spin KDE Live Workstation Problèmes majeurs : Le spin KDE boot mais n’arrive pas à l’interface graphique. Le live Workstation démarre mais kernel panic aléatoirement dans les cinq minutes d’utilisation, ce qui rend l’installation compliquée… après un google du problème, je teste plusieurs options pour désactiver acpi, sans succès. Finalement tout fonctionne avec « nouveau.modeset=0 » comme option du noyau. Soucis mineurs : Installer KDE est simple, mais désinstaller tous les programmes GNOME par défaut est toujours compliqué. Points positifs : C’est rapide et peu de chose ont changé en 4 ans. Points négatifs : Wayland n’est toujours pas prêt pour la production sous KDE.

    À partir de ce moment, je ne quitte plus Fedora Linux. Il y a toujours un dual boot sur ma machine. J’ai dû supprimer Windows définitivement quand Steam Proton est devenu plus que viable. Je n’ai pas le temps de jouer de toute façon et je n’utilise pas de logiciels métiers spécifiques.

    - Peux-tu présenter brièvement tes contributions au projet Fedora ?

    Alors, dans un premier temps j’ai envisagé de revenir à la traduction pour Fedora.

    Ensuite, le packaging RPM Spec, avec un seul fichier à remplir, c’est quand même beaucoup plus simple qu’un Deb.

    J’ai commencé par faire des paquets pour moi, le premier : https://forums.fedora-fr.org/d/66715-intel-hybrid-driver-décodage-vp9-matériel-sous-skylakekabylake

    Je suis tombé par hasard sur un post très intéressant aujourd’hui qui expliquait comment activer le décodage matériel de VP9 pour plateforme Skylake (et potentiellement encodage sur Kabylake) : https://gist.github.com/Brainiarc7/24de2edef08866c304080504877239a3 Vu que j’utilise pas mal VP9 au lieu de H.264, et que l’absence de décodage matériel sous Linux me mettait en rogne, je me suis attelé à la compilation selon les instructions données. Et donc voilà pour vous : le Intel Hybrid driver, disponible sur mon COPR : https://copr.fedorainfracloud.org/coprs/eclipseo/libva-intel-hybrid-driver/
    C’est pas mal COPR quand même pour tester des trucs.

    Mais j’ai voulu l’upstreamer dans la distribution, et du coup, le 30 août 2017 :

    Petite mise à jour: J’ai été sponsorisé et je suis donc maintenant un empaqueteur libva-intel-hybrid-driver est dans updates-testing de F26 et bientôt dans stable. À utiliser conjointement avec libva-intel-driver de RPMFusion pour bénéficier de l’accélération de VP9.

    Les premiers mois ensuite je fais pas mal de revues de paquets, on avait un énorme backlog, plusieurs milliers. Si j’en crois bugzilla :

    Product: Fedora Classification: Fedora Component: Package Review Assignee: [email protected]

    Showing 1 to 20 of 4,803 entries

    J’ai fait plus de 4,800 revues de paquets pour Fedora.

    En parallèle à cette époque, je traine un peu sur les forums, Reddit, je regarde ce que les gens souhaitent que l’on peut empaqueter.

    Et du coup je me retrouve avec plein de paquets à gérer.

    - Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    Comme expliqué plus haut, il me fallait une distribution plus à jour que Debian, avec une communauté, facile d’utilisation. Ce qui est bien aussi avec Fedora, c’est qu’on teste assez rapidement des nouvelles technologies, PulseAudio, PipeWire par exemple me viennent à l’esprit. Mais on a souvent des Change Requests pour tester le bleeding edge, ce qui est cool.

    - Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ? Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    Alors Fedora en particulier, c’est le hasard de mon choix de distribution, c’est parce que je l’utilise que je veux l’améliorer.

    J’ai précédemment contribué à GNOME en tant que traducteur.

    Ensuite pour les besoins du packaging, j’envoie des patchs à tout un tas de projets divers et variés pour corriger des bugs. J’ai passé mes 15 jours de vacances débout mais à patcher 15/20 programmes pour FFmpeg 7.0.

    - Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Non. Tous les métiers où je suis passé sont Microsoft only, Office 365, Active Directory, Hyper V. J’ai fait un petit stage dans une boite qui développait un logiciel pour les écoles tournant sous Linux, mais j’ai du y mettre court car ça ne correspondait pas à ce je devais faire durant mon stage (je faisais du bêta testing du-dit logiciel au lieu de ce qui était prévu).

    Mon employeur actuel, ou tout du moins le client de mon employeur actuel pour lequel nous travaillons (ESN oblige), a apparemment débarqué une personne qui a trop parlé de Linux pendant son passage au siège. Donc ce n’est pas prévu. Les seules VM Linux qu’ils ont font tourner Prometheus.

    - Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Pas à ma connaissance. Peut-être dans le futur si je trouve une boîte qui fait plus de Linux.

    - Tu es membre des équipes Go SIG et Rust SIG, peux-tu nous expliquer leur rôle et ce que tu y fais ? Participer à deux groupes de travail n’est pas si courant, pourquoi tu participes aux deux ?

    - Ces deux langages sont modernes et ont des communautés très dynamiques, quels sont les défis que tu rencontres avec eux pour les inclure dans le Projet Fedora ?

    - Ils ont aussi des infrastructures propres pour la compilation, ce qui les distingue de Python et Perl d’une part, mais aussi de C ou C++ d’autre part, penses-tu que c’est un obstacle ?

    Alors oui, j’ai un peu de mal à y contribuer ces derniers temps, j’ai dû mettre mes contributions en pause.

    Pour Go ça a commencé avec rclone ou micro, je ne sais plus. Go est statically linked, mais la politique de Fedora est de ne pas bundler les bibliothèques. Donc il faut empaqueter toutes les dépendances.

    Pour micro, j’ai dû empaqueter des dizaines de dépendances, certaines cycliques bien sûr. À l’époque avec quelques personnes on décide de se synchroniser et monter un SIG pour pouvoir mettre à jour les paquets plus facilement.

    C’est toujours un gros bazar néanmoins, je n’ai pas trop le temps de mettre à jour, il y a des milliers de paquets. On utilise des outils écrits par Nicolas Mailhot qui fonctionnent avec GOPATH, alors que Go est passé avec un système de modules (go mod), mais on a perdu notre développeur de macros (Nicolas donc), donc pour l’instant on survit. Les interdépendances de paquets sont sans fin et c’est un problème pour mettre un logiciel à jour.

    Rust, j’ai voulu empaqueter quelques outils en ligne de commande, j’ai été ajouté au SIG, c’est un problème similaire, même si on a pas autant de dépendances cycliques. Il y a toujours beaucoup de paquets interdépendants comme Go : tu en mets un à jour et tu as toutes les chaînes de dépendances à mettre à jour.

    Au moins ils utilisent Semver. Chez Go, Semver c’est plus récent, avant tu étais content si tu avais un numéro de version et pas un hash de commit à empaqueter. Du coup si l’API change et que tu mets à jour, tu peux casser plein d’autres paquets.

    Oui c’est un gros gros obstacle.

    - Quelle valeur ajoutée de les fournir plutôt que de les importer soi-même en tant qu’utilisateur ? N’est-ce pas trop difficile de suivre le rythme de publication de Rust en particulier ?

    Alors Rust, je ne suis pas attentivement. Mais le but n’est absolument pas que les utilisateurs les installent eux-mêmes. Si tu développes en Go ou en Rust tu n’installes pas les bibliothèques Go ou Rust de Fedora, leur seule utilité pour nous est de compiler le binaire final, sans qu’il y ait des failles de sécurité à cause des bibliothèques pas à jour, qui lui sera installé par l’utilisateur.

    - Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    On a besoin de plus de contributeurs et contributrices.

    Un wiki aussi bien que celui d’ArchLinux.

    On a besoin d’une forge plus complète. J’aimerais bien qu’on mette Bugzilla de côté pour Fedora et intégrer les rapports de bug à la Forge. Mais je me doute que Redhat veut garder Bugzilla, et il est très intégré à l’infra.

    Le système d’emboarding des nouveaux contributeurs et contributrices n’est pas au point pour le packaging. Pas assez de gens font des revues, j’en ai fait plusieurs milliers, mais je n’ai plus le temps. On en a 500 dans le backlog.

    Pour être sponsorisé, il faut qu’on puisse suivre les nouveaux contributeurs et contributrices et les aider à faire des revues. On n’a pas assez de bras pour ça, ce qui les décourage.

    Et un Spin KDE Plasma mis au même niveau que Workstation avec GNOME.

    - À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    Le bleeding edge, tester les nouvelles technologies. Matthew Miller a fait des vagues récemment en parlant d’A.I. mais il faut qu’on s’y plonge aussi pour ne pas être à la ramasse.

    Le système de vote et de discussion sur les Changes Requests. L’aspect communautaire.

    COPR / Koji.

    RPM. Je sais que le projet pense que Silverblue, les systèmes immuables c’est le futur, avec Flatpak, etc. Mais pour moi, c’est trop restrictif parfois. Je préfère un fichier SPEC.

    - Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    Malheureusement je ne participe pas trop à la communauté Fedora, et encore moins Fedora-fr. Mes visites sur le forum ont été très peu nombreuses au fil des années. Et de manière générale, je ne suis pas très intéressé par l’internet franco-français.

    Je suis incapable de citer les personnalités de l’Internet français, Youtubers, Twitter et autres leaders d’opinion, de la toile française des deux dernières décennies. Je sais qu’il y a Nick de The Linux Experiment qui est Brestois, ou Adrien LinuxTricks, mais à part ça je ne connais pas grand monde.

    Concernant Fedora-fr, et Fedora en général, il faudrait plus d’évangélisation, et pas seulement aux rencontres linux-linuxiennes des JdLL de Lyon. Il faudrait aller dans les endroits où on ne va pas assez. Les écoles ? Fac ? Les associations d’ordinateurs usagés ? D’aides aux personnes en difficulté ? Je ne sais pas, je n’ai pas la réponse, je ne suis pas un bon communicant.

    Néanmoins, on a une carte à jouer avec Microsoft qui se tire une balle dans le pied : pubs dans le Menu Démarrer, capture d’écran de ton écran pour analyse de tes données, fin du support de Windows 10 en octobre 2025… Bien sûr, la majorité des gens ne sont pas informés ou s’en contrefichent, et cela ne va pas les faire passer à Linux pour autant, mais peut-être qu’une poignée vont se poser des questions. Le Steam Deck aident aussi, même s’il est sous Arch.

    - Quelque chose à ajouter ?

    Fedora avec Plasma 6 est la meilleure.

    - Merci Robert-André pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur l’empaquetage de Fedora.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Prochain entretien avec Johan Cwiklinski, ancien contributeur de Fedora-fr.org et actuel mainteneur du logiciel de gestion Galette.

    – Source : https://linuxfr.org/news/20-ans-de-fedora-fr-sixieme-entretien-avec-robert-andre-mauchin-empaqueteur-rpm-go-et-rust

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    @patricelg a dit dans [Interview] 20 ans de Fedora-fr : cinquième entretien avec Thomas traducteur de Fedora :

    Je lirai plus tard mais +1 pour la présentation et mise en page

    Merci de l’avoir remarqué @patricelg
    Je mets un point d’honneur à la présentation.
    Si c’est mal présenté ou sans mis en page, aération des paragraphes, Titres, sous titres, etc… je ne lis jamais entièrement.

    Surtout que maintenant, on a des copiés/collés en markdown direct, pas d’excuses 😉

    Sinon toutes ses interviews dans le monde du libre sont très intéressantes, notamment celles sur plasma/KDE

    A savoir que @Raccoon et moi même sommes de tout petits contributeurs dans la traduction française de NodeBB, le CMS du forum à partir de la version 4 ou il y a eu de gros changements 🙂

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    pour le 20 ans de Fedora, lorsque j’ai quitter utilisation de redhat, lorsqu’il est devenu pour entreprise, j’ai trouver pour remplacé la première bible Fedora !! voici les images.
    Linux Fedora book dessus.jpg
    Linux Fedora book dessous.jpg

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    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Emmanuel Seyman (pseudo eseyman), ancien président de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans l’écosystème du langage Perl.

    Entretien

    -Bonjour Emmanuel, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    J’ai découvert Linux pendant mes études à l’EFREI, l’École Française d’Électronique et d’Informatique. Ma première distribution était une Red Hat Linux 4.2 que j’ai installé sur mon PC en 1997.

    En finissant mes études, je savais que je voulais travailler avec du Logiciel Libre et j’ai commencé un travail d’administrateur système et réseaux chez un hébergeur web dont les serveurs étaient sous Red Hat Linux.

    Quand Red Hat a annoncé la fin de Red Hat Linux et le lancement de Fedora, je suis passé d’une distribution à l’autre. Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de devenir packager (on devait en être à la Fedora 😎 et, encore aujourd’hui, je continue à maintenir des paquets.

    Ces jours-ci, je fais partie d’une équipe de gestion d’identité dans une entreprise qui fait de l’assurance-crédit. Je gère la partie Unix (essentiellement des serveurs OpenLDAP sous Linux) alors que mes collègues gèrent la partie Active Directory.

    -Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Maintenir mes paquets reste l’essentiel de mes contributions. Je gère plusieurs centaines de paquets, quasiment tous des modules Perl ou des applications écrites en Perl.

    Depuis, je fais partie du SIG Server ou j’essaie de contribuer en y apportant mon expérience dans ce domaine.

    -Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    J’utilisais déjà Red Hat Linux à la fois au boulot et chez moi donc ça a été un enchainement logique de passer sur Fedora Core 1. Je voyais d’un très bon œil de passer sur un système plus communautaire.

    -Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    En prenant exemple sur FreshRPMS, un dépôt logiciel pour Red Hat Linux géré par Matthias Saou, j’avais commencé à faire des paquets des logiciels que j’utilisais qui ne se trouvaient pas dans Fedora, des modules Perl pour la plupart. L’étape suivante la plus logique était de maintenir ces paquets au sein du projet Fedora et je suis donc devenu contributeur Fedora.

    -Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    À un moment donné, je me suis retrouvé à maintenir une instance de Bugzilla et j’ai commencé à remonter des bogues puis soumettre des correctifs. Au bout d’un moment, les développeurs ont jugé mes contributions suffisamment importantes pour me nommer contributeur.

    De temps en temps, je reviens sur le gestionnaire de bogues du projet pour voir.

    -Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Au niveau professionnel, j’utilise Red Hat Entreprise Linux et il m’arrive régulièrement d’ajouter certains de mes paquets à Fedora EPEL pour pouvoir les utiliser au boulot.

    -Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Professionnellement, j’utilise Red Hat Entreprise Linux et mon utilisation de Fedora me permet de mieux comprendre le fonctionnement de RHEL. Il m’est déjà arrivé de mettre des paquets que je maintiens dans mon temps libre dans EPEL pour que je puisse m’en servir au boulot.

    -Tu es actif au sein du SIG Perl, peux-tu expliquer le rôle de ce SIG et de ton activité dans ce groupe de travail ?

    Il y a pas mal d’interdépendances entre modules Perl et c’est utile d’avoir un canal Matrix dans lequel il y a tous les packageurs concernés pour qu’on discute ensemble lorsque quelqu’un tombe sur un problème.

    Ceci dit, le SIG Perl est relativement informel et c’est compliqué de parler d’une activité de groupe avec des rôles bien définis.

    -Qu’est-ce qui t’a poussé à travailler sur les paquets de Perl ?

    Je connais relativement bien le langage, ce qui facilite le débogage et la création de correctifs.

    -Tu es par ailleurs membre de l’association les Mongueurs de Perl, quel est ton rôle dans cette association ? Y a-t-il un lien ou une synergie entre le SIG Perl et cette association d’une quelconque façon ?

    Je suis le président de l’association depuis plusieurs années.

    Il m’arrive de parler de Fedora au sein des Mongueurs. En particulier, je vante le fait que Fedora contient toujours une version de Perl qui est très à jour et qu’on peut donc utiliser toutes les nouveautés du langage.

    Quand je vois que l’une des associations fait quelque chose de bien, j’incite l’autre à en faire autant. C’est pour cette raison que les Mongueurs de Perl publient maintenant un article sur chaque nouvelle version de Perl sur LinuxFR.

    -Tu as été aussi président de Borsalinux-fr pendant quelques années, de 2011 à 2015, peux-tu expliquer en quoi consiste ce rôle ?

    J’étais déjà en relation avec les gens de Fedora-fr parce que j’étais président de Parinux, le LUG de Paris, et qu’il nous était arrivés de planifier des évènements ensemble. Après avoir passé la main, j’ai pu trouver le temps pour participer aux activités de Borsalinux-fr et j’ai adhéré à l’association.

    Je suis arrivé dans l’association à un moment ou les relations avec Red Hat n’étaient pas au beau fixe. Red Hat ne souhaitait pas que l’association utilise “Fedora” dans son nom, car c’est une marque déposée. En plus de ça, les personnes à la tête de l’association étaient là depuis plusieurs années et commençaient à fatiguer.

    À un moment donné, l’association s’est retrouvée sans président et, lors de l’assemblée générale suivante, je me suis proposé pour le poste. Pendant mon premier mandat, j’ai surtout fait de l’administratif (changement de nom de l’association, changement de siège social, partenariat avec Red Hat…). Le suivant m’a permis d’inciter les adhérents à contribuer et d’aller présenter la distribution sur des évènements inédits pour nous.

    -En dehors de cela tu as également participé activement à la vie de l’association, peux-tu revenir sur quelques-unes de tes activités ?

    Après avoir été président de l’association pendant 4 ans, j’ai voulu passer la main (je ne trouve pas sain qu’une même personne reste à la tête d’une organisation). Renault a accepté de prendre le poste, mais on se retrouvait alors sans secrétaire. Pour combler le manque, j’ai pris le poste et je suis resté secrétaire pendant 4 ans.

    À côté de ça, je gère les goodies de l’association. De temps en temps, nous créons des goodies Fedora en plus des goodies que nous donne le Projet Fedora. Je centralise tout ça chez moi et j’envoie des goodies à chaque fois que quelqu’un représente l’association sur un évènement.

    -Tu as également été président de Parinux, quels liens il y avait entre cette activité et tes contributions au sein de Fedora et de Fedora-fr ?

    En tant que président de Parinux, je gérais le village associatif de Solutions Linux. J’ai été contacté par quelqu’un (Thomas Canniot ?) qui voulait un stand pour l’association. De mémoire, les fondateurs de l’association comptaient utiliser le salon pour se rencontrer pour la première fois et signer les statuts de l’association. C’est comme ça que j’ai appris l’existence de l’association et du site web.

    Un peu plus tard, Parinux a décidé de faire des install partys spécifique à une distribution. Pour celle de Fedora, j’ai donc contacté Fedora-Fr et une bonne partie de l’association a débarqué à la Cité des Sciences pour nous aider. De mémoire, nous avons pu faire ce genre d’évènement plusieurs fois.

    -Tu contribues également au dépôt externe RPMFusion, peux-tu expliquer la nature de tes contributions et ce qui t’intéresse dans ce projet ?

    Contribuer à RPMFusion, c’est beaucoup dire… J’ai pu apporter mon aide de deux manières différentes. Je n’ai plus les dates en tête, donc je vais donner ça dans le désordre.

    RPMFusion avait besoin d’un paquet de Bugzilla pour CentOS. J’ai donc mis Bugzilla dans EPEL et RPMFusion a pu mettre à jour sa version pour ne plus avoir a mettre à jour Bugzilla à la main.

    À un autre moment (je me souviens que c’était lors d’un FOSDEM), les admins de RPMFusion cherchaient un bugmaster, quelqu’un pour gérer leur instance de Bugzilla. Étant donné que j’avais une certaine expérience, ils m’ont proposé le poste et j’ai accepté.

    -Qu’est-ce qui te motive à participer aux activités locales ?
    Tu nous as représenté sur de nombreux salons en France, qu’est-ce qui te plaît ou qui ne te plaît pas dans ces événements ? Lesquels apprécies-tu le plus et pourquoi ? Quels intérêts trouves-tu à y aller ?

    Ça permet de rencontrer des gens et de discuter avec eux, ce qui me fait toujours plaisir. Comme on retrouve toujours un peu les mêmes gens sur les villages associatifs, ça permet aussi de passer plusieurs jours en compagnie de gens qui me sont chers. Et, honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais de mes jours de RTT si je ne les utilisais pas pour mes activités associatives.

    Pour ce qui est du choix des salons, j’ai un faible pour Capitole du Libre, le salon toulousain, qui a un côté communautaire qui me plaît beaucoup.

    -Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    J’aimerais beaucoup qu’on soit plus nombreux à faire la distribution, que ça soit au niveau des SIG, des tests… J’aimerais beaucoup qu’on facilite le fait de passer d’utilisateur de la distribution à contributeur.

    -À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    Je suis très attaché à la nature libre de la distribution.

    -Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    Je participe assez peu à la communauté francophone. Je dois avouer que j’aimerais un moyen de lire le forum qui puisse se faire depuis un terminal, mais je doute que les efforts qu’il faudrait faire puissent se justifier.

    -Tu participes peu à la communauté francophone, mais tu as conservé une certaine présence au sein de l’Association Borsalinux-fr comme les relations pour les goodies avec le Projet Fedora ainsi qu’avec EVL et bien sûr ta présence sur certains évènements francophones pour nous représenter. Considères-tu tout ceci comme une symbiose entre le travail du Projet Fedora et l’Association Borsalinux-fr ?

    C’est surtout du Borsalinux-fr. En vérité, je gère les goodies essentiellement parce que je vais sur les salons (j’en ai donc besoin) et que les gens qui gèrent EVL sont des amis qui habitent eux aussi dans la région parisienne. Et soyons honnêtes, c’est loin d’être chronophage.

    -Arrives-tu à détecter ou motiver des personnes à devenir des contributeurs lors de ces évènements ?

    J’essaie surtout de convaincre les gens de faire des petits pas et passer au niveau suivant. Si quelqu’un est utilisateur, je vais l’encourager à rapporter des bogues au projet. S’il le fait déjà, je vais lui proposer de tester les versions béta de la distribution… S’il participe à l’animation du stand Borsalinux-fr sur un salon, je vais lui demander s’il ne veut pas, en plus, animer un stand sur un autre salon.

    -Quelque chose à ajouter ?

    Je trouve que ça fait déjà beaucoup… 🙂

    -Merci pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur le Projet Fedora et l’association Borsalinux-fr.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Prochain entretien avec Timothée Ravier, contributeur au Projet Fedora en particulier concernant les systèmes dits immuables et l’environnement KDE Plasma.

    – Source : https://linuxfr.org/news/20-ans-de-fedora-fr-troisieme-entretien-avec-emmanuel-ancien-president-de-borsalinux-fr

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    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), nous – Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) – avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a la chance d’avoir suffisamment de contributeurs de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Remi Collet (pseudo remi), empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystème PHP.

    Entretien

    - Peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    40 ans, c’est long !

    J’ai découvert l’informatique à une époque préhistorique où l’on travaillait sur des terminaux (texte) connectés à de gros systèmes avec des langages oubliés (Cobol…). Ensuite j’ai eu la chance de voir les choses changer.

    Travaillant pendant 20 ans dans une grande administration française, et parallèlement dans une université à la gestion du matériel pédagogique. J’ai vu arriver les ordinateurs personnels, les premiers réseaux locaux, GNU, Linux, Windows, Internet… Rapidement à l’université (veille technologique) et progressivement dans le monde professionnel. Les solutions OpenSource ont toujours été au cœur de mon activité, et la contribution un but personnel.

    Au départ développeur, je suis aussi devenu administrateur système et réseau.

    Je travaille désormais chez Red Hat comme développeur, principalement chargé de PHP.

    - Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Lorsque j’ai migré mon ordinateur personnel sous Linux il y a plus de 20 ans, j’ai passé beaucoup de temps sur les forums, pour apprendre des autres et aider les nouveaux.
    Cela a été très formateur.

    Ensuite je me suis investi dans la maintenance de paquets RPM pour mes besoins et pour partager. Et je me suis concentré sur le monde PHP.

    - Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    J’ai commencé avec Red Hat Linux 5 (1997), qui est devenu Fedora Core, puis Fedora. Au départ c’est le hasard d’un serveur livré avec un CD. Et depuis j’ai toujours été fidèle à l’une des premières distributions majeures.

    - Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    Parce que c’est “la” distribution où les choses changent.

    - Peux-tu préciser les éléments qui confirment cela de ton point de vue ?

    L’exemple le plus marquant est sans doute “systemd” qui a provoqué lors de sa sortie un débat technique très vif, mais qui est désormais sur toutes les distributions (ou presque).

    - Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    Principalement PHP et de nombreux projets autour (extensions, bibliothèques, applications…).

    - Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Oui, depuis 1997 avec l’installation d’un serveur d’accès à Internet. Et aujourd’hui sur tous mes serveurs et postes de travail.

    - Tu as été recruté par Red Hat alors que tu étais déjà dans la communauté de Fedora, comment cela s’est passé ?

    Depuis la fusion de Fedora Core + extras (2007), j’étais devenu le mainteneur du paquet PHP. Donc quand Red Hat a cherché à recruter un mainteneur spécifique pour PHP (2012), j’étais le mieux placé.

    - Ils t’ont contacté ou tu as postulé ?

    Ils m’ont contacté (cooptation), ce qui tombait bien puisque je cherchais un nouvel emploi.

    - Est-ce que la contribution à Fedora a été un élément déterminant dans le processus ?

    Clairement oui, ainsi que mon implication dans PHP, en amont.

    - Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entièrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?

    Non.

    Je contribuais au Projet Fedora avant de rejoindre Red Hat, et si j’ai la chance de pratiquer ma passion (l’OpenSource) dans mon travail, je continue aussi en dehors. Ma position m’a aussi permis d’augmenter mes contributions sur les autres projets.

    Par contre, aujourd’hui je cherche à maintenir un équilibre afin de garder une vie privée et sociale saine.

    - Est-ce que être employé Red Hat te donne d’autres droits ou opportunités au sein du Projet Fedora ?

    Non (en dehors du temps), et heureusement. Fedora est avant tout un projet communautaire.

    - Tu es actif au sein de SIG PHP, quel est le rôle de cette équipe de travail et de ton activité dans cette équipe ?

    Ce groupe n’a jamais été très actif, et je suis désormais pratiquement seul.

    - Tu es également contributeur au sein du projet PHP lui-même, quelle est la nature de ton travail pour ce projet ?

    Je contribue régulièrement au code, surtout sur des corrections de défauts rapportés par les utilisateurs de mon dépôt, de Fedora ou de RHEL. Je maintiens aussi quelques extensions (zip, mailparse, rpminfo…). Je participe aussi activement au processus de publication des nouvelles versions (QA avant annonce).

    - Quels bénéfices retires-tu de travailler sur les deux aspects du projet PHP à savoir upstream mais aussi sur la conception de ces paquets ?

    Il me semble indispensable de communiquer entre l’amont (le projet PHP) et l’aval (le Projet Fedora). Être impliqué dans les 2 projets simplifie énormément les choses. Et évidement, il est plus facile de faire évoluer un projet lorsqu’on y contribue activement.

    - Quelles simplifications cela comporte plus en détail selon toi ?

    Lorsqu’un utilisateur de Fedora (ou de mon dépôt) signale un bug, il est plus simple de le corriger en étant contributeur, soit directement, soit par le dialogue avec les autres développeurs.

    De même pour les évolutions de la distribution qui peuvent avoir un impact sur PHP (exemple: l’intégration à systemd).

    Et la réciproque est vraie pour les évolutions du projet qui peuvent affecter la distribution (exemple: la suppression d’extension ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités nécessitant de nouveaux outils).

    Être actif dans une communauté permet d’être connu et reconnu et donc d’être écouté.

    - Tu as aussi l’un des dépôts externes les plus populaires et actifs de Fedora centré sur PHP, pourquoi as-tu créé ce dépôt ? Pourquoi tu continues à l’alimenter alors que le projet Fedora fourni déjà PHP ?

    Ce dépôt existe depuis 2005 et me permettait de partager mon travail avant de contribuer à Fedora.

    Aujourd’hui c’est là que je prépare les évolutions avant qu’elles soient intégrées dans Fedora (puis dans CentOS Stream, puis dans RHEL). Par exemple PHP 8.3 présent dans Fedora 40 était dans mon dépôt depuis presque 1 an (Juin 2023, version 8.3.0alpha1)

    Alors que Fedora fournit une seule version de PHP et une cinquantaine d’extensions, mon dépôt propose 5 versions (même 10 pour EL), ~150 extensions et 2 modes d’installation.

    - Pourquoi ne pas utiliser le système de COPR pour ce travail ?

    Copr est très intéressant pour les petits projets. Dans mon cas, ce sont des milliers de paquets. Et Copr n’est pas adapté pour les modules, ni pour les quelques paquets non libres que je maintiens (ex: Oracle).

    - Peux-tu expliquer l’importance du mainteneur de paquet dans la distribution ? Quels choix il faut effectuer, les difficultés techniques rencontrées, etc.

    C’est celui qui essai de coordonner les projets amont / aval et les utilisateurs en essayant de satisfaire des besoins parfois incompatibles de stabilité, de compatibilité, d’innovation.

    - Les “Modules” de Fedora étaient censés être un pilier de Fedora.next pour fournir différentes versions des piles technologiques, comme PHP, pour une version donnée de Fedora. Maintenant que c’est abandonné, peux-tu expliquer les raisons derrière cet échec ? Pour un empaqueteur, quelles ont été les difficultés derrière ?

    J’ai longuement écrit sur le sujet. Je retiendrais que ce projet répondait avant tout à un besoin de distribution entreprise qui n’est pas vraiment utile à Fedora avec un cycle de version très rapide (6 mois).

    La complexité du système de construction a peut-être été une raison de son échec.

    - Tu as aussi écrit la documentation française pour faire ses propres paquets RPM et tu as aidé de nombreux francophones à réaliser leurs premiers paquets, qu’est-ce qui t’intéresse à guider les débutants dans cette activité ?

    Le partage.

    Accompagner un débutant est toujours passionnant, humainement et techniquement. Cela permet aussi de répondre à des questions qu’on ne se pose pas forcément, et donc de se remettre en cause.

    - Les paquets traditionnels ne sont plus l’unique voie d’avoir un logiciel qui tourne sous Fedora. Avec Flatpak, Snap ou des solutions tels que Docker / Podman cela devient possible de s’en affranchir. Comment vois-tu l’évolution des paquets au sein d’une distribution dans Fedora ? Que penses-tu de ces évolutions ?

    Avant on cherchait à créer une distribution cohérente ou chaque composant était partagé et utilisé par les autres (une sorte de Lego).

    Aujourd’hui, et je le regrette, beaucoup ont abandonné cet objectif et beaucoup de projets préfèrent embarquer tous les composants qu’ils utilisent.

    C’est le cas de PHP avec “composer”, de langages comme Rust où la notion de bibliothèques partagées n’existe même plus. Flatpack / Snap n’en sont qu’un développement extrême.

    - N’est-ce pas aussi parce que cela résout certaines problématiques liées à la rigidité des paquets qui rendent notamment la cohabitation de versions différentes délicates ou de rendre l’environnement de travail plus modulaire ?

    Je pense que cela ne résout rien. On sait parfaitement installer plusieurs versions d’une bibliothèque simultanément.

    Disons que c’est la solution de facilité, on n’essaie même plus de faire propre. Sans parler des projets qui embarquent des copies modifiées, sans que les modifications soient reversées ou discutées.

    - Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    La communauté Fedora est composée de gens passionnés. La passion entraine parfois des positions excessives et des discussions sans consensus possible.

    La communauté des contributeurs a tué de beaux projets, comme les « Softwares Collections » ou les “modules”. Je trouve cela dommage.

    - Peux-tu expliquer ce que sont les Software Collections et pourquoi cela n’a pas abouti ? Quelles différences avec les modules notamment ?

    Les Software Collections permettent une méthode standard d’installation de plusieurs versions d’une application sans conflit espace de nom différent, installation sous /opt et sans risque d’altération du système de base.

    Le projet ayant été développé par Red Hat pour les besoins de sa distribution Entreprise il a provoqué un vif débat technique (ex: non respect de la FHS, ce qui a été corrigé par la suite) et a même provoqué l’épuisement et le départ de 2 membres du FPC.

    La complexité d’utilisation (activation de la SCL) a aussi été des raisons de leur détestation.

    Ce besoin étant quasi inexistant pour Fedora, personne n’a eu la force d’améliorer la solution qui a été abandonnée.

    Les modules permettent de fournir plusieurs versions alternatives d’une application, mais sans permettre une installation simultanée. Fonctionnellement c’est comme si chaque version est disponible dans un dépôt différent qu’il suffit d’activer.

    - À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    La passion justement, qui reste un moteur indispensable. S’il n’y a plus de passion, plus de plaisir, autant arrêter (j’ai abandonné quelques projets pour cela).

    - Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    La communauté Fedora est surtout composée de contributeurs. D’autres distributions ont une communauté d’utilisateurs et sont excellentes pour leur promotion.

    Je n’ai malheureusement pas d’idée magique pour augmenter la communauté Fedora-Fr.

    Je pense aussi que les contributeurs français sont souvent actifs dans la communauté globale (en anglais) plutôt que dans la communauté française.

    - Trouves-tu que c’est spécifique à la communauté francophone ?

    Je ne sais pas, je ne connais pas trop les autres communautés, mais je rencontre beaucoup de nationalités différentes dans la communauté anglophone.

    - Merci Remi pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur l’empaquetage de Fedora.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Prochain entretien avec Emmanuel Seyman, ancien président de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans l’écosystème du langage Perl.

    – Source : https://linuxfr.org/news/20-ans-de-fedora-fr-deuxieme-entretien-avec-remi-empaqueteurs-de-paquets-rpm

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    @Popaul un conformiste. :ahah:

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    MPV est par défaut dans la distrib que j’ai… et il décodait bien les h265.
    C’était pas vraiment le soucis d’installer VLC vu qu’il était dispo dans la “logiteque”… La chose délicate à faire c’était de l’installer avec ces fichus codecs h265.

    Mais au final, même si ça fait plaisir de retrouver le lecteur que j’ai toujours utilisé, je reste circonspect. Je voulais voir comment se passerait le décodage des 4k Remux.
    Autant, l’interface de l’OS est vraiment smooth sur un 240Hz, autant tu peux trop sentir les 60Hz d’une vidéo. Typiquement, ça se voit bien lors d’un travelling.
    Bref, c’est certainement moi qui chipote parce qu’hormis ce ressenti de “non-fluidité”, il n’y a pas de soucis de rendu. L’image est nette et pas de déchirement. C’est pareil en allant voir sous ubuntu et faudrait que j’aille voir comment ça donne sous windows mais la flemme ^^

    Sinon, me suis amusé à configurer les applications qui doivent démarrer au login. Un poil galère à trouver les sous-menu pour faire en sorte qu’elles aillent dans les bureau virtuels dédiés. ça fonctionne mais il reste encore à voir comment faire en sorte que je reste sur le bureau 1. Là, ils switchent lorsque l’application apparaît.

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    salut,

    en effet, je l’ai refait ce matin et rien de plus simple, merci beaucoup

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    @duJambon a dit dans L’Explorateur Windows bloque la prévisualisation des fichiers pour vous protéger des attaques ! :

    Je n’ai pas testé total commander depuis longtemps, mais directory opus existe depuis l’ère de l’Amiga (des dinosaures, quoi), c’est dire s’ils possèdent la maitrise du job 🙂

    Et puis, il doit toujours exister sous windows.

    Ah ben oui, carrément: https://www.gpsoft.com.au/

    https://planete-warez.net/post/104011

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    @Violence a dit dans La mise à jour Windows 11 25H2 rend les claviers et souris USB inutilisables dans l'environnement de récupération WinRE :

    J’ai même fait du hackintosh ^^

    De même, même si je n’ai jamais touché un mac.
    Je voulais juste apprendre le truc

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    Ahhhh les menuitem !
    c’était beau quand même ^^
    maintenant c’est SUDO -x +u string turboflop&gaz -prout

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    La version Debian de Linux Mint est désormais disponible dans sa version 7, un peu moins d’un mois après le début de sa phase bêta. Rappelons que Linux Mint, dans sa version classique, est basée sur Ubuntu LTS.

    Comme nous l’avions indiqué en septembre, les nouveautés de cette mouture sont vite résumées, car elles reprennent tout ce que l’équipe de développement a ajouté dans Linux Mint 22.2. Ainsi, rien ne sépare fonctionnellement les deux distributions, et on retrouve les derniers apports comme le support des lecteurs d’empreintes digitales, la compatibilité améliorée avec libadwaita, plusieurs changements esthétiques, etc.

    LMDE 7 dispose quand même d’une nouveauté propre : la prise en charge des installations OEM, qui permet la pré-installation simplifiée sur un parc. Rappelons également que LMDE 7, qui s’appuie sur Debian 13 (Trixie), reprend son noyau Linux 6.12, là où Linux Mint 22.2 dispose d’un noyau 6.14.

    L’image ISO du système peut être récupérée depuis la page dédiée. Elle n’est disponible que pour l’architecture x64.

    Source : next.ink

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    @Aerya pour les applicatifs non web en effet c’est un problème. Cela dit, de plus en plus d’éditeurs font evoluer leur solution en full Web, soit en SAAS, soit avec un serveur local sous Windows. Dans ce cas, l’option Linux pour les postes utilisateurs reste envisageable.

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    Sont loin d’être cons les mecs. Ils profitent de l’engouement et de la crédulité des Windowsiens sous win10 voulant passer à Linux :trollface:

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    Dans le monde Linux, on entend parler des serveurs graphiques X11 et Wayland depuis longtemps. Mais de quoi s’agit-il exactement ? À quoi sert un serveur graphique ? Quelles sont les promesses de Wayland et pourquoi la migration prend autant de temps ? Nous vous proposons d’y voir plus clair.

    Présentons les deux protagonistes de notre sujet. D’un côté, le X Window System. Sa première version date de 1984, en tant que projet développé au sein du MIT. Il a été essentiellement pensé à une époque où l’on trouvait des serveurs informatiques puissants et des clients légers, d’où son appellation de serveur, qui lui est resté.

    On le connait mieux aujourd’hui sous son nom de X11. L’appellation vient de la onzième version de X, sortie en 1987. Ce fut la première révision à être considérée comme stable et pleinement opérationnelle. Et oui, techniquement, on utilise cette onzième version depuis 35 ans. Mais dans la pratique, les évolutions ont été continues.

    De l’autre côté, on a Wayland. Beaucoup plus récent, le projet a été lancé en 2008 par Kristian Hogsberg, développeur chez Red Hat. Objectif, proposer un protocole moderne et gagnant sur toute la ligne : plus sécurisé, plus efficace et surtout plus simple. Une base neuve, capable d’exploiter beaucoup mieux le matériel qui avait largement évolué et de se débarrasser des vieilles assises de X11.

    Qu’est-ce qu’un serveur graphique ?

    Penchons-nous maintenant sur ce qu’est un serveur graphique (ou d’affichage), le rôle que tient ce composant et ses principaux attributs.

    Commençons par le commencement. Sur un système de type Unix, dès que vous voyez quelque chose s’afficher à l’écran au sein d’une interface graphique, c’est que le serveur d’affichage est impliqué. Ce composant crucial est chargé de dessiner les fenêtres à l’écran et de gérer toutes les interactions qui s’y rapportent, ainsi que la composition de l’ensemble (assemblage des fenêtres). Il est une interface entre l’utilisateur, l’interface et le matériel lié. Il va d’ailleurs plus loin que le seul aspect graphique, puisqu’il s’occupe également des entrées de la souris et du clavier.

    Au départ, l’architecture graphique était monolithique. Le serveur d’affichage devait avoir un accès complet, direct et exclusif à la carte graphique. Dans ce contexte, les pilotes – qui gèrent toute l’exploitation du matériel – étaient placés en espace utilisateur, sans accès direct au noyau. Une approche a priori sécurisée, mais qui s’est progressivement révélée peu efficace dans de nombreux scénarios. Toute la logique critique de l’affichage se retrouvait gérée par un composant unique qui embarquait tous les pilotes nécessaires.

    Plusieurs composants sont donc apparus avec le temps pour répartir ce fonctionnement et répondre aux problématiques. D’abord le DRM, ou Direct Rendering Manager. En tant que sous-système du noyau Linux, il gère les accès au GPU. Il tient un rôle d’arbitre : il s’occupe avant tout de distribuer les ressources graphiques aux applications, gère la mémoire ainsi que la sécurité. Grâce à lui, les applications ont pu obtenir un accès direct au GPU (sans passer par X) et l’exploiter, avec une hausse majeure des performances.

    Fedora a été la première distribution majeure à passer sur Wayland par défaut

    Quelque part dans le noyau

    Le KMS, ou Kernel Mode Setting, est un autre sous-système du noyau Linux. C’est à lui que revient la gestion de la résolution de l’écran, sa fréquence de rafraichissement, la profondeur des couleurs, etc. Il a permis de déplacer la logique de la « configuration de mode » de l’espace utilisateurs vers le noyau, avec plusieurs bénéfices importants. C’est grâce au KMS par exemple que la console a pu basculer en haute résolution dès le démarrage de la machine.

    DRM et KMS s’utilisent à travers une bibliothèque (libdrm), qui expose des fonctions standardisées (et documentées) aux applications. L’arrivée de ces deux composants a été une étape majeure, avec une séparation nette entre la logique matérielle de bas niveau et celle d’affichage haut niveau, avec notamment tout l’applicatif, y compris le serveur graphique.

    Au-dessus de DRM et KMS, on trouve un autre composant, important lui aussi, mais en espace utilisateur cette fois : Mesa. Si vous utilisez Linux, ce nom vous est peut-être familier. C’est une implémentation open source des API graphiques standard de l’industrie, comme OpenGL et Vulkan.

    Prenons un exemple pour schématiser le fonctionnement général. Un jeu a des scènes 3D à faire afficher à l’écran. Il est conçu pour Vulkan et décrit donc ces scènes à l’API correspondante. Ces requêtes sont adressées à Mesa, qui s’occupe de traduire ces requêtes de haut niveau en instructions plus bas niveau, compréhensibles par le matériel. Ces instructions sont alors transmises au pilote DRM du noyau, qui les exécute sur le GPU.

    Pourquoi un successeur à X11 ?

    Si l’on se replace dans le contexte des jeunes années de X11, il n’était question que d’architecture client-serveur. Dans cette optique, X11 avait d’ailleurs été développé pour le réseau, avec certaines caractéristiques spécifiques. Par exemple, nulle obligation que le serveur X fonctionne sur la machine la plus puissante. Selon les cas, on pouvait faire tourner le serveur X sur un poste léger, et le client X sur un gros serveur.

    Ce fonctionnement, ainsi que d’autres aspects tenant à des choix faits il y a plusieurs décennies, ont alimenté la réflexion qui a mené à Wayland. En matière d’efficacité d’abord, ce modèle client-serveur devenait un poids sur les machines plus récentes : le serveur et le client étant situés sur le même ordinateur, tout ce qui touche au réseau est inutile dans de nombreux cas. Les couches de communication et de multiples étapes intermédiaires (notamment codage/décodage) devenaient superflues et se payaient par une latence.

    En outre, X11 est un vieux projet, avec une partie héritée dans le code de plus en plus importante. Ses capacités ont été augmentées par d’innombrables ajouts, extensions et patchs en une énorme base plus difficile à entretenir. Un immense patchwork qui a rendu les développements plus complexes au fur et à mesure que les besoins changeaient.

    L’ensemble a abouti à un pipeline de traitement peu adapté aux applications et matériels modernes. Il n’a par exemple pas été conçu pour des écrans avec de hautes fréquences de rafraichissement et un rendu sans déchirement (tear-free). Pour ce dernier problème, il a fallu recourir à des solutions spécifiques et complexes, avec une synchronisation verticale forcée, qui a introduit elle-même de nouveaux problèmes dans certaines situations, comme un « bégaiement » de l’image (le fameux stuterring).

    Ubuntu 25.10 avec GNOME 49 intègre toujours X11

    Que propose Wayland ?

    L’idée qui a mené à Wayland était de proposer un fonctionnement simple, sécurisé et plus efficace. Le tout en partant d’une page blanche.

    Le plus gros changement réside dans la conception : le serveur d’affichage, le gestionnaire de fenêtres et le compositeur sont en fait un seul et même processus, le compositeur Wayland. Dans ce modèle, le compositeur gère l’intégralité des opérations liées à l’affichage. Il reçoit ainsi les évènements d’entrées (clavier, souris, tablettes graphiques…), gère les surfaces (fenêtres), assemble l’image finale et communique avec le noyau (via DRM et KMS, toujours là) pour afficher l’ensemble. C’est vers le compositeur Wayland que les applications se tournent pour présenter un objet à l’écran.

    La sécurité est un autre changement radical, puisque Wayland impose une isolation stricte entre les clients, et donc les applications. Ces dernières ne peuvent ainsi voir que leurs propres fenêtres. Elles ne peuvent en outre recevoir les évènements d’entrées que si elles ont le focus, c’est-à-dire quand elles sont au premier plan, pour éviter qu’elles espionnent d’autres applications (ce qui vaut aussi pour les enregistreurs de frappe et les logiciels espions). De plus, elles ne peuvent pas décider où placer les fenêtres, c’est Wayland qui le fait.

    L’une des grandes promesses de Wayland, c’est son approche moderne du matériel. De nombreuses caractéristiques sont nativement prises en compte. Beaucoup plus à l’aise avec les configurations multi-écrans, il gère mieux les hautes définitions (HiDPI). Il prend nativement en charge la mise à l’échelle fractionnée (125 ou 150 % par exemple), les taux de rafraichissement différents selon les écrans, les écrans tactiles et les gestes multi-touch.

    Wayland est un protocole, pas un logiciel

    Wayland est une spécification de protocole, pas un logiciel unique comme l’est X11. Il ne s’agit donc pas d’un composant standardisé auquel tous les autres peuvent se référer en tant que tel. C’est encore une différence fondamentale avec X11, puisque la responsabilité de fournir un environnement de bureau complet est déplacée vers chaque compositeur qui implémente cette spécification Wayland.

    Si l’on prend les deux environnements de bureau les plus utilisés, GNOME et KDE, cette responsabilité est confiée respectivement à Mutter et KWin. Et c’est ici que les problèmes peuvent commencer, car cette approche engendre une fragmentation. Si vous souhaitez développer une application, il ne suffit pas en effet de dire « elle est compatible Wayland ». Il faut s’assurer qu’elle fonctionne correctement avec Mutter, KWin ou n’importe quel compositeur qui a implémenté Wayland. Or, ces implémentations ne sont pas identiques. Il existe des variations autour des extensions présentes et des subtilités dans la mise en application.

    Ce qui nous fait entrer de plain-pied dans la grande question : pourquoi l’adoption de Wayland est-elle aussi lente ?

    Un nombre incalculable de problèmes

    Dire que la transition de X11 vers Wayland a été complexe relève de l’euphémisme. On savait qu’une rupture aussi radicale dans l’approche n’aurait pas que de joyeuses conséquences. En outre, Wayland a ses propres problèmes, et certaines promesses n’ont qu’en partie été tenues.

    Le modèle de sécurité entraine ainsi une grande cassure. L’isolation stricte des clients a des conséquences majeures sur les fonctionnalités, notamment d’accessibilité. Les lecteurs d’écran, à destination des personnes aveugles ou malvoyantes, ne pouvaient plus fonctionner. Il en allait de même avec les outils de partage ou d’enregistrement d’écran (Discord, OBS…), de bureau à distance (VNC, RDP…), les raccourcis clavier globaux ou encore les outils d’automatisation (Autokey…).

    Il a donc fallu tout repenser. C’est là qu’entrent en piste deux composants clés : PipeWire pour l’audio et les portails de bureau XDG pour le graphique. Ces derniers sont des API de haut niveau auxquelles les applications s’adressent pour demander certaines actions, comme accéder à l’écran pour le partager. Ils agissent comme des portails sécurisés pour concentrer les demandes. Le traitement lui-même est confié à PipeWire. Celui-ci a été pensé initialement comme le successeur de PulseAudio et de Jack, mais son rôle a été étendu pour gérer les flux vidéo.

    Si PipeWire est un framework utilisable en tant que tel, les portails XDG dépendent des environnements. On trouve par exemple xdg-desktop-portal-kde et xdg-desktop-portal-gnome, respectivement pour KDE et GNOME. Il faut donc que les applications fassent appel à ces composants pour faire leurs demandes.

    Cette immense cassure explique déjà en bonne partie pourquoi il a fallu des années avant que des fonctions considérées comme élémentaires avec X11 soient disponibles avec Wayland. Embrayons avec un autre facteur-clé de cette lenteur dans la transition : NVIDIA.

    NVIDIA, l’élément (très) perturbateur

    Si vous êtes utilisateur de Linux, vous savez peut-être que posséder un GPU NVIDIA peut être synonyme de galère, notamment à cause des pilotes. Pour une expérience complète, notamment avec les jeux, il est presque obligatoire d’utiliser le pilote propriétaire fourni par l’entreprise. Problème, celle-ci avait une vision précise de comment les choses devaient être organisées.

    Historiquement, la pile graphique Linux s’est organisée autour d’une API : Generic Buffer Manager, ou GBM. Cette interface est responsable de l’allocation et de la gestion des tampons graphiques en mémoire. NVIDIA ne l’a pas entendu de cette oreille et a tenté de pousser sa propre API, EGLStreams. À l’implémentation des compositeurs Wayland, il fallait ainsi ajouter des chemins de traitement dédiés à NVIDIA. Ce code spécifique a été source de retards et de bugs. Après des années de pression de la communauté, l’entreprise a finalement cédé et implémenté le support de GBM.

    Ce n’était pas le seul problème. Un autre conflit existe et n’est toujours pas résolu : la bataille entre les synchronisations implicite et explicite. Historiquement (encore une fois), la synchronisation sous Linux est implicite : le pilote du noyau s’en charge et s’assure qu’une opération de lecture sur un tampon graphique ne se déclenche qu’une fois que l’opération d’écriture précédente est finie. Ce modèle a le gros avantage de simplifier le développement d’applications, mais il peut manquer d’efficacité, car le pilote ne connait pas les « intentions » de l’application. AMD et Intel ont bâti leurs pilotes open source sur ce modèle.

    Dans la synchronisation explicite, c’est à l’application ou l’API graphique (comme Vulkan) d’indiquer quand une opération est terminée. La méthode a pour inconvénient de reporter cette charge sur les développeurs d’applications, dont la tâche devient plus complexe. En revanche, le parallélisme et les performances sont meilleurs. NVIDIA a choisi ce modèle pour son pilote open source. La solution n’est apparue qu’au printemps 2024 sous la forme d’un protocole de synchronisation explicite pour Wayland.

    Linus Torvalds avait eu en 2012 sa façon bien à lui de dire tout le bien qu’il pensait de NVIDIA avec un

    . Si le problème à l’époque n’était pas directement lié (il était alors question des puces Tegra), il préfigurait ce qu’allait être la relation entre l’entreprise et le monde du libre pour de nombreuses années.

    XWayland, le pont entre les deux mondes

    Vous avez peut-être là aussi croisé ce nom : XWayland. Ce composant a vite eu un rôle critique au sein des distributions Linux, car il assure la compatibilité en permettant aux applications X11 de fonctionner sur Wayland. Comment ? En fournissant un serveur X11 complet, qui s’exécute comme un client Wayland.

    On comprend vite l’intérêt. Toutes les applications ne sont pas encore prêtes pour Wayland et certaines ne fonctionnent qu’avec X11. Lorsqu’une telle application est lancée, elle se connecte à XWayland, qui traduit les requêtes pour les envoyer au compositeur Wayland.

    Il n’est donc pas question d’une simple couche d’émulation temporaire, mais bien d’un composant en soi, devenu la pierre angulaire de toute la stratégie de transition. Elle a cependant des limites, car ce modèle encapsulé peut créer des incompatibilités dans la communication entre les applications X11 et Wayland, sur des opérations très basiques comme le copier-coller ou le glisser-déposer. Ses performances sont moins bonnes, certaines fonctions peuvent être inaccessibles et des problèmes de sécurité spécifiques à X11 sont toujours là.

    La transition étant loin d’être terminée, XWayland restera en place encore longtemps. C’est d’ailleurs à cause de son importance cruciale que les grandes décisions actuelles de transition plus complète vers Wayland épargnent XWayland. Par exemple, l’équipe de développement de GNOME a annoncé que la version 49 de l’environnement commencerait à supprimer tout le code lié à X11, mais cette décision ne s’étend pas à XWayland. L’équipe a depuis changé d’avis, se laissant un peu plus de temps pour supprimer ce code.

    Notez que de nombreuses distributions utilisent des sessions Wayland par défaut depuis plusieurs années. Certaines permettent cependant un autre type de session depuis l’écran de connexion, dont X11. Avec le retrait du code, cette capacité disparaitra complètement.

    Debian 13 permet toujours de choisir une session X11

    Et aujourd’hui alors ?

    Aujourd’hui, la transition est irréversible. Depuis l’année dernière notamment, des étapes majeures se sont enchainées, aboutissant aux décisions récentes autour de Wayland et du gommage progressif de X11 dans le code. XWayland va rester en place et assurer la compatibilité des applications n’ayant pas fait encore le voyage. Les raisons peuvent être multiples, comme un manque de moyens face à l’ampleur du travail, ou un abandon partiel ou complet du projet. Qu’il s’agisse de Fedora, Ubuntu ou encore Red Hat, tous ont annoncé des plans pour déprécier X11 plus ou moins rapidement.

    X11 est désormais dans un quasi-état de maintenance. Très peu de nouveautés sont ajoutées, car l’essentiel du travail se fait sur Wayland. D’ailleurs, une bonne partie des personnes qui travaillaient sur X11 sont aujourd’hui sur Wayland.

    Mais la transition aura été particulièrement longue. L’explication est multifactorielle, comme on l’a vu : NVIDIA a été un élément perturbateur majeur, le modèle de sécurité de Wayland a nécessité la réécriture complète de nombreux éléments et il a fallu du temps pour que des fonctions élémentaires soient de retour. De manière générale, si Wayland n’est pas exempt de défauts, il représente définitivement l’avenir de la pile graphique sur Linux. Et s’il doit durer aussi longtemps que X11, il restera en place plusieurs décennies.

    La plupart des gros problèmes liés à Wayland sont aujourd’hui réglés, le dernier gros point à traiter étant la gestion de la synchronisation explicite au sein des compositeurs. Les prochaines années seront consacrées au polissage, à l’accompagnement des applications « récalcitrantes » ou encore à la création de fonctions manquantes, comme une véritable suite d’outils pour l’accessibilité. Il faudra également que les extensions les plus courantes de Wayland continuent leur standardisation afin de gommer les différences entre les environnements de bureau.

    Source : next.ink

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    En mai dernier, nous prenions en main AnduinOS. Cette distribution sans grande prétention se proposait de reprendre une base Ubuntu et de lui adjoindre un bureau aussi proche que possible de Windows 11. Objectif affiché : faciliter autant que possible les transitions pour les personnes intéressées. Elle a été créée par Anduin Xue, ingénieur chez Microsoft travaillant presque exclusivement sur Linux. Il s’agit en revanche d’un projet personnel, non affilié à l’entreprise.

    Une mouture 1.4 du système est sortie le 17 octobre. Malgré le peu d’évolution dans le numéro de version, les changements sont profonds. Ils s’articulent principalement autour de la base technique, qui passe d’Ubuntu 25.04 à 25.10, avec un noyau Linux 6.17 et GNOME 49.

    La version ajoute également trois extensions gnome-shell pour élargir la bascule automatique de la couleur d’accentuation dans les applications, un mode « Anduin To Go » pour les installations sur clés USB, ainsi qu’une uniformisation du nom et du logo associé au sein du système. On notera aussi le remplacement de Firefox par sa variante ESR pour éviter le paquet snap associé.

    Anduin Xue précise que si la mise à jour est techniquement possible entre AnduinOS 1.3 et 1.4, elle n’est pour l’instant pas recommandée, à cause des profonds changements techniques introduits. Dans son billet d’annonce, il ajoute qu’un script dédié sera fourni dans les deux mois. « Nous nous engageons à n’abandonner aucun utilisateur de la version 1.3 et nous les aiderons finalement à passer à la version 1.4 de manière sûre et fiable. Ce plan devrait être entièrement mis en œuvre d’ici janvier 2026 au plus tard », explique le développeur.

    Source : next.ink

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    @Aerya a dit dans L’âge d’or des ROM Android est mort, mais la communauté refuse d’abandonner :

    Quand j’étais sous Android, l’intérêt de changer de ROM, outre le côté tecchy, résidait aussi dans le fait d’avoir un kernel plus optimisé notamment pour la batterie.

    Tout à fait, avec des choix de scheduler, de cpu governor, et tout et tout. ça permettait une consommation et des perfs aux petits oignons. Il y avait un gars à l’époque hyper connu dont je ne me rappelle plus le nom (ça va me revenir ) qui ne faisait que ça… Il avait développé son app de contrôle avec.

    A l’époque, ça à peut être changé on avait :

    Les CAF kernels : pour les ROMS basé sur CyanogenMod Les NON-CAF kernels : pour les ROMS AOSP/Stock
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    On est pas loin de la fin des ROMS. Du moins, c’est de plus en plus compliqué.
    Fini le bon temps.

    J’ai un bon article en complément. Je le fais dès que possible

    EDIT 20/10/2025 : https://planete-warez.net/topic/7547/l-âge-d-or-des-rom-android-est-mort-mais-la-communauté-refuse-d-abandonner

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    Je testerai tout à l’heure sur le pc de ma frangine. Merci @Raccoon :pouce: