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    VLC existe depuis 1996
  • Violenceundefined Violence

    Personnellement, je ne lis presque plus aucune vidéo sur mon PC donc VLC est installé par un vieux réflexe mais je ne l’utilise presque jamais car quand j’ai ce besoin très rare et ayant eu pas mal de soucis avec notamment sur de la lecture sur des partages réseau, je lui préfère d’autres alternatives.

    On va dire que je le garde en secours, au cas ou.

    Depuis plusieurs années maintenant, je lui préfère MPC-HC mais d’autres alternatives sont pour moi plus intéressantes comme MPC-HC, Pot Player ou MPV

    Niveau musique, je ne le trouve pas du tout ergonomique et pas fait pour ça (alors que c’ets un lecteur multimédia et que cela est dans ses fonctionnalités), je lui préfère AIMP qui est pour moi LA référence.

    Je ne discute pas du reste, pas trop le topic pour ça, il y en a un existant.


  • Il est désormais possible de localiser les comptes sur X: le réseau social s’embrase
  • Violenceundefined Violence

    Ce qui est cool c’est que ça à permis d’identifier plein de faux comptes russes en Afrique par exemple 😉
    Bon après tu n’es pas sur X ou autres réseau pour la confidentialité


  • [Dossier] Telegram : du mythe libertaire à l’influence du Kremlin
  • Violenceundefined Violence

    Pour les plus fainéants d’entre nous, je vais faire plus concis comme je le fais habituellement sur tout mes dossiers depuis quelques mois 😉


    Edit: Done


  • [Dossier] Telegram : du mythe libertaire à l’influence du Kremlin
  • Violenceundefined Violence

    En bref :
    (Résumé généré automatiquement par IA)

    – Le Débunk Café dénonce l’image de Telegram comme bastion « libertaire » : selon leur enquête, elle sert de levier d’influence géopolitique pro-Kremlin.

    –Ils pointent des liens entre Pavel Durov, des serveurs liés au FSB, et un positionnement idéologique qui masque une stratégie d’ingérence.

    – Telegram pourrait donc être davantage une arme d’influence russe qu’une simple messagerie sécurisée.

    Derrière le mythe libertaire, Telegram est-il un outil d’influence du Kremlin ? Découvrez notre enquête sur Telegram et les secrets de Pavel Durov.

    Avec près de 950 millions d’utilisateurs dans le monde, Telegram s’est imposée comme l’une des messageries les plus populaires de la planète. Son fondateur, Pavel Durov, cultive depuis des années l’image d’un défenseur intransigeant de la liberté d’expression et de la vie privée, se présentant comme le rempart contre la surveillance étatique. La plateforme promet un chiffrement robuste, une confidentialité absolue et un refus catégorique de collaborer avec les autorités.

    Pourtant, derrière cette façade libertarienne soigneusement construite, une tout autre réalité émerge. Des enquêtes journalistiques d’envergure menées par le média indépendant russe Important Stories, les analyses techniques d’experts en cryptographie comme Matthew Green de l’Université Johns Hopkins ou Michael Van Landingham et Gavin Wilde, et les déclarations des services de renseignement occidentaux révèlent un écart vertigineux entre le discours et les faits. Cette enquête, nourrie de sources techniques, judiciaires et journalistiques, démonte méthodiquement le mythe Telegram : une plateforme présentée comme le sanctuaire de la vie privée qui est devenue simultanément le terrain de jeu de la cybercriminalité internationale et un outil potentiel de surveillance géopolitique. L’arrestation de Pavel Durov en France le 24 août 2024 n’a fait que mettre en lumière ce que les experts dénonçaient depuis des années.

    Un fondateur sous le coup de douze chefs d’accusation

    L’arrestation de Pavel Durov le 24 août 2024 à l’aéroport du Bourget marque un tournant dans l’histoire de Telegram. Mis en examen pour douze infractions, le fondateur franco-russe fait face à des accusations graves : « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée », « complicité – Diffusion, offre ou mise à disposition en bande organisée d’image de mineur présentant un caractère pornographique », « complicité – Acquisition, transport, détention, offre ou cession de produits stupéfiants ».

    Placé sous contrôle judiciaire avec une caution de 5 millions d’euros, Durov a obtenu en juin 2025 un assouplissement de ses conditions, lui permettant de s’établir à Dubaï. Selon les informations judiciaires, le fondateur de Telegram a reconnu devant les juges « la gravité des faits » reprochés à la messagerie.

    Les failles techniques majeures démontées par les experts

    L’absence de chiffrement par défaut, un mensonge marketing

    Contrairement à ses communications publicitaires, Telegram ne propose pas de chiffrement de bout en bout par defaut.

    Les conversations standard ne sont chiffrées que durant leur transmission vers les serveurs de Telegram, où elles sont non chiffrées de bout en bout et accessibles côté serveur. Seuls les « chats secrets », qui doivent être activés manuellement pour chaque conversation individuelle, bénéficient d’un véritable chiffrement de bout en bout.

    Cette réalité technique est confirmée par Matthew Green, expert en cryptographie à l’Université Johns Hopkins, qui souligne que « Telegram ne répond clairement pas à cette définition plus stricte pour une raison simple : il ne chiffre pas les conversations de bout en bout par défaut ». L’expert qualifie même l’approche de Telegram de « malveillante » car elle « refuse de mettre en œuvre des fonctionnalités essentielles qui chiffreraient les messages de ses propres utilisateurs » tout en dénigrant les vraies messageries sécurisées.

    Le protocole MTProto sous le feu des critiques

    Au-delà des simples failles techniques, c’est le cœur même du système de chiffrement de Telegram qui suscite depuis des années de vives critiques au sein de la communauté de la sécurité informatique. Le protocole MTProto, conçu en interne par le frère de Pavel Durov, concentre à lui seul la majorité de ces reproches.

    D’abord, le code utilisé côté serveur n’est pas open source, ce qui empêche toute vérification indépendante de la manière dont les messages sont réellement traités ou stockés. Autrement dit, il faut faire confiance à Telegram sur parole.

    Ensuite, l’application repose sur des méthodes de chiffrement non standard, comme l’« Infinite Garble Extension » (IGE), conçues en interne plutôt que fondées sur des standards éprouvés et audités par la communauté scientifique. Un choix risqué, puisque ces techniques propriétaires peuvent masquer des failles invisibles à l’œil extérieur.

    De plus, le protocole s’appuie sur les serveurs de Telegram pour déterminer certains paramètres cryptographiques, ce qui introduit une dépendance technique problématique : si un serveur est compromis, la sécurité des échanges peut l’être aussi, sans que les utilisateurs en aient conscience.

    Enfin, des chercheurs universitaires ont mis au jour dès 2021 plusieurs vulnérabilités dans le système, confirmant que les fondations techniques de Telegram ne sont pas à la hauteur de l’image de sûreté absolue que l’entreprise cultive.

    Une équipe technique dérisoire pour 950 millions d’utilisateurs

    Pavel Durov a révélé que Telegram ne compte qu’« environ 30 ingénieurs » pour gérer une plateforme de près d’un milliard d’utilisateurs. Cette information a alarmé les experts en cybersécurité. Eva Galperin, directrice de la cybersécurité à l’Electronic Frontier Foundation (EFF), ONG internationale de protection des libertés sur Internet, explique que « Trente ingénieurs signifie qu’il n’y a personne pour lutter contre les demandes légales, qu’il n’y a pas d’infrastructure pour faire face aux abus et aux problèmes de modération de contenu ».

    La coopération secrète puis officielle avec les autorités

    Le revirement post-arrestation

    Immédiatement après l’arrestation de Durov, Telegram a discrètement commencé à coopérer avec les autorités françaises dans des affaires de pédocriminalité. Cette coopération s’est rapidement étendue à d’autres pays européens comme la Belgique.

    En septembre 2024, Telegram a officiellement modifié sa politique de confidentialité pour autoriser le partage** d’adresses IP et de numéros de téléphone avec les autorités** sur demande judiciaire valide, étendant sa coopération au-delà des seules affaires de terrorisme.

    Une explosion des transmissions de données

    Les données de transparence de Telegram révèlent une augmentation spectaculaire des transmissions de données aux autorités :

    • 2024 : 2 072 utilisateurs concernés par des transmissions de données
    • Premier trimestre 2025 : 22 277 utilisateurs concernés

    Cette augmentation de plus de 1 000% en un an révèle l’ampleur du changement de politique. En France spécifiquement, Telegram partage désormais les données de milliers d’utilisateurs avec les autorités judiciaires.


    – Nombre de transmissions Telegram aux autorités françaises entre 2024 et 2025. // (Source : Telegram Transparency Data (Github))

    Une plateforme devenue le refuge du crime organisé

    Le « Dark Telegram »

    Longtemps présentée comme une forteresse de liberté numérique, Telegram s’est progressivement muée en terrain privilégié de la criminalité en ligne.

    Derrière l’image d’un espace protégé de la censure, la messagerie est devenue — selon les enquêteurs — « LA plateforme numéro 1 pour le crime organisé ».

    Des réseaux de trafics de drogue, des groupes pédocriminels, des ventes d’armes, des vendeurs de faux documents, des groupes cybercriminels, mais aussi, des groupes terroristes y opèrent en toute impunité.
    Les canaux publics et privés de Telegram servent désormais d’infrastructure parallèle à l’économie souterraine mondiale.


    – Canaux Telegram de ventes d’armes, faux billets, voitures volées // Source : Le Monde « Comment Telegram est devenu la cour des miracles de la criminalité ordinaire »


    –Canaux Telegram de ventes d’armes, faux billets, faux papiers // [Source : Le Monde « Comment Telegram est devenu la cour des miracles de la criminalité ordinaire »](Le Monde « Comment Telegram est devenu la cour des miracles de la criminalité ordinaire ».)

    En France, Le Monde a documenté comment les dealers marseillais ont poursuivi leurs activités malgré les opérations de police, utilisant Telegram pour contourner la surveillance classique.
    Selon une autre enquête du Monde, la plateforme est devenue une véritable « cour des miracles de la criminalité ordinaire », où se côtoient trafiquants, escrocs et groupes extrémistes


    – Capture d’écran d’un canal Telegram de vente de drogues // Source : Le Monde « Sur Telegram, les dealeurs marseillais poursuivent leurs affaires, malgré l’opération « Place nette » ».

    L’absence historique de modération

    Cette dérive s’explique par l’absence historique de modération : jusqu’en 2024, Telegram refusait de modérer les conversations privées et n’autorisait le signalement que sur les canaux publics.
    Résultat : un vide juridique et technique exploité massivement par des criminels de tout type.
    Même après les réformes de politique interne, la plateforme reste « perméable à la désinformation et aux activités illégales », selon un rapport du site Regulation.be.

    L’écosystème de la cybercriminalité

    Des groupes de ransomware comme Bl00dy ou Scattered Spider ont utilisé Telegram pour distribuer des malwares, recruter des complices ou vendre des accès à des systèmes compromis.

    Des analyses publiées par Kaspersky confirment que des campagnes d’attaques massives, notamment via le malware DarkMe, utilisent Telegram comme vecteur de diffusion principal

    La porosité entre la messagerie et les marchés clandestins du dark web est désormais telle que certains analystes parlent d’un « Dark Telegram », un écosystème hybride où crime, idéologie et cyberactivisme se confondent.

    Des groupes APT (Advanced Persistent Threat) jusqu’aux réseaux de phishing et de revente de données, l’application est devenue un centre névralgique du cybercrime mondial, échappant encore largement aux régulations internationales.

    Un modèle économique opaque aux financements troubles

    Un financement longtemps mystérieux

    Telegram a longtemps fonctionné sans modèle économique clair, principalement financé par Pavel Durov sur ses fonds personnels issus de la vente de VKontakte.

    En 2024, la plateforme a finalement atteint la rentabilité avec 1 milliard de dollars de revenus, dont environ 500 millions proviennent de la publicité et 500 millions des abonnements premium. Plus troublant, Telegram détient 400 millions de dollars en actifs cryptographiques, et environ 40% de ses revenus proviennent d’activités liées aux cryptomonnaies. L’entreprise a levé plus de 4 milliards de dollars depuis son lancement, mais avec une transparence limitée sur l’identité des investisseurs.

    Le projet TON et ses investisseurs compromettants

    Selon une investigation du média russe indépendant « Important Stories », le projet de blockchain TON lancé par Durov a levé 1,8 milliard de dollars entre 2017 et 2018 auprès d’investisseurs problématiques. Parmi eux figurait Jan Marsalek, ancien directeur des opérations de Wirecard qui, selon le média d’investigation The Insider, a coopéré pendant des années avec le GRU (renseignement militaire russe) et se cache désormais en Russie.

    D’autres investisseurs comprenaient des entreprises impliquées dans l’exportation illégale de charbon et de métaux depuis les territoires occupés d’Ukraine, notamment des structures liées à Sergueï Kurtchenko, surnommé le « portefeuille » de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Parmi les investisseurs russes de Telegram figurent également les milliardaires Yuri Milner et Roman Abramovitch, l’ancien ministre de Medvedev Mikhail Abyzov, David Yakobashvili (sous sanctions ukrainiennes pour sa proximité avec le régime de Poutine), Sergueï Solonine (fondateur du système de paiement russe Qiwi), Mikhaïl Fridman, propriétaire d’Alpha Capital, structure dont le projet caritatif a été un temps dirigé par la fille aînée de Poutine ethttps://theconversation.com/mise-en-examen-de-pavel-durov-patron-de-telegram-une-affaire-geopolitique-237677

    En 2021, la société VTB Capital, détenue à 60% par l’État russe et dirigée par un proche de Poutine, a investi plus d’un milliard de dollars en obligations Telegram. Cette concentration d’investisseurs liés au Kremlin pose de sérieuses questions sur l’indépendance réelle de la plateforme vis-à-vis du pouvoir russe.

    L’échec du projet TON et ses conséquences

    En 2019, la SEC américaine (Securities and Exchange Commission) a interdit l’émission des tokens Gram, infligé une amende de 18,5 millions de dollars et ordonné à Durov de rembourser 1,2 milliard de dollars aux investisseurs. Cette interdiction a mis fin au projet TON initial et créé une grave crise financière pour Telegram. C’est précisément après cette décision que Durov a commencé à voyager fréquemment en Russie, contredisant son récit d’exil.https://istories.media/en/news/2024/08/27/pavel-durov-has-visited-russia-more-than-50-times-since-his-exile-in-2014/

    Lors de son interrogatoire en décembre 2024, Pavel Durov a reconnu devant les autorités françaises que Telegram avait 2 milliards de dollars de dettes d’entreprise, illustrant les difficultés financières persistantes de la plateforme malgré l’annonce d’un premier bénéfice net annuel fin 2024. Cette situation financière précaire soulève des interrogations sur les pressions potentielles qu’elle pourrait exercer sur les choix stratégiques de Durov.

    https://theconversation.com/mise-en-examen-de-pavel-durov-patron-de-telegram-une-affaire-geopolitique-237677

    Les liens documentés avec les services secrets russes

    Une collaboration historique avec le FSB

    Contrairement à son récit public de « résistant » au pouvoir russe, Durov collaborait déjà avec le FSB et le ministère de l’Intérieur russe dès 2011-2013, lorsqu’il dirigeait VKontakte. Il écrivait à l’époque à l’administration présidentielle qu’« il fallait conserver une activité de l’opposition vivante pour garder un accès aux données personnelles des contestataires ».

    Les enquêtes d’Important Stories : les révélations qui changent tout

    Le média d’investigation russe indépendant « Important Stories » (iStories) a publié deux enquêtes majeures qui déconstruisent le mythe du « dissident » Pavel Durov.

    L’enquête sur les visites secrètes en Russie (août 2024) : En analysant une fuite massive de données de la base « Kordon » du FSB (le service russe des gardes-frontières), les journalistes ont révélé que Durov s’était rendu en Russie plus de 50 fois entre 2015 et 2021, contredisant ses déclarations publiques d’exil depuis 2014.

    Point crucial : l’enquête a établi que Durov se trouvait à Saint-Pétersbourg le 18 juin 2020, jour même où Roskomnadzor a annoncé la levée du blocage de Telegram en Russie, suggérant des négociations directes avec les autorités russes.

    L’enquête « Telegram, the FSB, and the Man in the Middle» (juin 2025) : Cette investigation a exposé l’infrastructure technique de Telegram et ses liens avec les services russes. Les journalistes ont identifié Vladimir Vedeneev, un ingénieur russe dont les entreprises contrôlent des parties essentielles de l’infrastructure réseau de Telegram, notamment en gérant des équipements et en attribuant des milliers d’adresses IP à la messagerie.

    Plus grave encore, l’enquête a révélé que d’autres entreprises de télécommunications liées à Vedeneev comptaient parmi leurs clients le FSB lui-même. Selon les experts cités dans l’investigation, cette connexion constitue une vulnérabilité majeure, offrant la possibilité aux services russes de mener des attaques de type « man-in-the-middle » pour intercepter les métadonnées des utilisateurs (qui communique avec qui, quand, depuis où), créant ainsi un outil de surveillance mondial.

    Une infrastructure de surveillance intégrée

    Telegram utilise des réseaux comme GlobalNet et DATAIX, dont les actionnaires incluent d’anciens officiers russes. Ces réseaux donnent accès au système SORM, l’infrastructure légale de surveillance des renseignements russes qui peut intercepter tout le trafic transitant par ces opérateurs.

    En 2019, GlobalNet et DATAIX géraient 90% du réseau ukrainien et 100% du marché biélorusse des télécommunications, offrant potentiellement au Kremlin un accès massif aux communications dans ces pays stratégiques.

    Les accusations directes de la DGSE

    En juin 2025, la DGSE a directement accusé Durov d’être manipulé par les services russes. Un responsable de la DGSE a déclaré : « Quand on décrypte l’ensemble, ça ressemble fort à une manipulation des services russes. », en référence aux allégations non prouvées de Durov concernant des pressions françaises sur les élections roumaines.

    Telegram, arme de la guerre hybride russe

    Le vecteur privilégié de la désinformation

    Telegram est devenu l’arme principale de la guerre informationnelle russe, particulièrement dans le conflit ukrainien. Des chercheurs de l’EPFL ont identifié des réseaux massifs de propagande pro-russe sur Telegram, représentant jusqu’à 5% de tous les messages sur certains canaux politiques.

    La France fait face depuis janvier 2025 à « une campagne de désinformation sans précédent, orchestrée par des sphères pro-russes » principalement via Telegram. Les blogueurs militaires russes utilisent massivement la plateforme pour diffuser leur propagande de guerre.

    Des menaces directes contre la France

    En avril 2024, un canal Telegram lié à la milice Wagner a directement appelé àdoxxer les identités des militaires, forces de l’ordre et agents de renseignement français. Ce canal, suivi par plus de 550 000 personnes, a diffusé ce message menaçant en français, constituant une menace directe contre la sécurité nationale française.

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    – Ce canal lié à Wagner demande aux internautes de dévoiler des informations sur les institutions sécuritaires françaises, le 20 avril 2024 – Telegram // Source : TF1 INFO

    Le discours libertarien face aux contradictions

    Une rhétorique victimaire sans preuves

    Pavel Durov se présente comme un défenseur de la liberté d’expression face aux « gouvernements occidentaux », mais cette posture révèle de profondes contradictions. En mai 2025, il a accusé la France de lui demander de « faire taire les voix conservatrices en Roumanie» sans fournir aucune preuve de ces allégations.


    – Pavel Durov sur Telegram, accusant la France d’avoir cherché à « censurer des voix conservatrices » en Roumanie.

    L’ironie du passé russe

    Ironiquement, c’est la Russie qui a d’abord tenté de bloquer Telegram en 2018 et cherché à obtenir les clés de chiffrement et les données des utilisateurs. Moscou a d’ailleurs qualifié l’arrestation de Durov de « tentative d’intimidation » contre la liberté d’expression, alors qu’elle-même avait combattu la plateforme. Cette rhétorique victimaire anti-occidentale exploite une stratégie populiste permettant à Durov de se positionner en « martyr » tout en servant les intérêts géopolitiques russes de déstabilisation de l’Occident.

    Une naturalisation française controversée

    Sa naturalisation française en 2021, obtenue par la procédure exceptionnelle de « l’étranger émérite », pose de sérieuses questions. Pavel Durov ne résidait pas en France, ne parlait pas le français, et la plateforme Telegram était déjà critiquée pour son absence de modération. Les services du Quai d’Orsay estimaient d’ailleurs que les conditions n’étaient pas remplies. Cette naturalisation, accordée après plusieurs rencontres avec Emmanuel Macron, reste politiquement controversée.

    La condamnation unanime des experts en sécurité

    L’avis des spécialistes OPSEC

    Les experts en sécurité opérationnelle et en protection de la vie privée ne recommandent jamais Telegram pour des communications sensibles. Ils privilégient systématiquement :

    • Signal : Considéré comme la référence en matière de messagerie sécurisée avec un chiffrement de bout en bout par défaut
    • Olvid : Seule messagerie instantanée certifiée par l’ANSSI

    La collecte massive de métadonnées

    Contrairement à Signal qui stocke les messages localement de manière chiffrée, Telegram stocke par défaut tous les messages sur ses serveurs cloud. La plateforme collecte et conserve pendant 12 mois :

    • Les adresses IP des utilisateurs
    • L’historique des appareils utilisés
    • L’historique des changements de nom d’utilisateur
    • Les données d’usage et de connexion

    Ces métadonnées, non protégées par le chiffrement, permettent une surveillance efficace des utilisateurs.

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    – Cloud Chats, Telegram Privacy Policy

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    – Safety and Security, Telegram Privacy Policy

    Le contournement de la régulation européenne

    L’échappée belle du Digital Services Act

    Malgré des recherches indépendantes suggérant que Telegram dépasse les 45 millions d’utilisateurs dans l’UE (seuil obligeant à être désigné comme « Very Large Online Platform »), la plateforme déclare officiellement être en dessous de ce seuil. Cette classification évite à Telegram les obligations renforcées du DSA.

    Le Parlement européen a questionné la Commission européenne sur la méthodologie utilisée pour déterminer le nombre d’utilisateurs de Telegram, soulevant des préoccupations concernant l’exactitude des chiffres déclarés et suggérant une possible sous-déclaration volontaire.

    Conclusion : Un mythe démasqué

    L’analyse technique et juridique révèle que Telegram n’est pas le défenseur de la liberté d’expression qu’il prétend être. Derrière la rhétorique libertarienne se cache une réalité beaucoup plus sombre.

    Sur le plan sécuritaire : Telegram présente des failles majeures qui contredisent ses promesses. Absence de chiffrement de bout en bout par défaut, protocole MTProto propriétaire critiqué par les experts, architecture technique défaillante, équipe dérisoire de 30 ingénieurs, et collecte massive de métadonnées non protégées. Les spécialistes en OPSEC ne recommandent jamais cette plateforme pour des communications sensibles.https://blog.cryptographyengineering.com/2024/08/25/telegram-is-not-really-an-encrypted-messaging-app/

    Sur le plan géopolitique : Les enquêtes d’Important Stories et les analyses des services de renseignement occidentaux révèlent des liens troublants avec le Kremlin. Infrastructure de surveillance accessible aux services russes via le système SORM, financement opaque impliquant des agents du GRU, plus de 50 visites secrètes de Durov en Russie depuis son prétendu « exil », et utilisation massive de la plateforme comme arme de guerre hybride et de désinformation russe.

    Sur le plan criminel : Telegram est devenue « LA plateforme numéro 1 pour le crime organisé » selon les enquêteurs français. Paradis pour les gangs de ransomware, les groupes APT, le trafic de drogue, les contenus pédopornographiques et la vente d’armes, avec une modération historiquement inexistante qui a créé un vide juridique massivement exploité.https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/info-tf1-lci-le-fondateur-et-pdg-de-la-messagerie-cryptee-telegram-interpelle-en-france-2316072.html

    Sur le plan réglementaire : Contournement actif des obligations du Digital Services Act européen par sous-déclaration probable du nombre d’utilisateurs, puis revirement forcé avec explosion de la coopération avec les autorités (+1000% de transmissions de données en un an) après l’arrestation de Durov.

    Les enquêtes journalistiques d’Important Stories et les analyses des services de renseignement occidentaux convergent vers une conclusion troublante : le mythe du « défenseur de la liberté » cache une réalité d’instrumentalisation géopolitique.

    Loin d’être un champion des libertés numériques, Telegram apparaît comme une plateforme de surveillance déguisée, exploitant la naïveté technique de ses utilisateurs tout en servant les intérêts des autorités qu’elle prétend combattre – qu’elles soient occidentales ou russes, selon les circonstances.

    L’arrestation de Pavel Durov en France n’était pas une « persécution » d’un défenseur des libertés, mais la réponse légitime d’un État de droit face à une plateforme qui refuse délibérément de respecter les lois tout en facilitant une criminalité de masse et en servant d’arme dans une guerre informationnelle hostile.

    Que faire ?

    • ​Privilégier Signal pour les échanges sensibles : chiffrement de bout en bout par défaut pour messages et appels, code ouvert, et collecte minimale des données.
    • Activer sur Signal la vérification des codes de sécurité/safety numbers avec ses correspondants, les messages éphémères, et le verrouillage par code de l’application.
    • Utiliser Olvid quand une certification ANSSI est requise en environnement pro sensible : l’app a obtenu une CSPN, avec rapports techniques publiés.
    • Vérifier périodiquement l’état des certifications ANSSI et les versions évaluées avant déploiement large.
    • OPSEC minimale pour tous: définir son modèle de menace, activer l’authentification à deux facteurs sur les messageries, durcir le verrouillage des appareils, et limiter les métadonnées (ex. via messages à durée limitée et restrictions de capture d’écran).
    • Se former avec un guide opérationnel type « Autodéfense contre la surveillance » de l’Eectronic Frontier Foundation et/ou « Guide de protection numérique » de Nothing2Hide et dérouler des checklists avant situations à risque (déplacements, événements, investigations).
    • Si usage contraint de Telegram : éviter tout contenu sensible dans les groupes et canaux publics, et réserver les échanges critiques à des messageries E2E par défaut.
    • Pour un besoin ponctuel, préférer des canaux E2E dédiés (ex. Signal) plutôt que d’alterner les modes de chiffrement au sein d’une même application.

    Pour aller plus loin

    – Telegram’s Security Sham Just Security

    – Is Telegram really an encrypted messaging app?, Matthew Green

    – Telegram, the FSB, and the Man in the Middle, iStories

    – Pavel Durov Has Visited Russia More Than 50 Times Since His “Exile” in 2014 », iStories

    – « Telegram’s Muddy Money », iStories

    – « Telegram et les services russes », Professeur Olivier VÉDRINE, Tribune de Genèvre

    – « Telegram est-il dangereux ? Aperçu des problèmes de sécurité et de confidentialité de l’application », NordVPN

    – « Guerre en Ukraine : « Elles peuvent surveiller, stocker et analyser le trafic »… Des serveurs de la messagerie Telegram sous-traités par des entreprises proches du FSB », L’Indépendant

    – « La Russie de Poutine contre l’Occident », Aurélien Duchêne

    – « Au-delà de la guerre hybride : acteurs et territoires de la stratégie russe de déstabilisation de l’Europe »


    – Source :

    https://debunkcafe.fr/telegram-mythe-libertaire-outil-influence-kremlin/


  • [Topic Unique] Les films que vous avez aimés et adorés
  • Violenceundefined Violence

    @Psyckofox a dit dans [Topic Unique] Les films que vous avez aimés et adorés :

    @patricelg

    J’avais maté le film il y’a quelques mois et je l’ai trouvé très sympa (perso j’avais même pas lu le synopsis…j’ai vu ça au pif et je m’attendais pas à ça ^^)

    @patricelg @Psyckofox

    Pareil, vu le film à sa sortie. Un p’tit survival en milieu aqua pas piqué des hannetons, sympatoche et efficace.
    L’héroïne n’est pas trop teubée, le méchant est sympa et les sharrrrks sont cools.
    Petite mention spéciale à un tournage de scène de bouffe, je vous laisse deviner 😉


  • Nécro
  • Violenceundefined Violence

    @Psyckofox a dit dans Nécro :

    @Violence

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    Blade 🙂


  • Nécro
  • Violenceundefined Violence

    L’acteur allemand Udo Kier, visage des films de Lars von Trier et des méchants du fantastique, est mort à l’âge de 81 ans


    – Plus d’info :

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/11/24/l-acteur-allemand-udo-kier-visage-des-films-de-lars-von-trier-est-mort-a-81-ans_6654617_3246.html


  • Nécro
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    Le chanteur Jimmy Cliff, légende du reggae, est mort à l’âge de 81 ans

    Le chanteur jamaïcain, légende du reggae, Jimmy Cliff, est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé sa femme lundi 24 novembre. Auteur de nombreux tubes, il avait été révélé à un large public dans le film « The Harder They Come » dans les années 1970. Avec Bob Marley, il fait partie de ceux qui ont fait connaître la musique jamaïcaine au monde entier

    – Plus d’informations :

    https://www.ouest-france.fr/culture/musiques/le-chanteur-jimmy-cliff-legende-du-reggae-est-mort-a-lage-de-81-ans-1bab84d8-c92a-11f0-8e72-0bb15ba0f998


  • [Topic Unique] Actualités cinéma & séries
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    Un teaser pour Timur réalisé par l’acteur Iko Uwais

    Propulsé sur le devant de la scène internationale par The Raid, Iko Uwais poursuit son bout de chemin dans le cinéma d’action en ajoutant une corde à son arc : celle de réalisateur pour son premier film Timur.

    Apparu pour la première fois au cinéma devant la caméra de Gareth Evans dans Merantau, Iko Uwais s’est imposé dans son film suivant, le phénoménal The Raid, comme une des grandes promesses du cinéma d’action. Une quinzaine d’années plus tard, et après avoir tourné dans un Star Wars et un Expendables, il est toujours là prêt à casser des bouches ou vider des chargeurs sur ses ennemis. Il n’a pas tourné que dans des chefs d’oeuvres – loin de là – mais il est une sorte de valeur sure en terme de bagarre au cinéma, notamment car il est également responsable des chorégraphies des combats sur certains des films dans lesquels il apparait. Il est finalement assez logique de le voir s’improviser réalisateur pour** Timur**. Il s’agit d’un film basé sur des faits réels, survenus en Indonésie en 1996. Pour l’occasion, il se donne le rôle principal, entouré d’un casting sans la moindre star internationale pour lui faire de l’ombre. Et pour l’occasion, il s’est entouré à la technique en faisant appel au directeur de la photographie Dimas Imam Subhono, dont le talent n’est plus à prouver.

    Timur sortira en Indonésie le 18 décembre 2025.

    Le voyage de Timur va bientôt commencer. Il est prêt à entreprendre une mission de sauvetage pour son frère, même si cela doit lui coûter la vie. Cependant, cette tâche ne sera pas facile pour lui. La mission de sauvetage se transforme en une lutte pour la vie et la mort.


    – Source :

    https://furyosa.com/un-teaser-pour-timur-realise-par-lacteur-iko-uwais/#:~:text=Un teaser pour Timur réalisé par l’acteur Iko Uwais

    –> ça devrait te plaire @Psyckofox


  • 🛍️ Vos derniers achats : Le club des craquages assumés
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    Un Dreame R30

    https://fr.dreametech.com/products/aspirateur-sans-fil-r30


    Et ce beau T-shirt sérigraphié à la main par le shop Patrimoine français en 20 exemplaires.

    Je vais le porter fièrement.

    Quel indignité 🙂

    Design par : DarkElixir qui est un artiste que j’aime beaucoup.

    Vidéo de fabrication par shop Patrimoine français : https://www.instagram.com/p/DRU7nhFDLTT/


  • Saga G Milgram
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    @michmich a dit dans Saga G Milgram :

    @Violence a dit dans Saga G Milgram :

    Je peux aussi le faire à distance en visio si vous voulez

    Tu fais les coloscopies? :ahah:

    Coloscopie quantique Mosssieur 😁
    50 euros supplémentaire…


  • Saga G Milgram
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    Sans vouloir en débattre, l’effet Placebo n’a pour moi, rien à faire à l’hôpital.
    Et un p’tit soin cosmique doigt dans l’cul messieurs dames, un 🙂

    Je peux aussi le faire à distance en visio si vous voulez, un doigt dans votre cul et vous serez sauvez de votre cancer, je vous le garantis !

    Email: [email protected]
    Séance de 2 min : 100e


  • [Dossier] Josef Fuchs : L'ingénieur philanthrope qui a bâti l'empire de la surveillance First Wap
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    @Aerya a dit dans [Dossier] Josef Fuchs : L'ingénieur philanthrope qui a bâti l'empire de la surveillance First Wap :

    Merci, long à lire mais intéressant.

    Oui c’est tout à fait vrai 🙂

    Pavé César ! @Psyckofox


  • Pourquoi Windows XP est la version de l’OS la plus importante de l’histoire de Microsoft
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    @Raccoon a dit dans Pourquoi Windows XP est la version de l’OS la plus importante de l’histoire de Microsoft :

    J’ai aussi pensé à lui, que je vois poster réguièrement sur SW, j’ai voulu chercher son pseudo pour le citer sur ce topic mais je ne l’ai pas trouvé. Pourtant, à moins que ma mémoire me joue des tours, il me semblait l’avoir vu échanger ici.

    @Raccoon

    C’est @hathelya 🙂
    Plus de CO depuis 2023…


  • On ne se moque pas de ces choses là.
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    @El-Bbz a dit dans On ne se moque pas de ces choses là. :

    @michmich
    Le Viandox de maintenant, avant les années 70 il y avait des extraits de jus de viande et c’était limite consommable.
    Aujourd’hui toutes ces mardes sont fabriquées si je ne me trompe par Unilever… Vous voyez ? Les lessives.

    Tu as raison. Puis c’est bien trop salé de toute manière.


  • [Dossier] Josef Fuchs : L'ingénieur philanthrope qui a bâti l'empire de la surveillance First Wap
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    En tt cas, avoir un peu de matos en cas de problème, c’est loin d’être déconnant


  • [Dossier] Josef Fuchs : L'ingénieur philanthrope qui a bâti l'empire de la surveillance First Wap
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    En bref :
    (Résumé généré automatiquement par IA)

    – First Wap, une boîte indonésienne, a espionné plus de 14 000 numéros dans 168 pays en exploitant le protocole SS7 via son logiciel Altamides.

    – En se faisant passer pour un opérateur légitime, elle a pu localiser des téléphones en temps réel, intercepter SMS, appels et même des messages WhatsApp sans infecter les téléphones.

    – Le scandale : SS7, un protocole vieux et non sécurisé, est encore massivement utilisé, et des entreprises louent des accès pour traquer des activistes, des journalistes ou des dirigeants avec peu de contrôle.

    Ce 14 octobre 2025, Lighthouse Reports a balancé une enquête mondiale qui fait actuellement trembler l’industrie de la surveillance. Pour cette enquête titanesque, ce sont 70 journalistes de 14 médias différents dont Le Monde, Der Spiegel et Mother Jones qui ont bossé pendant des mois sur le même dossier et celui-ci est explosif.

    Leur sujet c’est First Wap, une boîte indonésienne qui a discrètement espionné au fil des années, plus de 14 000 numéros de téléphone dans 168 pays grâce à un logiciel baptisé Altamides. Leurs cibles sont des journalistes d’investigation, des activistes, des PDG, des célébrités, même la fondatrice de 23andMe. Et ils ont fait tout cela, en exploitant une faille vieille comme le monde dans les réseaux télécoms.

    L’un des cofondateurs de First Wap est même français et s’appelle Pascal Lalanne. Il a crée cette boîte en 1999 à Jakarta avec Josef Fuchs, un Autrichien au destin hors du commun, mais avant de vous raconter comment ils ont construit cet empire de la surveillance, rembobinons un peu pour comprendre toute cette histoire depuis le début…

    Direction 1984, l’année où Josef Fuchs, jeune ingénieur autrichien de Siemens fraîchement débarqué de son Tyrol natal, pose ses valises à Jakarta pour ce qui devait être une mission de trois mois. Il doit installer des systèmes de télécommunications pour le tout nouveau aéroport de Cengkareng. L’Indonésie représente son dernier contrat avec Siemens après huit ans de bons et loyaux services.

    Sauf que Fuchs tombe amoureux du pays, de sa culture, et de ses possibilités infinies. En 1989, fidèle à ses racines européennes, il retourne en Allemagne de l’Est juste après la chute du Mur pour monter une boîte et une école. Le projet est un succès qui perdure encore aujourd’hui, mais l’appel de l’Asie reste plus fort.

    Le 1er janvier 1995, Fuchs reçoit un fax décisif d’un ami indonésien : “La dérégulation est arrivée. Tu viens ?” Quatre jours plus tard, le 5 janvier, il embarque direction Jakarta. Cette fois, c’est pour bosser chez Telkomsel, l’un des plus gros opérateurs télécoms indonésiens qui émerge de cette nouvelle ère de libéralisation du marché.

    Et c’est là, dans les entrailles de Telkomsel, que Fuchs comprend. Il passe ses journées à plonger dans les réseaux téléphoniques indonésiens et voit passer des millions de signaux de communication entre les opérateurs du monde entier. Tous transitent par le même protocole ancestral : SS7, pour Signalling System 7.

    Développé par AT&T en 1975 et standardisé en 1980 , SS7 représente le système nerveux des télécommunications mondiales. Concrètement, quand vous appelez quelqu’un à l’étranger, c’est SS7 qui fait transiter l’appel d’un opérateur à l’autre. Quand vous recevez un SMS en vacances au bout du monde, c’est SS7 qui route le message. Le système est omniprésent, invisible, et surtout terriblement obsolète.

    Le souci c’est que SS7 n’a jamais été conçu pour être sécurisé. À l’époque de sa création, seuls les opérateurs télécoms publics y avaient accès et on leur faisait une confiance aveugle. Donc pas de vérification d’identité forte, pas de chiffrement costaud, rien. Une confiance naïve qui date d’une ère où Internet n’existait pas encore.

    Fuchs réalise le potentiel colossal de cette faiblesse structurelle et fonde en 1999 First Wap avec Pascal Lalanne, ce Français dont on ne sait presque rien encore aujourd’hui. L’association Fuchs-Lalanne est un duo Franco-Autrichien redoutable : l’un apporte l’expertise technique accumulée chez Siemens et Telkomsel, l’autre la vision business et les connexions en Asie du Sud-Est.

    First Wap démarre initialement dans la messagerie électronique par SMS, un service qui cartonne en Asie où les téléphones portables se multiplient à une vitesse folle. Mais en 2000, la bulle Internet explose et tout le secteur tech vacille. Lalanne quitte alors le navire en 2004 , revend ses parts et disparaît ensuite complètement des radars. Depuis vingt ans, c’est silence radio total. Aujourd’hui, on sait juste qu’il s’est reconverti dans l’écologie et a dirigé un sanctuaire naturel à Lombok, en Indonésie. Un virage à 180 degrés.

    Mais Fuchs, lui, continue. Et il a une idée qui va révolutionner le marché de la surveillance.

    Début des années 2000, Fuchs et son équipe créent alors Altamides. Le nom signifie Advanced Location Tracking and Mobile Information and Deception System. L’idée c’est d’exploiter SS7 pour faire croire au réseau télécom que vous êtes un opérateur légitime. Cela permet de localiser n’importe quel téléphone en temps réel, d’intercepter des SMS, d’écouter des appels, et même de pirater WhatsApp (oui, je vous explique tout après).

    Pas besoin d’infecter le téléphone de la victime comme avec Pegasus ou un logiciel espion complexe qui coûte des millions. Non, Altamides opère au niveau du réseau télécom lui-même , ce qui le rend plus discret, plus simple à déployer, et surtout ça fonctionne partout dans le monde sans exception.

    Techniquement parlant, First Wap loue des Global Titles (des adresses réseau utilisées par le protocole SS7) auprès d’opérateurs complaisants, notamment Mobilkom Liechtenstein . Ces adresses leur permettent d’envoyer des requêtes de localisation qui semblent parfaitement légitimes aux yeux des réseaux télécoms mondiaux. Le système ne peut tout simplement pas faire la différence.

    Pour vous la faire simple, si votre téléphone est allumé, Altamides peut vous trouver où que vous soyez sur la planète. Et vous ne vous en rendrez jamais compte. Aucune trace sur votre appareil, aucun signe d’infection, aucune batterie qui chauffe bizarrement… C’est l’outil d’espionnage parfait.

    L’enquête de Lighthouse Reports permet de mettre la main sur 1,5 million d’enregistrements de tracking récupérés sur le dark web. On parle ici de plus de 14 000 numéros uniques espionnés dans 168 pays entre 2007 et 2014. Mais le vrai chiffre est probablement bien plus élevé puisque l’archive ne représente qu’une fraction de l’activité totale d’Altamides.


    – Plus c’est violet, plus y’a de cibles. L’Indonésie, et le Nigeria sont particulièrement touchés

    Et leur tableau de chasse est hallucinant…

    Gianluigi Nuzzi, journaliste d’investigation italien spécialisé dans les affaires vaticanes, publie en mai 2012 son livre explosif “Sua Santità” (Sa Sainteté : Les papiers secrets de Benoît XVI). L’ouvrage révèle des documents confidentiels montrant corruption, luttes de pouvoir et opacité financière au cœur du Vatican. C’est le début du scandale “Vatileaks”.

    Et quelques heures seulement après la sortie du bouquin, son téléphone se retrouve tracké par Altamides. Ainsi, pendant que la police vaticane recherche désespérément sa source, quelqu’un d’autre suit Nuzzi à la trace via son smartphone. Les requêtes Altamides tombent d’abord manuellement et irrégulièrement, puis deviennent automatiques à partir du 22 mai. Toutes les heures, à la minute près, soit près de 200 localisations en une semaine.

    Le tracking montre Nuzzi à Milan près de son ancien appartement, sur l’autoroute en direction de Rome, dans le centre historique près de la fontaine de Trevi, à l’aéroport et chaque déplacement est méticuleusement consigné.

    Quelqu’un voulait savoir s’il rencontrait sa source et où.

    Le 23 mai 2012, cinq jours après le début de la surveillance, la gendarmerie vaticane arrête Paolo Gabriele, le majordome personnel du pape depuis 2006. L’homme de 46 ans avait un accès privilégié au bureau privé de Benoît XVI et utilisait le photocopieur du bureau partagé avec les deux secrétaires papaux pour copier documents et lettres confidentielles marquées “à détruire”. Il transmettait ensuite ces copies à Nuzzi lors de rencontres nocturnes dignes d’un thriller hollywoodien à base de longs trajets en voiture pour s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis, avec des rencontres dans un appartement vide avec une seule chaise où attendait la source au nom de code “Maria”.

    Le 24 mai, le lendemain de l’arrestation de Gabriele, le tracking de Nuzzi s’arrête net. Mission accomplie ? Les documents internes révèlent que la société britannique KCS Group, revendeur d’Altamides, avait présenté le système à des “gens du V.” (le Vatican) à Milan quelques jours avant l’arrestation. La présentation incluait les cartes de déplacement de Nuzzi en temps réel. Le Vatican n’a jamais répondu aux questions des journalistes sur cette affaire.

    Paolo Gabriele sera condamné à 18 mois de détention pour vol aggravé. Il dira avoir agi pour dénoncer le “mal et la corruption” qu’il voyait autour du pape, manipulé par son entourage. Benoît XVI le graciera après quelques mois et Gabriele décédera en novembre 2020 à 54 ans d’une longue maladie.

    Autre cible, Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda et bras droit de Paul Kagame, vit en exil forcé en Afrique du Sud depuis 2007. Après avoir aidé Kagame à prendre le pouvoir en 1994, il est tombé en disgrâce, emprisonné deux fois pour “insubordination”, et a fui pour échapper à un sort pire encore. Avec le Général Kayumba Nyamwasa (ancien chef d’état-major), il fonde le Rwanda National Congress, principal mouvement d’opposition en exil.

    L’archive d’Altamides montre qu’en janvier 2012, le téléphone d’Emile Rutagengwa, chauffeur et garde du corps de Karegeya, est tracké à plusieurs reprises. En mai, c’est Rosette Nyamwasa, l’épouse du Général, qui devient une cible. Quelqu’un cartographie méthodiquement l’entourage des deux opposants.

    Le soir du 31 décembre 2013, Karegeya a rendez-vous au luxueux hôtel Michelangelo Towers de Sandton, le quartier d’affaires huppé de Johannesburg, avec Apollo Kiririsi Gafaranga, un homme d’affaires rwandais qu’il connaît depuis l’époque où il dirigeait les services secrets. À 19h46, Karegeya envoie un dernier message rassurant à son neveu David Batenga. Tout va bien, il est avec Apollo.

    Le 1er janvier 2014 vers 17h30, le personnel de l’hôtel découvre Karegeya étranglé dans la chambre 905, une serviette ensanglantée et une corde retrouvées dans le coffre-fort de la chambre. Apollo Kiririsi a disparu et a déjà pris un vol pour Kigali. La surveillance Altamides a précédé cet assassinat de 18 mois.

    Dans les jours suivant le meurtre, des officiels rwandais se réjouissent publiquement. La ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo tweete :

    Ce n’est pas comment tu commences qui compte, c’est comment tu finis. Cet homme s’est déclaré ennemi de mon gouvernement et de mon pays. Vous attendez de la pitié ?

    Le ministre de la Défense James Kabarebe est encore plus brutal :

    Quand tu choisis d’être un chien, tu meurs comme un chien.

    Kagame lui-même déclare publiquement quelques jours plus tard :

    Toute personne encore en vie qui complote contre le Rwanda, qui qu’elle soit, paiera le prix. Les conséquences sont les conséquences.

    En 2019, un juge sud africain révèle que “des liens étroits existent entre les suspects et le gouvernement rwandais actuel”. Mais aucun des suspects n’a jamais été arrêté et continuent de vivre tranquillement au Rwanda.

    ?

    La liste des cibles ressemble à un casting de thriller international. Anne Wojcicki, fondatrice de 23andMe et ex-femme de Sergey Brin (le cofondateur de Google), est surveillée de près avec plus de 1 000 opérations de tracking alors qu’elle se déplace dans la Silicon Valley.

    Qui voulait savoir où allait la patronne d’une boîte qui détient les données génétiques de millions de personnes ? L’archive ne le dit pas.

    On y retrouve également pèle mêle Jared Leto l’acteur hollywoodien, tracké un mois avant de commencer le tournage de Dallas Buyers Club, l’ancien Premier ministre du Qatar Hamad bin Jassim Al Thani, Asma al-Assad, l’épouse du dictateur syrien, Adam Ciralsky, journaliste primé et ancien avocat de la CIA qui enquêtait sur l’industrie de l’armement pour Vanity Fair, Erik Prince, le fondateur de Blackwater, des employés d’Airbus, des avocats internationaux, des activistes…etc.

    First Wap vendait Altamides à des gouvernements (Nigéria, Malaisie, Singapour, Émirats Arabes Unis, Indonésie, Ouzbékistan, Arabie Saoudite, Biélorussie selon les documents), mais aussi à des clients privés tels que des agences de détectives, entreprises qui voulaient espionner leurs concurrents, et des types louches qui cherchaient à traquer des activistes.

    Ils ne posaient aucune question, tant que le virement arrivait. “Il n’y avait pas de lignes rouges concernant les pays auxquels nous vendions Altamides”, confirme un ancien employé sous couvert d’anonymat.

    En juin 2024 a lieu l’ISS World à Prague, la grand-messe annuelle de la surveillance où tous les vendeurs de logiciels espions se réunissent. Les journalistes y sont interdits. Günther Rudolph, directeur commercial autrichien de First Wap, est assis derrière son stand. Un type s’approche et se présente comme un client potentiel intéressé par des solutions de tracking pour le Niger. Il veut surveiller des activistes environnementaux qui perturbent une exploitation minière.

    Rudolph explique alors sans ciller qu’ils peuvent “trouver une solution” pour les licences d’exportation malgré les sanctions européennes contre le Niger depuis le coup d’État militaire de 2023. Il détaille les capacités actuelles d’Altamides : localisation en temps réel évidemment, mais aussi interception de SMS, accès à WhatsApp via attaques SS7, et même clonage de comptes protégés par authentification à deux facteurs par SMS.

    Le mec est tellement à l’aise qu’on dirait qu’il vend des photocopieurs. Il compare même First Wap aux géants israéliens NSO et Candiru :

    Leurs outils deviennent obsolètes dès qu’Apple ou Google patchent une faille. Ce que vous achetez maintenant, dans deux mois vous pouvez le jeter à la poubelle. Nous, on opère au niveau réseau. Ça marche toujours.

    Et sur les sanctions et les lois d’exportation, Rudolph a une solution toute trouvée. Le lendemain, avec Jonny Goebel (le patron allemand de First Wap), ils expliquent la combine :

    Ce genre d’affaire, on le fait passer par Jakarta. La signature vient de notre directeur général indien. Comme ça, nous on ne sait rien du projet.

    Goebel rigole :

    C’est une zone grise. Mais c’est la seule chose qui peut nous protéger d’une certaine manière.

    Ils proposent même de créer une société écran en Afrique du Sud qui achèterait Altamides avec un contrat stipulant qu’elle peut le revendre à “une agence gouvernementale non spécifiée”. First Wap pourrait ainsi prétendre ignorer l’identité du client final.

    Sauf que le client a tout filmé en caméra cachée. Il s’agissait en réalité de journalistes de Lighthouse Reports en mission sous couverture et cet enregistrement fait maintenant partie du dossier de l’enquête.

    https://korben.info/first-wap-surveillance-protocole-ss7/first-wap-surveillance-protocole-ss7-1.mp4

    Quand First Wap est confronté des mois plus tard à la vidéo lors d’un appel vidéo avec les journalistes qui révèlent leur identité, la boîte répond que des “malentendus ont manifestement eu lieu” et que les déclarations de leurs dirigeants ne faisaient référence qu’à la “faisabilité technique”.

    Classique.

    Ce qui est dingue dans toute cette affaire, c’est qu’on sait que SS7 est une passoire depuis très longtemps . La faille a été publiquement présenté au 31eme CCC en 2014 et est même exploité régulièrement par des cybercriminels.

    En Allemagne en 2017, des pirates exploitent ce protocole pour contourner l’authentification à deux facteurs et vider des comptes bancaires en interceptant tout simplement les SMS contenant les codes de validation. En 2016 en Norvège, 30% du réseau de Telenor (le plus gros opérateur du pays) devient instable à cause de signaux SS7 suspects venant d’un opérateur européen.

    Bref, tout le monde sait. Les experts en cybersécurité tirent la sonnette d’alarme depuis plus d’une décennie , mais pour migrer vers un protocole plus sûr, il faudrait que tous les opérateurs du monde se mettent d’accord et investissent des milliards dans une refonte totale de l’infrastructure.

    Alors comme d’hab, on laisse traîner…

    Ce qui rend l’histoire encore plus surréaliste, c’est surtout le double visage de Josef Fuchs. Car pendant qu’il développe Altamides et bâtit son empire de la surveillance, il fonde également en 1999 l’ISCO, l’ Indonesian Street Children Organization .

    Cette ONG aide des milliers d’enfants indonésiens défavorisés à accéder à l’éducation. Pendant la crise financière asiatique dévastatrice de 1997-1998 qui plonge l’Indonésie dans le chaos, Fuchs organise en 98 le Student Support Festival avec le soutien du président B.J. Habibie lui-même. Avec les revenus de cet événement unique, 3 500 jeunes Indonésiens peuvent poursuivre leurs études qui auraient sinon été interrompues.

    Au fil des ans, ISCO passe de 50 enfants parrainés en 1999 à plus de 2 000 enfants à travers 30 zones d’Indonésie (18 dans la région de Jakarta, 8 à Surabaya et 4 à Medan). L’organisation devient un acteur majeur de l’éducation sociale en Indonésie.

    En novembre 2018, l’ambassade d’Autriche à Jakarta lui décerne la prestigieuse “* Décoration d’honneur en or pour services rendus à la République d’Autriche *”. La cérémonie officielle célèbre son action philanthropique exceptionnelle. Fuchs, né dans une famille modeste du Tyrol, fils aîné d’une mère qui n’avait pas terminé l’école primaire, est présenté comme un exemple de réussite et de générosité.

    Le jour, Fuchs est un bienfaiteur reconnu par son gouvernement, applaudi par les médias locaux, respecté par la communauté autrichienne expatriée. La nuit, First Wap vend Altamides à des régimes autoritaires qui traquent des dissidents avant de les faire assassiner. Un vrai paradoxe !

    L’archive découverte par Lighthouse Reports contient des données qui vont jusqu’en 2024. Visiblement, First Wap continue d’opérer activement et après la publication de l’enquête le 14 octobre 2025, Telecom Liechtenstein déclare avoir immédiatement suspendu sa relation commerciale avec First Wap et bloqué tous les services en attendant clarification. Mais combien d’autres opérateurs louent encore des accès SS7 à ce genre de boîtes de surveillance sans poser la moindre question ?

    Maintenant si vous voulez savoir combien de Français ont été espionnés par Altamides, c’est impossible à dire précisément car les données de l’enquête ne donnent pas le détail par pays. Mais vu la portée mondiale du système et le fait que First Wap vendait à tout le monde sans discrimination, c’est quasi-certain que des numéros français figurent dans le lot. Des journalistes, des hommes d’affaires, peut-être des politiques…

    En tout cas, le vrai scandale va bien au-delà de First Wap. Ce n’est pas uniquement qu’une boîte indonésienne a espionné des milliers de personnes pendant 20 ans. Non, c’est surtout qu’on utilise encore aujourd’hui des protocoles pourris pensés dans les années 70, basés sur une confiance aveugle d’une époque révolue.

    Le vrai scandale, c’est que les opérateurs télécoms louent des accès SS7 à des boîtes de surveillance sans poser de questions, transformant nos téléphones en mouchards permanents.

    Le vrai scandale, c’est que l’industrie de la surveillance s’est développée dans l’ombre pendant deux décennies, armant des dictateurs et facilitant des assassinats, pendant que nous pensions naïvement que nos communications étaient privées.

    C’est tout ça, le vrai scandale.

    First Wap restera donc dans l’histoire comme la pionnière de la surveillance de masse commerciale, celle qui a prouvé qu’on pouvait traquer n’importe qui, n’importe où, pour peu qu’on ait les bons contacts dans l’industrie télécom.

    Altamides n’est d’ailleurs probablement que la partie émergée de l’iceberg car combien d’autres boîtes opèrent dans l’ombre avec des technologies similaires ? Combien de nos communications transitent encore par des protocoles obsolètes et non sécurisés ?

    La réponse risque de ne pas vous plaire…


    – Sources et ressources :

    • Lighthouse Reports - Surveillance Secrets - Enquête principale coordonnée par 70 journalistes
    • Lighthouse Reports - How First Wap Tracks Phones - Méthodologie technique détaillée
    • Le Monde - First Wap - Article en français sur l’enquête
    • Mother Jones - The surveillance empire - Investigation détaillée sur First Wap
    • Indonesia Expat - Meet Josef Fuchs - Portrait de Josef Fuchs
    • The Jakarta Post - Josef Fuchs gets award - Sa décoration par l’Autriche
    • Wikipedia - First Wap - Contexte historique
    • Wikipedia - Vatican leaks scandal - Le scandale Vatileaks en détail
    • Wikipedia - Patrick Karegeya - Biographie de Patrick Karegeya

    https://korben.info/first-wap-surveillance-protocole-ss7.html


  • On ne se moque pas de ces choses là.
  • Violenceundefined Violence

    @duJambon a dit dans On ne se moque pas de ces choses là. :

    @Violence a dit dans On ne se moque pas de ces choses là. :

    Au début j’ai cru qu’on était chez Groland ou LeGorafi!

    Non, c’est bien la réalité, c’est ça le pire. 🙂

    Je parlais des flics illettrés et simple d’esprit bien sur car pour le reste il n’y a rien de mirobolant, juste des gens en galère dans leur emploi. le reste est polémique inutile et inappropriée à la Groland 🙂


  • 🛍️ Vos derniers achats : Le club des craquages assumés
  • Violenceundefined Violence

    @Psyckofox a dit dans 🛍️ Vos derniers achats : Le club des craquages assumés :

    Ma machine que j’ai acheté y’a quand même un petit moment ^^ :

    https://www.maxicoffee.com/delonghi-primadonna-soul-ecam-61055sb-maxipack-garantie-p-102643.html?

    OMFG !

    😅😭


  • 🛍️ Vos derniers achats : Le club des craquages assumés
  • Violenceundefined Violence

    @Papawaan a dit dans 🛍️ Vos derniers achats : Le club des craquages assumés :

    Par contre, je n’ai jamais entendu parlé de “pastilles” ; je suis intéressé aussi pour en savoir un peu plus sur ça ; merci !

    @Papawaan

    De ce que j’ai compris, tu place les pastilles nettoyantes dans le compartiment “Café moulu” et tu lance le programme de nettoyage de la machine. Il semblerait que ce soit pour dissoudre les résidus d’huiles de café et les graisses qui s’accumulent dans le groupe d’infusion et les circuits.

    A ne pas confondre avec les pastilles détartrantes ou liquide détartrant qui doivent être mis dans le bac eau, nettoyage puis rinçage ensuite.

    Il existe aussi des cartouches filtrantes pour l’eau/calcaire à mettre dans le bac à eau aussi en prévention.

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