Windows 11 : la drôle de mise à jour annuelle 25H2
Pleine de vide
Windows 11 : la drôle de mise à jour annuelle 25H2
La mise à jour annuelle de Windows 11 sera bientôt là. Nommée très logiquement 25H2, elle affiche pourtant cette fois une différence conséquente avec les précédentes : elle ne contient aucune nouvelle fonction.
Chaque année, à l’automne, Microsoft met à disposition une mise à jour majeure pour Windows 11. Un rythme simplifié par rapport à ce qui existait sous Windows 10, du moins pendant une bonne partie de sa carrière.
Ces mises à jour majeures ont deux grandes caractéristiques. D’une part, elles apportent habituellement un lot très conséquent de nouvelles fonctions. Leur poids est donc élevé, l’installation prend du temps et les incompatibilités peuvent se révéler nombreuses. Ce fut notoirement le cas de la version 24H2. D’autre part, elles prolongent à chaque fois le support technique. Chaque mise à jour relance ainsi le compteur de deux ans pour les éditions Famille et Pro, et de trois ans pour les moutures Enterprise et Education.
Comme toujours en cette saison, la nouvelle mise à jour majeure de Windows 11 est donc en approche. Depuis peu, il est possible de la tester dans le canal Release Preview, si l’on s’est inscrit aux préversions du système (dans Windows Update). Pourtant, si vous faites la manipulation, vous serez sans doute surpris : l’installation est très rapide et, après le redémarrage, il ne se passe rien de particulier.
Comment ça « rien » ?
Pour comprendre cette bizarrerie, il faut se replonger dans un ancien billet de blog de Microsoft, publié le 27 juin. On y apprenait que la version « majeure » 25H2 du système serait proposée sous forme d’un Enablement Package (eKB).
Plus précisément, Microsoft explique que sa technologie visant à proposer des mises à jour a évolué. Windows Update peut ainsi combiner des mises à jour pour la pile de services (SSU) et les dernières mises à jour cumulatives (LCU), aboutissant à une réduction du poids d’environ 40 %. La même technique peut être utilisée pour la branche de service. Celle-ci définit, dans les grandes lignes, la base fonctionnelle présente dans une version donnée de Windows.
S’il ne fallait retenir qu’une explication, c’est que les versions 24H2 et 25H2 de Windows 11 partagent la même branche de service. Les récentes nouveautés fonctionnelles ou celles sur le point de sortir (nous y allons y revenir) sont proposées sur les deux versions. Installer la 25H2 n’activera donc aucune nouveauté spécifique, car elles sont (ou seront) toutes disponibles sur la 24H2.
Oui, non, peut-être
C’est ce qui explique d’ailleurs l’installation rapide de la 25H2, comme on peut le vérifier dans le canal Release Preview. Mais attention : ce processus rapide n’est valable que si vous êtes déjà en 24H2. Si vous venez d’une branche plus ancienne, comme la 23H2, l’installation sera « classique », donc longue.
« Windows 11 version 24H2 et version 25H2 partagent le même code source, seules les fonctionnalités supplémentaires sont activées. Par conséquent, il ne devrait pas y avoir d’impact sur la compatibilité entre les deux. Cela ne signifie pas que vous ne devriez pas tester, mais vous pouvez concentrer vos tests sur les nouvelles fonctionnalités plutôt que sur la compatibilité d’un complément de système d’exploitation, d’applications ou d’appareils », explique Microsoft.
Mais comment ça, des « fonctionnalités supplémentaires » ? Microsoft parle ici en termes génériques, qui ne s’appliquent pas spécifiquement à la version 25H2. En pratique, cette dernière n’est rien censée apporter de neuf, mais son installation peut faire apparaitre quand même de nouvelles fonctions. Il s’agit simplement de nouveautés « dormantes », que l’installation réveille sur certaines machines. À terme, toutes les nouveautés seront ainsi « éveillées » partout, que la machine soit en 24H2 ou 25H2. Seul facteur de différenciation : le type de PC utilisé, selon qu’il est Copilot+ ou non.
Comme toutes les versions majeures, la 25H2 ne sera pas obligatoire au début. Windows Update se contentera d’indiquer sa disponibilité, sans rien forcer dans un premier temps. Six mois plus tard, quand la 24H2 commencera à approcher de sa fin de support, le système se fera plus pressant. Cela signifie aussi que les nouvelles fonctions de Windows 11 seront distribuées sur les deux versions, puisqu’elles partagent la même branche de service.
Les nouveautés en approche
A priori, la version 25H2 est donc surtout là pour relancer le compteur du support de deux ans (ou trois sur certaines versions). On ne sait pas exactement ce qui a décidé à Microsoft à aborder cette version sous cet angle, mais la fin de Windows 10 y est peut-être pour quelque-chose. La décision d’en rester à la date du 14 octobre s’est révélée très impopulaire et il est possible que l’éditeur veuille faire le moins de vagues possible avec son Windows 11, qui n’a jamais réellement déclenché l’enthousiasme des foules.

On trouve ainsi des apports plus ou moins importants. Par exemple, on peut afficher l’horloge dans la zone de notifications, au-dessus du calendrier. Une fonction de Windows 10 qui avait disparu. La recherche depuis le menu Démarrer affiche désormais les photos sous forme de grille. Windows indique par ailleurs quand les données sont toujours en cours d’indexation et que les résultats sont peut-être incomplets.
Le panneau des widgets reçoit plusieurs nouveautés intéressantes. Le design général évolue et propose plus d’options. Surtout, on peut maintenant créer des tableaux de bords personnalisés. L’outil permet d’aller sur le Store pour en récupérer d’autres, mais la section ne contient pour l’instant que celui de Microsoft. On peut en outre sélectionner maintenant quels widgets apparaissent sur l’écran verrouillé.

Signalons aussi une évolution importante de Windows Hello, avec une révision des interfaces. Objectif, mieux faire comprendre ce qui est en train de se passer. L’accent est mis sur le type d’authentification réclamé, avec une mention claire des clés d’accès quand c’est le cas.
Le gestionnaire des tâches reçoit en outre une nouvelle colonne optionnelle « Utilitaire de processeur total sur les cœurs ». On peut l’activer depuis l’onglet Détails, la colonne affichant alors un taux d’utilisation du processeur qui se veut plus en phase avec les mesures standard de l’industrie.

Du neuf pour les PC Copilot+
Certaines nouveautés sont réservées aux PC Copilot+. Ainsi, l’écran d’accueil de l’application Recall a été complètement remanié pour simplifier l’accès aux données. Rappelons que Recall, après sa réécriture, réclame maintenant une authentification biométrique pour tout accès.
Click to Do se dote pour sa part d’un tutoriel interactif, une bonne idée car ses possibilités sont nombreuses. Click to Do est pour rappel l’un des apports les plus populaires des PC Copilot+. En maintenant la touche Windows enfoncée, on peut cliquer n’importe où pour sélectionner un texte, une image ou autre. L’outil permet alors de déclencher toutes les actions liées, quelle que soit l’origine du contenu, par exemple du texte présent dans une image.
Les paramètres de Windows se dotent également d’un agent IA permettant de décrire ce que l’on cherche, plutôt que de trouver le nom précis de la fonction. Les résultats se veulent donc plus souples, mais peuvent également faire apparaitre des réglages directement dans la liste. Par exemple, écrire « mon curseur de souris est trop petit » fait apparaitre plusieurs réglages, dont la réglette pour modifier la taille du curseur. Cette fonction était disponible uniquement sur PC Copilot+ équipés de puces Snapdragon, mais prend désormais en charge les processeurs AMD et Intel compatibles.
Là encore, ces nouveautés sont censées apparaitre avec la dernière mise à jour mensuelle. Si elle n’a pas été installée, elles pourront être activées par la 25H2.
Source : next.ink