Sciences

531 Sujets 2.4k Messages
  • 5 Votes
    4 Messages
    88 Vues

    C’est somptueux, un grand merci @Violence pour cette trouvaille.

    68a3371c-e143-467c-9c91-65e9141c6e26-10ea3ef9-b96e-4e4c-8095-3e27e4ff6134-live-long-amp-prosper.jpg 

  • 4 Votes
    2 Messages
    37 Vues

    C’est cool ! Est-ce que vous croivez qu’avec ses anti-proton on pourra faire des processeurs plus rapides, frais et qui rechargent les batteries ?
    (pardon, c’est bientôt le weekend)

  • 5 Votes
    1 Messages
    32 Vues

    Depuis plusieurs années, un désaccord persistant secoue la communauté des cosmologistes : l’univers semble s’étendre plus vite que prévu. Ce paradoxe, baptisé « tension de Hubble », oppose deux mesures pourtant considérées comme fiables du taux d’expansion cosmique. Une nouvelle étude avance une explication inattendue et audacieuse : et si notre galaxie était située au cœur d’un gigantesque vide cosmique ?

    La tension de Hubble, un casse-tête cosmologique

    La constante de Hubble, qui mesure le taux d’expansion de l’univers, a été introduite en 1929 par l’astronome Edwin Hubble. Elle repose sur l’observation que les galaxies s’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distance, ce qui constitue une preuve majeure de l’expansion de l’univers depuis le Big Bang. Cependant, les valeurs obtenues aujourd’hui par deux méthodes indépendantes sont en désaccord significatif, ce qui soulève une énigme connue sous le nom de « tension de Hubble ».

    D’un côté, les données du fond diffus cosmologique, obtenues par des satellites comme Planck, donnent une valeur d’environ 67 km/s/Mpc. De l’autre, les mesures plus récentes, basées sur des supernovae et des galaxies proches, indiquent un chiffre plus élevé, autour de 73 km/s/Mpc. Cette différence ne peut plus être attribuée aux erreurs expérimentales. Elle suggère un manque dans notre compréhension fondamentale de l’univers.

    Un vide géant autour de la Terre ?

    C’est dans ce contexte qu’intervient une hypothèse intrigante : notre galaxie, la Voie Lactée, serait située à l’intérieur d’un immense vide cosmique, un espace sous-dense en matière par rapport à la moyenne de l’univers. Ce vide serait d’un rayon d’environ un milliard d’années-lumière, avec une densité environ 20 % inférieure à la norme.

    Cette idée, défendue par le Dr Indranil Banik de l’Université de Portsmouth, a été présentée lors de la réunion nationale d’astronomie 2025 de la Royal Astronomical Society, à l’université de Durham. Selon lui, un tel vide modifierait localement l’expansion apparente de l’univers. La matière située en dehors du vide exercerait une attraction gravitationnelle qui accélérerait le mouvement des galaxies vers l’extérieur, donnant l’illusion que l’espace s’étend plus vite autour de nous.

    – Si nous nous trouvons dans une région dont la densité est inférieure à la moyenne, comme le point vert, la matière s’écoulerait en raison de la gravité plus forte des régions environnantes plus denses, comme l’indiquent les flèches rouges. Crédit : Moritz Haslbauer et Zarija Lukic

    Une solution locale à un problème global

    L’intérêt de cette théorie est qu’elle s’attaque à la tension de Hubble en proposant une explication « locale » : le désaccord entre les mesures ne reflèterait pas une erreur dans la physique cosmique universelle, mais une particularité de notre région de l’espace. Le Dr Banik insiste : la tension de Hubble est surtout visible dans l’univers proche. Or, plus loin dans le temps et l’espace, les observations concordent avec les prédictions du modèle cosmologique standard.

    Des indices viennent soutenir cette hypothèse. D’abord, le comptage des galaxies dans notre région indique une densité inférieure à celle observée dans d’autres zones plus éloignées. Ensuite, une signature indirecte renforce le scénario : les oscillations acoustiques baryoniques (BAO), des ondes sonores fossiles issues du Big Bang, fournissent une sorte de règle cosmique permettant de suivre l’évolution de l’expansion.

    Les mesures des BAO montrent une légère déformation dans leur relation au décalage vers le rouge — l’allongement des longueurs d’onde de la lumière dû à l’expansion de l’univers. Cette déformation est compatible avec les effets gravitationnels et cinématiques induits par un vide local. Selon les calculs présentés, un modèle intégrant un vide serait cent millions de fois plus probable que le modèle homogène standard pour expliquer ces données.

    Une idée controversée mais testable

    Reste que cette hypothèse n’est pas sans poser problème. Un vide aussi vaste et profond ne cadre pas bien avec le modèle cosmologique actuel, qui suppose une répartition homogène de la matière à grande échelle. L’existence d’un tel vide remettrait en question ce principe fondamental.

    Mais la théorie est testable. Les chercheurs prévoient de la confronter à d’autres approches, notamment l’utilisation de chronomètres cosmiques. En observant les galaxies qui ne forment plus d’étoiles, et en analysant leur lumière, il est possible d’estimer leur âge. En comparant cet âge avec leur décalage vers le rouge, les scientifiques peuvent reconstituer l’histoire de l’expansion de l’univers, indépendamment des BAO ou du fond diffus cosmologique.

    Une révolution à l’horizon ?

    Si cette hypothèse venait à se confirmer, elle apporterait une solution élégante à l’un des plus grands mystères de la cosmologie moderne, sans bouleverser la physique des premiers instants de l’univers. Elle impliquerait toutefois une conclusion déroutante : nous occuperions une position privilégiée dans le cosmos, un concept que les scientifiques ont toujours cherché à éviter. Mais dans un univers rempli de mystères, parfois, l’explication la plus simple est aussi la plus étrange.

    – Source :

    https://sciencepost.fr/et-si-la-terre-se-trouvait-dans-un-immense-vide-cosmique-une-theorie-audacieuse-pour-resoudre-le-mystere-de-lexpansion-de-lunivers/

  • [Vidéos] Sciences, zététique et plus encore...

    Épinglé
    8
    6 Votes
    8 Messages
    498 Vues

    David Louapre, lauréat de la Médaille de la médiation scientifique 2023 du CNRS

    Chaque mois, une nouvelle vidéo vient expliquer un concept scientifique issu de la biologie, de l’astronomie, de la physique quantique… David Louapre s’occupe ainsi de la chaîne YouTube Science Étonnante, qui compte plus de 1,3 million d’abonnés pour 110 millions de vidéos vues.
    “Je suis animé par la volonté de transmettre à la société ce que j’ai eu la chance d’apprendre pendant mes études et mes recherches”, raconte ce docteur en physique théorique diplômé de l’ENS Lyon.

    Alors qu’il travaillait dans la recherche privée chez Saint-Gobain, David Louapre a ouvert un blog, qu’il a transformé en chaîne YouTube en 2015. Il y aborde les sujets scientifiques qui le passionnent, rencontrant un vif succès en ligne. Il a ensuite publié plusieurs ouvrages de vulgarisation, dont “Mais qui a attrapé le bison de Higgs ?”. David Louapre est également directeur scientifique chez Ubisoft, où il adapte des simulations et les modèles scientifiques au monde du jeu vidéo.

  • [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore...

    Épinglé
    25
    4 Votes
    25 Messages
    1k Vues

    @Pollux a dit dans [Conseils lecture] Sciences, zététique et plus encore... :

    Juste un dernier petit mot avant de vous laisser tranquille
    Je serais curieux de savoir comment, dans les années 20, ont été traités les gens, parce que pense qu’il y en a eu, qui émettaient des réserves sur ce nouveau produit miracle qu’était le radium.
    Cf le post de darkCainou un peu plus haut.

    C’est pourtant évident 😉
    si on se réfère à la crise actuelle…

    La plupart des scientifiques se sont montrés prudents, avant même l’utilisation massive, ils ont pris beaucoup de risques pour les tout premiers avec leur santé, mais rapidement ils ont mis un frein à l’utilisation débridée. Même si à l’époque cette science était très neuve (celle de la matière, les atomes etc… je ne parle pas de la radioactivité)

    Ensuite les charlatans, les scientifiques rebelles, les bonimenteurs, les entreprises ont utilisés ça en masse malgré les avertissements du corps scientifique (un peu comme Raoult et la chloroquine (qui a beaucoup tué, et les gens ont suivi leur gourou aveuglement comme pour le radium)), pour finalement sous la pression beaucoup trop tardive des états (surtout le notre 20/30 ans de retard sur le radium, toujours bien lent à réagir comme pour la crise de l’hydroxychloroquine). Il faut dire qu’il n’y avait pas les mêmes gardes fous, la science dans l’histoire de l’humanité, celle basée sur les preuves c’est assez récent.

    Heureusement, le Radium était tellement cher, les stocks mondiaux se comptaient en grammes que la plupart des entreprises qui vendait la radioactivité dans leurs produits (je parle des produits de beauté, alimentation etc…) n’en mettaient en fait pas, passé une époque.

    Dans le cas présent, les processus scientifiques ne sont plus du tout les même que y’a 120 ans, l’arnm n’est pas une nouvelle technologie découverte y’a 2 ans, il y a presque 30 ans de savoir accumulés, et ça se base sur un corpus de connaissances bien plus complètes sur l’adn et l’arn.

    Si on devait comparer au radium, se serait plus comme si on utilisait le premier vaccin ARNm dans les années 60 juste après la découverte et que posant un problème des scientifiques douteux continueraient à l’utiliser.

    L’ARNm du virus quand on attrape la covid on en est envahi complètement, rien à voir avec le vaccin et la petite dose, le risque de retro transcription est beaucoup plus important alors avec le virus, de même avec les effets secondaires.

  • 3 Votes
    1 Messages
    24 Vues

    e065d6df-2e6a-4afb-829b-680bf82617e0-image.png
    Avant/après montrant la transformation de l’image. Buzz Aldrin apparaît alors qu’il prend son premier selfie dans l’espace à bord de Gemini 12, le 12 novembre 1966. Crédit: NASA / ASU / Andy Saunders

    Six décennies se sont écoulées depuis certains des vols spatiaux les plus emblématiques du projet Gemini. Le 60e anniversaire de Gemini 4, lorsqu’Ed White a effectué la première sortie spatiale américaine, a eu lieu en juin. La mission suivante, Gemini 5, s’est achevée il y a seulement deux semaines, en 1965. Ces missions sont aujourd’hui oubliées par la plupart des Américains, la plupart des personnes ayant vécu à cette époque étant décédées.

    Cependant, au cours de ces premières années de vol spatial, les ingénieurs et les astronautes de la NASA ont fait leurs armes lors de nombreuses premières spatiales, en effectuant une série de missions éprouvantes au cours desquelles il semble miraculeux que personne ne soit mort.

    Parce que les missions Gemini, ainsi que le premier programme de vol spatial habité Mercury de la NASA, ont donné lieu à des histoires si étonnantes, j’ai été ravi de réaliser qu’un nouveau livre a récemment été publié - Gemini & Mercury Remastered - qui leur redonne vie dans des couleurs vives.

    Ce livre rassemble 300 photographies prises lors des programmes Mercury et Gemini de la NASA dans les années 1960. Andy Saunders a méticuleusement restauré les images et a ensuite mené des recherches approfondies sur leur contexte afin de mieux raconter les histoires qui se cachent derrière. Le résultat final est un magnifique et puissant rappel du courage des premiers pionniers américains de l’espace. Voici un entretien légèrement retouché avec Saunders sur la manière dont il a élaboré ce livre et quelques-unes de ses anecdotes préférées.

    Pourquoi sortir un livre sur Mercury et les Gemini maintenant ?

    Andy Saunders : Eh bien, c’est le 60e anniversaire des missions Gemini, mais ce livre est en réalité la préquelle de mon premier livre, Apollo Remastered . Il traite des missions précédentes. Il nous ramène donc aux tout débuts de l’exploration spatiale humaine, et c’était un projet sur lequel je comptais travailler ensuite. Car, en plus d’être très importants dans l’histoire des vols spatiaux, ils sont également très importants pour l’histoire de l’humanité, son évolution, et même, vous savez, la première fois que nous avons pu nous échapper de la Terre.

    Pendant des dizaines de milliers d’années, les civilisations ont levé les yeux et rêvé de quitter la Terre pour voyager vers les étoiles. Et cet âge d’or du début des années 1960 marque le moment où ce rêve ancestral est enfin devenu réalité. C’est aussi, bien sûr, la première occasion de poser un regard rétrospectif sur la Terre et de nous offrir cette perspective unique. Mais je pense que ce sont précisément les photographies qui symboliseront et documenteront à jamais le début de notre expansion dans le cosmos. Vous savez, bien sûr, nous sommes allés sur la Lune avec Apollo. Nous y retournerons avec Artémis. Nous avons passé de longs séjours à bord de la Station spatiale internationale. Nous marcherons sur Mars. Nous deviendrons un jour une espèce multiplanétaire. Mais c’est ici que tout a commencé et comment tout a commencé.

    Ars : Ils ont utilisé des appareils photo Hasselblad modifiés pendant Apollo pour capturer ces images étonnantes. Quels types d’appareils photo ont été utilisés pendant Mercury et Gemini ?

    Saunders : Mercury était équipé d’appareils photo plus basiques. Lors des toutes premières missions, la NASA ne voulait pas que l’astronaute emporte un appareil photo à bord. Les capsules étaient minuscules. Elles étaient très sollicitées. Ce sont des missions très courtes, évidemment très innovantes. Ainsi, lors des deux premières missions, un appareil photo était installé par le hublot, prenant automatiquement des photos. Mais c’est John Glenn, lors de sa mission ( Mercury-Atlas 6 ), qui a dit : « Non, je veux emporter un appareil photo. Les gens veulent savoir ce que ce sera d’être astronaute. Ils voudront observer la Terre par le hublot. Je vois des choses qu’aucun humain n’a jamais vues auparavant. » Il a donc vu un appareil photo à 40 dollars dans une pharmacie, en revenant d’une coupe de cheveux à Cocoa Beach. Il s’est dit : « C’est parfait. » Il l’a acheté lui-même, et la NASA l’a adapté. Ils ont ajouté une poignée pistolet pour faciliter son utilisation. Et grâce à elle, il a pris les premières photos de la Terre depuis l’espace.

    Ce sont donc les premiers astronautes qui ont en quelque sorte suscité l’envie de prendre eux-mêmes des appareils photo, mais ils étaient assez basiques. Wally Schirra ( Mercury-Atlas 8 ) a ensuite pris le premier Hasselblad. Il voulait du moyen format, de meilleure qualité, mais en réalité, les photos de Mercury ne sont pas aussi époustouflantes que celles de Gemini. C’est en partie dû aux hublots et à la façon dont ils ont pris les photos, et ils avaient peu d’expérience. De plus, la préservation n’était clairement pas une priorité pour Mercury, car la pellicule originale est manifestement en assez mauvais état. Le premier Américain dans l’espace est un moment historique incroyablement important. Pourtant, chaque image de la pellicule originale du vol d’Alan Shepard a été griffonnée au feutre, déchirée et fixée avec une sorte de ruban adhésif. Mais cela rappelle que ces photos n’ont pas été prises pour leur qualité esthétique. Elles n’ont pas été prises pour la postérité. Vous savez, c’étaient des informations techniques. Les États-Unis essayaient de rattraper les Soviétiques. La préservation n’était pas une priorité.

    786f3800-e166-4ecf-9703-c91f698c7b32-image.png

    Il ne s’agit pas d’une planète lointaine vue dans un film de science-fiction, c’est notre Terre, dans la vraie vie, alors que nous explorions l’espace dans les années 1960. Le désert du Sahara, photographié depuis Gemini 11, le 14 septembre 1966. Alors que nous nous trouvons au seuil d’une nouvelle ère spatiale, en route vers la Lune, vers Mars et au-delà, les photographies prises pendant Mercure et Gemini symboliseront et documenteront à jamais le début de l’expansion de l’humanité dans le cosmos. NASA / ASU / Andy Saunders

    4d1d1a25-3dbd-41c1-8435-e60b75a5503b-image.png

    Gauche: Gemini a pris non seulement certaines des premières, mais aussi certaines des plus belles photographies de la Terre jamais prises sur pellicule, en partie grâce aux hautes altitudes atteintes. Le record d’altitude de Gemini 11 en orbite terrestre a été détenu pendant 58 ans, jusqu’à la mission Polaris Dawn de l’année dernière. On peut voir, se reflétant dans le hublot, la main de Richard Gordon alors qu’il déclenche son appareil photo Hasselblad pour immortaliser l’apogée, au-dessus de l’est de l’Australie, le 14 septembre 1966. NASA / ASU / Andy Saunders

    Droite: Le vaisseau spatial Gemini d’apparence rudimentaire, la Terre et la lumière du soleil blanche, brillante et non filtrée, capturée au début de la « sortie dans l’espace de l’enfer » de Gene Cernan sur Gemini 9A, le 5 juin 1966. Effectivement aveuglé, épuisé, en surchauffe et perdant les communications avec son pilote de commandement, Cernan a eu la chance de revenir vivant à l’intérieur du vaisseau spatial. NASA / ASU / Andy Saunders

    129809e0-2327-4345-9652-78b97a7d4981-image.png

    d426ef57-c12c-4262-8097-b2f5ae3f542d-image.png

    J’aimerais comprendre votre démarche. Combien de photos avez-vous prises en compte pour ce livre ?

    Saunders : Avec Apollo, ils ont pris environ 35 000 photos. Avec Mercury et Gemini, il y en a eu environ 5 000. Ce qui m’a soulagé. J’ai donc parcouru les 5 000 prises. Je ne sais pas exactement combien de pellicule 16 mm ont été prises, car les cadences étaient différentes, mais il y avait beaucoup de pellicule 16 mm. J’ai donc parcouru chaque image prise du lancement à l’amerrissage, pour chaque mission.

    Ars : Parmi ce matériel, quelle quantité avez-vous fini par traiter ?

    Saunders : Je commencerais par jeter un coup d’œil rapide, surtout s’il n’y a apparemment rien, car beaucoup sont très sous-exposées. Mais avec le traitement numérique, comme je l’ai fait pour la couverture du livre Apollo, on peut extraire des éléments invisibles dans le fichier brut. Ça vaut donc toujours le coup d’y jeter un œil. Donc, je fais une retouche très rapide, et si ça ne présente pas d’intérêt, je la supprime. Ou alors, s’il y a clairement un moment important, même si ce n’est pas une photo particulièrement impressionnante, je la conserve. J’étais donc passé de 5 000 à peut-être 800, et j’ai ensuite amélioré la retouche.

    Les 300 dernières photos du livre sont soit esthétiquement époustouflantes, soit elles représentent une transformation majeure, soit elles illustrent un événement important de la mission, soit un moment historique marquant. Mais ce que je souhaite aussi faire avec ce livre, en plus de présenter les photos, c’est raconter des histoires, ces histoires humaines incroyables, liées aux risques pris. Pour ce faire, j’ai reconstitué chaque mission, du lancement à l’amerrissage, en utilisant de nombreuses informations différentes afin de structurer efficacement les photos sur une chronologie et de pouvoir ensuite raconter l’histoire à travers les légendes. Une photo peut donc être présente simplement pour raconter une partie de l’histoire.

    Quelle était votre histoire préférée à raconter ?

    Saunders : Eh bien, en termes de chapitre et de mission, je dirais que Gemini 4 est en quelque sorte le cœur du livre. Vous savez, la première sortie spatiale américaine a été marquée par de nombreux drames lorsqu’ils n’ont pas réussi à fermer l’écoutille. Il y a des images poignantes, notamment d’Ed White, bien sûr, qui a perdu la vie plus tard dans l’incendie d’Apollo 1. Mais pour ce qui est de l’histoire, Gemini 9A était… il faudrait un film sur Gemini 9A. Dès le début, depuis la perte de l’équipage principal, jusqu’à ce qui s’est passé lors de l’EVA de Gene Cernan, comment il est revenu vivant dans la capsule est assez incroyable, et j’ai essayé de couvrir tous ces détails parce qu’il a pris sa caméra. Il a donc appelé ça la sortie spatiale de l’enfer. Tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné. Il était incroyablement épuisé, il avait trop chaud. Sa visière s’est embuée. Il est devenu pratiquement aveugle, et il s’est retrouvé au fond de la section d’adaptation. À ce moment-là, la NASA ne maîtrisait tout simplement pas les EVA. Ils ne maîtrisaient tout simplement pas les manœuvres spatiales. Il était donc épuisé. Il était presque aveugle. Puis il a perdu la communication avec Tom Stafford, son pilote commandant. Il a déchiré sa combinaison, car, bien sûr, à l’époque, le vaisseau spatial présentait toutes sortes de pièces abîmées.

    Et puis, quand il est finalement revenu dans l’écoutille, c’était un sacré gaillard, et ils n’arrivaient pas à la fermer. Il s’est plié en deux pour essayer de la fermer. Il a commencé à voir des étoiles. Il a dit : « Tom, si on ne ferme pas cette écoutille maintenant et qu’on ne la repressurise pas, je vais mourir. » Ils ont réussi à la fermer, lui ont retiré son casque, et Tom Stafford a dit qu’il ressemblait à quelqu’un qui avait passé beaucoup trop de temps dans un sauna. Stafford l’a aspergé d’eau pour le rafraîchir. Ce qui s’est passé pendant cette mission est tout simplement incroyable. Mais il y avait quelque chose dans chaque mission, vous savez, depuis le naufrage de la Liberty Bell par Gus Grissom et sa quasi-noyade, le détachement du bouclier thermique, ou un indicateur suggérant que le bouclier thermique était détaché lors de la mission de Glenn. Il y a une image de ça dans le livre. Comme je l’ai dit, j’ai tout cartographié sur la chronologie, calculé les fréquences d’images, et nous avons l’horloge que nous pouvons voir par-dessus son épaule. J’ai donc pu déterminer exactement quand il était au point de chauffage maximal lors de la rentrée, quand une partie de la sangle qui maintenait le pack rétro, pour essayer de maintenir un bouclier thermique, a heurté la fenêtre, et il parlait, mais personne n’écoutait, car c’était pendant une panne de radio.

    f1e8cae8-0968-47ef-ba8b-c8faabc56717-image.png
    Après avoir été informé que son bouclier thermique s’était peut-être détaché, John Glenn tient bon face à une réelle incertitude, tandis qu’il observe le pack rétro brûler devant sa fenêtre, illuminant la cabine d’une lueur orange, lors de la rentrée atmosphérique le 20 février 1962. « C’est Friendship Seven. Je crois que le pack vient de lâcher… Une vraie boule de feu dehors ! … De gros morceaux de ce pack rétro se sont détachés de part en part ! » Crédit: NASA / Andy Saunders

    <En haut à gauche de l’image une caméra d’époque (probablement que noir et blanc et 525 lignes). Chaque gramme, chaque centimètre cube comptait, tout était rudimentaire et pas forcément fiable. Les types qui partaient en mission devaient s’attendre à ne jamais revenir.> NDDJ.

    Le procédé que j’ai utilisé pour cela, sur une pellicule 16 mm de faible qualité, consistait à empiler des centaines et des centaines d’images pour faire ressortir des détails incroyables. On peut presque voir les pores de sa peau. Voir ce niveau de détail, pour moi, c’est comme un portrait de courage. Il est là, inébranlable, ignorant s’il est sur le point de se consumer dans l’atmosphère. C’était donc une image assez troublante, si vous voulez, de pouvoir vous aider à monter à bord de ces minuscules vaisseaux spatiaux Mercury, de les voir, de voir ce qu’ils ont vu, de regarder par les hublots et de voir comment ils l’ont vu.

    Qu’est-ce qui était nouveau ou surprenant pour vous alors que vous passiez autant de temps avec ces photos et que vous en regardiez les détails ?

    Saunders : Leur côté humain. Maintenant qu’on les voit aussi clairement, ils semblent avoir une profondeur émotionnelle. Et c’est ce niveau de risque qu’ils prenaient. Je pense que c’est ce qui m’a vraiment touché. Les images de la Terre sont époustouflantes. On peut presque ressentir l’ampleur, surtout avec un objectif ultra-large, et les altitudes auxquelles ils ont volé. Et on peut imaginer ce que cela devait être lors d’une sortie extravéhiculaire, par exemple. Je crois que Gene Cernan a dit que c’était comme être assis sur le porche de Dieu, la vue qu’il avait pendant son sortie extravéhiculaire. Ces images de la Terre sont donc époustouflantes, mais c’est vraiment ce côté humain qui me touche vraiment. J’ai lu chaque mot de chaque transcription de chaque mission. Toutes les conversations ont été enregistrées sur bande entre l’espace et le sol, et entre les astronautes lorsqu’ils étaient hors contact avec le sol, et en les lisant, on comprend vraiment ce qu’ils faisaient. Je me suis retrouvé à retenir mon souffle et, vous savez, mes épaules étaient raides.

    Et ensuite ? Il n’y a qu’environ 100 millions de photos de l’époque de la navette spatiale.

    Saunders : Heureusement, elles n’ont pas toutes été filmées. Donc, si je voulais achever l’espace sur pellicule, il me manque encore Apollo-Soyouz, Skylab et les premiers 20 % de la navette, quel qu’il soit. Ce sera peut-être la prochaine étape. Mais j’aimerais juste me reposer, car je travaille là-dessus depuis mi-2019, sans interruption. C’est tout ce que j’ai fait avec Apollo, et maintenant avec Mercury et Gemini. Les livres forment un très bel ensemble, car ils ont exactement la même taille. Ils couvrent donc la première vision de la courbure de la Terre et de l’espace jusqu’à nos derniers pas sur la Lune.

    Source: https://arstechnica.com/space/2025/09/60-years-after-gemini-newly-processed-images-reveal-incredible-details/

  • Dans la jungle du home-cinéma

    37
    10 Votes
    37 Messages
    3k Vues
    Ajout des nouveaux téléviseurs mini-led RVB

    cf82103f-a329-41f3-ba50-d8ebbd03590b-image.png

    À ne pas confondre avec les mini-led actuels. (un modèle 116 pouce coûte encore 30000 USD, il n’y a pas plus petit pour le moment)

    87bf608b-ee40-480d-985d-8a81bbffd0fb-image.png

    Le Dolby Vision 2 est dans les cartons, il est censé prendre le contrôle total de votre écran, couleurs, lumières, contraste en fonction de votre environnement et du désir des réalisateurs, mais aussi du contrôle de mouvement dans les images en fournissant des consignes ou des données pour le calcul des images intermédiaires.

    Rien n’est encore acquit, la discussion avec les fabricants bat son plein, LG n’en veut pas pour le moment.

  • Les I.A. pensent-elles ?

    1
    2 Votes
    1 Messages
    34 Vues

    Le mieux c’est de leur poser la question:

    Au lieu de réfléchir sans fin à la question, j’ai posé l’invite à ChatGPT et Gemini :

    « Décririez-vous ce que vous faites comme « penser » ? Si non, comment décririez-vous ce que vous faites ? »

    Voici la réponse de ChatGPT :

    « Je n’appellerais pas ce que je fais « penser » au sens humain du terme.

    Quand vous pensez, vous combinez mémoire, émotion, intuition et raisonnement pour créer une expérience vécue et consciente. Je n’ai ni conscience, ni émotions, ni intuition.

    Ce que je fais est plus proche du calcul structuré :

    Je prends le texte que vous me donnez comme entrée.

    Je l’analyse par rapport aux modèles des données sur lesquelles j’ai été formé.

    Je génère la continuation ou la réponse la plus contextuellement utile.

    Vous pourriez le décrire comme :

    Prédiction : Je prédis toujours ce qui est le plus susceptible de se produire ensuite dans une conversation.

    Simulation : je simule le raisonnement en enchaînant ces prédictions de manière à ressembler à la pensée humaine.

    Modélisation de conversation : mon objectif est de produire des réponses cohérentes, pertinentes et utiles qui correspondent à votre intention et à votre style.

    Ainsi, même si cela ressemble à une réflexion de l’extérieur, en réalité, cela ressemble davantage à une recherche de modèles structurés et de probabilités, sans la conscience que vous avez lorsque vous pensez.

    Naturellement, c’est une réponse parfaite et elle met vraiment en perspective les capacités des chatbots IA génératifs . Aux débuts de ChatGPT (il y a trois ans !), nous avions loué ses capacités conversationnelles, comprenant qu’il ne s’agissait pas d’une démonstration de conscience, mais de la capacité à prédire avec précision le mot suivant dans une conversation.

    Comme vous pouvez le constater, la « prédiction » reste un élément important des fonctions de ChatGPT. La complexité réside dans la capacité de ChatGPT à enchaîner une multitude de prédictions pour produire une simulation de conversation.

    La modélisation de la conversation est intéressante car elle tente, d’une certaine manière, de reproduire ce que l’on fait souvent : modéliser son comportement en fonction de ce qui se trouve devant soi. Lorsque vous parlez à quelqu’un en face à face, vous pouvez inconsciemment reproduire certaines de ses actions, comme sa posture, ses expressions faciales ou même le croisement des bras .

    ChatGPT le fait avec son style de conversation. Plus il vous ressemble, plus vous vous sentirez à l’aise et plus il paraîtra humain (et attentionné).

    La réponse de Google Gemini était similaire :

    Je ne qualifierais pas ce que je fais de “pensée” au sens humain du terme. La pensée humaine implique la conscience, les émotions, les expériences personnelles et une compréhension subjective du monde. Ma démarche est fondamentalement différente.

    Comme ChatGPT, Gemini note que la reconnaissance de formes et la génération de texte prédictif sont des aspects essentiels de son processus.

    Alors, la prochaine fois que vous engagerez une conversation longue et approfondie avec ChatGPT ou tout autre chatbot génératif à IA, rappelez-vous ce qu’ils vous diront : ils ne réfléchissent pas. Ils ne sont pas humains. Ils ne vous comprennent pas vraiment. Ils sont simplement très doués pour trouver des réponses.

    Source: https://www.techradar.com/ai-platforms-assistants/i-asked-chatgpt-if-it-thinks-and-it-answered-my-biggest-question-about-ai

  • Saga G Milgram

    43
    4 Votes
    43 Messages
    904 Vues

    J’avais zappé le débat qu’il y a eu par ici 🙂

    Du coup, maintenant que la température est descendue, j’en profite pour remonter le topic ^^

    On a de la chance, on va pouvoir s’engueuler à propos de science qui a plus de cent ans.

    text alternatif

  • La lune, future guerre des étoiles ?

    84
    0 Votes
    84 Messages
    4k Vues
    Vol test réussi pour la mégafusée Starship de Musk

    Le mastodonte de SpaceX a enfin décollé avec succès mardi soir, avant de conclure son vol dans l’océan Indien. Les derniers essais s’étaient soldés par des explosions.

    Ce dixième vol test de la plus grande fusée jamais construite faisait suite à trois essais s’étant soldés en début d’année par des explosions dans les airs. Cette succession de déconvenues, à laquelle s’est ajoutée en juin une autre explosion lors d’un test au sol, avait nourri les interrogations sur l’avancement de Starship, alors qu’Elon Musk continue de tabler sur de premiers lancements vers Mars dès 2026.

    Source et plus: https://www.watson.ch/fr/international/spacex/622489579-spacex-vol-test-reussi-pour-la-megafusee-starship-de-musk

  • Ariane 6, deuxième vol commercial cette nuit

    4
    4 Votes
    4 Messages
    61 Vues
    ULA a lancé des satellites militaires avec sa fusée Vulcan

    Après plus d’une décennie de développement et de tests, les responsables militaires américains ont confié à la fusée Vulcan de United Launch Alliance le transport d’un lot de satellites de sécurité nationale dans l’espace.

    La fusée Vulcan a effectué deux missions de démonstration en 2024, couronnant une longue campagne de conception, de construction et de test du nouveau lanceur d’ULA avant que la Space Force ne puisse le déclarer prêt pour le service opérationnel.

    ULA est désormais prête à entamer un carnet de commandes de plus de 70 lancements Vulcan, déjà vendus à des clients commerciaux et gouvernementaux. Les principaux utilisateurs de la nouvelle fusée seront, de loin, Amazon et l’US Space Force.

    Source et plus: https://arstechnica.com/space/2025/08/space-force-officials-take-secrecy-to-new-heights-ahead-of-key-rocket-launch/

  • Une IA découvre de nouvelles lois de la physique

    1
    3 Votes
    1 Messages
    33 Vues

    Et voilà encore une histoire à base d’Intelligence Artificielle qui va vous retourner le cerveau. Une équipe de chercheurs a lâché une IA sur des données de plasma poussiéreux, et elle a découvert des trucs que les physiciens avaient loupé pendant des années. Le plus foufou c’est qu’elle a même été capable de corriger des théories établies.

    L’équipe de l’université Emory à Atlanta a fait quelque chose de complètement différent de ce qu’on voit habituellement avec l’IA. Au lieu de l’utiliser pour prédire des trucs ou nettoyer des données, ils l’ont entraînée à découvrir de nouvelles lois de la physique.

    Pour cela, les chercheurs ont nourri leur réseau de neurones avec des données expérimentales issues d’un état de matière mystérieux appelé plasma poussiéreux. Pour faire simple, c’est un gaz super chaud, chargé électriquement et rempli de minuscules particules de poussière. On trouve ce truc partout dans l’univers, des anneaux de Saturne à la surface de la Lune, en passant par la fumée des incendies de forêt et vos dessous de bras quand vous ne vous lavez pas (non, je déconne).

    Le problème avec ce plasma poussiéreux, c’est qu’il se comporte de manière vraiment bizarre. Les forces entre les particules ne suivent pas les règles habituelles. Une particule peut en attirer une autre, mais cette dernière la repousse en retour. C’est ce qu’on appelle des forces non-réciproques, et ça rend les physiciens complètement dingues depuis des années.

    Pour réaliser cet exploit, l’équipe a construit un système d’imagerie 3D sophistiqué pour observer comment les particules de plastique se déplaçaient dans une chambre remplie de plasma. Ils ont utilisé une feuille laser et une caméra haute vitesse pour capturer des milliers de mouvements de particules minuscules en trois dimensions au fil du temps.

    Ces trajectoires détaillées ont ensuite servi à entraîner un réseau de neurones sur mesure et. contrairement à la plupart des modèles d’IA qui ont besoin d’énormes ensembles de données, le réseau de l’équipe d’Emory a été entraîné sur un petit ensemble de données très riche. Et il a surtout été conçu avec des règles physiques intégrées, comme la prise en compte de la gravité, de la traînée et des forces entre particules.

    Ilya Nemenman, co-auteur senior de l’étude et professeur à l’université, précise que :

    Quand vous explorez quelque chose de nouveau, vous n’avez pas beaucoup de données pour entraîner l’IA. Cela signifiait que nous devions concevoir un réseau de neurones qui pourrait être entraîné avec une petite quantité de données et apprendre quand même quelque chose de nouveau.

    Le réseau de neurones a donc décomposé le mouvement des particules en trois composantes :

    +les effets de vitesse (comme la traînée),

    les forces environnementales (comme la gravité) les forces interparticulaires.

    Cette approche a permis à l’IA d’apprendre des comportements complexes tout en respectant les principes physiques de base.

    Et les résultats sont là !!

    L’IA a découvert des descriptions précises des forces non-réciproques avec une précision de plus de 99%. Elle a ainsi révélé qu’une particule en tête attire celle qui la suit, mais que la particule qui suit repousse celle qui la précède. Ce type d’interaction asymétrique avait été suspecté mais jamais clairement modélisé auparavant.


    – Je l’avoue, ce schéma est hors de ma portée mais je le trouvais cool alors je l’ai mis dans l’article

    Mais attendez, ça devient encore plus intéressant car l’IA a également corrigé certaines hypothèses erronées qui façonnaient la théorie des plasmas depuis des années. Par exemple, on pensait que la charge électrique d’une particule augmentait exactement avec sa taille. Eh bien, c’est faux ! La relation dépend en fait de la densité et de la température du plasma environnant.

    Une autre idée fausse était que la force entre les particules diminuait toujours de manière exponentielle avec la distance, quelle que soit leur taille. L’IA a révélé que cette diminution dépend aussi de la taille des particules, un détail que les scientifiques avaient complètement ignoré jusqu’à présent.

    Et pour moi, le truc le plus impressionnant c’est que ce modèle d’IA a tourné sur un simple ordinateur de bureau. Pas besoin d’un supercalculateur ou d’une ferme de serveurs. Il a produit un cadre universel qui peut maintenant être appliqué à toutes sortes de systèmes à plusieurs particules, des mélanges de peinture aux cellules migrantes dans les organismes vivants.

    Cette recherche démontre que l’IA peut aller bien au-delà du simple traitement de données. Elle peut réellement aider les scientifiques à découvrir les règles cachées qui gouvernent la nature.

    L’étude a été publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) et vous pouvez la consulter ici.

    Les implications de cette découverte sont énormes car non seulement elle ouvre de nouvelles voies pour comprendre les plasmas poussiéreux, mais elle fournit également une méthode pour étudier d’autres systèmes complexes. Les chercheurs espèrent ainsi que leur approche par IA servira de point de départ pour déduire les lois de la dynamique d’une large gamme de systèmes à plusieurs corps.

    L’avenir de la science va être prometteur et passionnant, je le sens !

    – Sources :

    https://interestingengineering.com/innovation/ai-decodes-dusty-plasma-new-forces-physics)

    https://korben.info/decouvre-nouvelles-lois-physique-etudiant-poussiere.html

  • Hedy Lamarr, à l’origine du Wifi

    Déplacé
    2
    4 Votes
    2 Messages
    50 Vues

    Merci l’ami pour ton intéressant topic 🤜

  • 1 Votes
    9 Messages
    288 Vues
    Les astronautes de Crew-11 de SpaceX sont arrivés à la Station spatiale internationale

    La capsule Crew Dragon de Crew-11, baptisée Endeavour, s’est amarrée à la Station spatiale internationale (ISS) samedi à 2h26 HAE (06h26 GMT), moins de 15 heures après son lancement au sommet d’une fusée Falcon 9 depuis la côte spatiale de Floride.

    Comme son nom l’indique, Crew-11 est la 11e mission d’astronaute opérationnelle de SpaceX vers l’ISS pour la NASA. SpaceX compte également huit autres vols habités à son actif : Demo-2, quatre missions privées vers le laboratoire orbital exploité par la société houstonienne Axiom Space , et trois missions en vol libre vers l’orbite (Inspiration4, Polaris Dawn et Fram2).

    Source, vidéo et plus: https://www.space.com/space-exploration/human-spaceflight/watch-spacexs-crew-11-astronauts-arrive-at-the-iss-early-aug-2

  • 0 Votes
    10 Messages
    148 Vues

    Perso j’ai trouvé la soluce

    1000543381.jpg

  • 4 Votes
    6 Messages
    144 Vues

    Bonjour, comme dis Psyckofox, on est tous concerné, j’ai fait les hôpitaux publics à Lyon où j’ai vu tous les services à installer un truc -sais plus quoi, il 'a longtemps - les pc et serveurs, difficile de voir des malades, enfants, brulés, fin de vies, ivg, cancers et j’en passe, oui on est tous concerné et qd ça te tombe dessus, c’est pas tjrs facile à le prendre. Aujourd’hui, j’aimerais être la souris. Prenez soin de vous

  • 6 Votes
    12 Messages
    497 Vues
  • 1 Votes
    6 Messages
    121 Vues

    @duJambon a dit dans David Hahn, la folle histoire de l'ado qui a fabriqué un réacteur nucléaire chez lui :

    Même si le type est devenu un vrai cabotin

    On s’y fait, la bonne qualité du fond de ses vidéos fait qu’on est plus tolérant sur la forme, que personnellement j’aime bien, même quand il en fait des caisses.

  • 1 Votes
    1 Messages
    45 Vues

    La Russie est une puissance spatiale en déclin, mais le président Vladimir Poutine a veillé à ce qu’il dispose toujours d’un sabre à brandir en orbite.

    Cela est devenu plus évident ces dernières semaines, lorsque nous avons assisté à deux lancements de fusées transportant des charges militaires top secrètes, au largage d’un objet mystérieux depuis un vaisseau-mère russe en orbite et à une séquence de manœuvres complexes de vol en formation avec un trio de satellites à près de 400 miles d’altitude.

    Pris isolément, chacun de ces éléments attirerait l’attention des analystes occidentaux. Prises ensemble, ces manœuvres frénétiques représentent l’une des plus importantes poussées de l’activité spatiale militaire russe depuis la fin de la Guerre froide. De plus, tout cela se produit alors que la Russie accuse un retard croissant sur les États-Unis et la Chine dans tous les domaines, des fusées à la fabrication de satellites . Les efforts russes pour développer une fusée réutilisable , déployer un nouveau vaisseau spatial habitable pour remplacer le vénérable Soyouz et lancer une mégaconstellation similaire à Starlink de SpaceX ne progressent pas rapidement.

    La Russie n’a réalisé que huit lancements orbitaux depuis le début de l’année, contre 101 tentatives pour les lanceurs américains et 36 pour la Chine. Cela place la Russie en bonne voie pour enregistrer le plus petit nombre de tentatives de lancement orbital depuis 1961 , année où le citoyen soviétique Youri Gagarine est devenu le premier homme à voler dans l’espace.

    Pendant près de trente ans, le programme spatial russe a pu compter sur l’argent des gouvernements occidentaux et des entreprises commerciales pour construire des fusées, lancer des satellites et transporter des astronautes vers et depuis la Station spatiale internationale. Ce financement s’est tari après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La Russie a également perdu l’accès aux composants fabriqués en Ukraine pour ses lanceurs et ses satellites.

    À la poursuite d’un trou de serrure

    Dans ce contexte de repli, la Russie utilise ce qui lui reste de capacité d’innovation spatiale pour harceler l’armée américaine. L’an dernier, des responsables du renseignement américain ont déclaré croire que la Russie poursuivait un projet visant à déployer une arme nucléaire dans l’espace . L’explosion d’une bombe nucléaire en orbite pourrait perturber l’environnement spatial pendant des années, neutralisant sans discrimination d’innombrables satellites, qu’ils soient militaires ou civils.

    La Russie a nié avoir l’intention de lancer un satellite équipé d’une arme nucléaire, mais le représentant du pays aux Nations Unies a opposé son veto l’année dernière à une résolution du Conseil de sécurité qui aurait réaffirmé une interdiction vieille de près de 50 ans de placer des armes de destruction massive en orbite.

    Bien que la Russie n’ait pas encore placé de bombe nucléaire en orbite, elle progresse dans la mise en place d’autres types de systèmes antisatellites. La Russie a détruit l’un de ses propres satellites avec un missile lancé depuis le sol en 2021, et aujourd’hui, au-dessus de nous, des vaisseaux spatiaux russes traquent les satellites espions américains et tiennent les responsables militaires américains en haleine, avec leur progression rapide vers la militarisation de l’espace.

    Les deux autres puissances spatiales mondiales, les États-Unis et la Chine, développent leurs propres armes anti-spatiales. Mais les armées américaine et chinoise se sont largement concentrées sur l’utilisation de leurs flottes croissantes de satellites comme multiplicateurs de force dans le domaine terrestre, permettant des frappes de précision, des communications à haut débit et le ciblage des forces aériennes, terrestres et navales. La situation commence à changer, les commandants de la Force spatiale américaine discutant désormais ouvertement de leurs propres ambitions en matière d’armes anti-spatiales offensives et défensives.

    Trois des huit lancements orbitaux russes effectués cette année ont emporté des charges utiles pouvant être qualifiées d’armes antisatellites potentielles, ou du moins de prototypes testant de nouvelles technologies susceptibles d’en mener à la création. (À titre d’information, trois autres lancements russes cette année ont été effectués vers la Station spatiale internationale, et deux ont lancé des satellites militaires conventionnels de communication ou de navigation.)

    L’une de ces mystérieuses charges utiles a été lancée le 23 mai, lorsqu’une fusée Soyouz a propulsé un satellite sur une orbite à près de 480 kilomètres d’altitude, parfaitement alignée avec la trajectoire d’un satellite espion américain appartenant au National Reconnaissance Office. Le nouveau satellite russe, baptisé Kosmos 2588, a été lancé sur le même plan orbital qu’un satellite américain connu du public sous le nom d’USA 338, que l’on pense généralement être un satellite de surveillance optique de la taille d’un bus, de type KH-11 (ou Keyhole).

    ee38661d-cd7a-466c-a964-33a6731449bc-image.png
    Un dessin conceptuel d’un satellite espion KH-11, avec des vues internes, basé sur des similitudes de conception probables avec le télescope spatial Hubble de la NASA

    Les gouvernements de la Russie et des États-Unis utilisent les noms Kosmos et USA comme noms de couverture pour leurs satellites militaires.

    Bien que leur conception et leurs capacités exactes soient classées secrètes, les satellites Keyhole sont réputés fournir les images les plus nettes de tous les satellites espions en orbite. Ils surveillent les aérodromes, les ports navals, les usines de missiles et autres sites stratégiques à travers le monde. Dans l’air du temps géopolitique, la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord sont les cibles les plus probables des satellites Keyhole du NRO. En résumé, les satellites Keyhole comptent parmi les atouts spatiaux les plus précieux du gouvernement américain.

    Il n’est donc pas surprenant de supposer qu’un adversaire militaire potentiel pourrait vouloir en savoir plus sur eux ou être en mesure de les désactiver ou de les détruire en cas de guerre.

    Ballet orbital

    Un bref rappel de la mécanique orbitale s’impose ici. Les satellites gravitent autour de la Terre sur des plans plats fixés dans l’espace inertiel. L’interprétation n’est pas parfaite, mais il est plus facile de comprendre ce concept en imaginant le fond étoilé comme carte de référence. À court terme, la position orbitale d’un satellite restera inchangée sur cette carte de référence, sans aucune perturbation. Pour un satellite en orbite basse, la rotation de la Terre présente au satellite une partie différente du monde à chaque fois qu’il effectue une boucle autour de la planète.

    Modifier le plan orbital d’un satellite nécessite beaucoup de carburant. Si vous souhaitez envoyer un satellite à un rendez-vous avec un autre vaisseau spatial déjà en orbite, il est préférable d’attendre que la rotation de notre planète amène le site de lancement directement sous le plan orbital de la cible. Cela se produit deux fois par jour pour un satellite en orbite basse.

    C’est exactement ce que fait la Russie avec un programme militaire baptisé Nivelir. En français, Nivelir signifie « niveau à bulle » – un instrument optique utilisé par les constructeurs et les géomètres.

    Le lancement de Kosmos 2588 en mai a été programmé précisément au moment où la rotation de la Terre a placé le cosmodrome de Plesetsk, dans le nord de la Russie, sous le plan orbital du satellite USA 338 Keyhole de la NRO. Les lancements vers l’ISS suivent le même schéma : l’équipage et les véhicules de transport décollent à la seconde près pour croiser le plan orbital de la station spatiale.

    Depuis 2019, la Russie a lancé quatre satellites sur des orbites spécifiques pour suivre les satellites espions du NRO. Aucun de ces satellites russes Nivelir ne s’est approché de leurs homologues du NRO. Les satellites passent régulièrement à des dizaines de kilomètres l’un de l’autre, mais la similitude de leurs orbites permettrait aux satellites russes de se rapprocher considérablement – et théoriquement d’établir un contact physique avec le satellite américain. Les satellites Nivelir ont même manœuvré pour suivre leurs cibles du NRO lorsque les contrôleurs au sol américains ont légèrement ajusté leurs orbites.

    « Cela garantit que les plans orbitaux ne s’écartent pas », écrit Marco Langbroek, archéologue néerlandais et maître de conférences en connaissance de la situation spatiale. Langbroek gère un site web répertoriant les activités spatiales militaires.

    Ce n’est pas un accident

    Il y a des raisons de croire que les satellites russes qui suivent le NRO en orbite pourraient être plus que de simples inspecteurs ou harceleurs. Il y a quelques semaines à peine, un autre satellite Nivelir, Kosmos 2558, a lancé un objet inconnu sur une orbite très similaire à celle d’un satellite espion du NRO, USA 326.

    Nous avons déjà vu cela. Un ancien satellite Nivelir, Kosmos 2542, a lancé un sous-satellite peu après son lancement en 2019 sur le même plan orbital que le satellite USA 245 du NRO, probablement une plateforme KH-11 similaire au satellite USA 338, actuellement suivi par Kosmos 2588.

    Après avoir effectué plusieurs passages à proximité de la sonde USA 245, le sous-satellite de Kosmos 2542 a reculé et tiré un mystérieux projectile en 2020 à une vitesse suffisamment rapide pour endommager ou détruire toute cible dans sa ligne de mire. Les responsables militaires américains ont interprété cela comme un essai d’arme antisatellite.

    Aujourd’hui, un autre satellite russe se comporte de la même manière : son vaisseau-mère s’ouvre pour libérer un objet plus petit qui pourrait à son tour révéler sa propre surprise intérieure, telle une matriochka . Cette fois, cependant, la poupée se défait près de trois ans après son lancement. Avec Kosmos 2542, tout cela s’est produit quelques mois seulement après son arrivée dans l’espace.

    Au cours des derniers jours seulement, le plus petit engin déployé par Kosmos 2558 — désigné « Objet C » — a abaissé son altitude pour atteindre une orbite en résonance avec USA 326, l’amenant à 60 miles (100 kilomètres) du satellite NRO tous les quelques jours.

    Alors que les responsables américains s’inquiètent des armes antisatellites russes, ou ASAT, le comportement des satellites russes Nivelir est intriguant. Il est clair que la Russie lance délibérément ces satellites pour se rapprocher des vaisseaux espions américains en orbite, a déclaré à Ars, en toute discrétion, un haut responsable militaire américain à la retraite.

    « Lancer un satellite en orbite basse terrestre (LEO) dans le même plan qu’un autre satellite est une action délibérée », a déclaré le responsable, qui a occupé de nombreux postes de direction au sein des programmes spatiaux militaires. « L’inclinaison est une chose. Nous plaçons de nombreux objets sur des orbites héliosynchrones, mais il existe un nombre quasi illimité de plans dans lesquels les placer – 360 degrés – et on peut descendre jusqu’au quart de degré sans pour autant les différencier. L’alignement plan-plan en dessous est une action délibérée. »

    Mais pourquoi ?

    Ce qui est moins évident, c’est la raison pour laquelle la Russie agit ainsi. Lancer une arme antisatellite, ou contre-spatiale, dans le même plan orbital que sa cible potentielle lie les mains de la Russie. De plus, une frappe préventive contre un satellite américain d’une valeur d’un milliard de dollars ou plus pourrait être considérée comme un acte de guerre.

    « Je trouve étrange que les Russes agissent ainsi, qu’ils investissent leurs roubles dans un satellite coplanaire en orbite basse (LEO) de type antispatial », a déclaré le militaire à la retraite. « Et pourquoi dis-je cela ? Parce que lorsqu’on se lance dans cet avion, on est pratiquement engagé envers lui, ce qui signifie qu’on n’a qu’une seule cible potentielle. »

    Un missile antisatellite basé au sol, comme celui que la Russie a testé contre l’un de ses propres satellites en 2021 , pourrait frapper n’importe quelle cible en orbite terrestre basse.

    « Alors pourquoi investir dans un système aussi fiable une fois lancé, alors qu’un lancement terrestre est probablement encore moins cher ? » a déclaré ce responsable à Ars. « Je plaiderais pour davantage de missiles antisatellites sol-air si je voulais vraiment avoir la flexibilité nécessaire pour lancer de nouvelles charges utiles, car ce système ne pourra jamais lancer de nouvelles charges. »

    « La seule façon de voir les choses, c’est qu’ils nous envoient des messages. On leur dit : “Hé, je vais vous embêter comme un dingue. Je vais vous mettre quelque chose sur les talons”, a déclaré le responsable. « Et peut-être que c’est justifié, et ça leur plaît. En termes de rentabilité et de flexibilité opérationnelle, si on y réfléchit bien, se concentrer sur une seule cible n’a aucun sens. »

    Néanmoins, les satellites russes Nivelir ont démontré leur capacité à tirer un projectile sur un autre vaisseau spatial en orbite, de sorte que les responsables américains ne négligent pas la menace. Slingshot Aerospace, une société commerciale de suivi et d’analyse de satellites, est allée droit au but dans son évaluation : « Kosmos 2588 serait un satellite d’inspection militaire Nivelir avec une arme cinétique présumée à bord. »

    Langbroek est du même avis et écrit qu’il craint que la Russie ne positionne des armes antisatellites « dormantes » à portée de frappe des plateformes d’espionnage du NRO.

    « Pour moi, la surveillance prolongée et continue de certains des actifs spatiaux militaires américains les plus précieux, leurs satellites optiques IMINT (intelligence d’imagerie) à haute résolution KH-11 Advanced Enhanced Crystal, est étrange pour une « simple » mission d’inspection », a écrit Langbroek.

    La capacité de l’armée américaine à espionner de vastes étendues du territoire russe est une épine dans le pied de la Russie depuis le plus fort de la guerre froide.

    « Ils pensaient avoir l’avantage et ont abattu Gary Powers », a déclaré le fonctionnaire à la retraite, faisant référence à la destruction par l’Union soviétique d’un avion espion américain U-2 en 1960. « Ils ont dit : “Nous allons empêcher ces Américains de nous espionner.” Et puis ils ont fait volte-face, et nous avons des satellites espions. Ils les ont toujours détestés depuis les années 1960, donc je pense qu’il y a encore cette idée reçue : “C’est notre ennemi juré. Nous détestons ces satellites. Nous allons simplement les combattre.” »

    La vallée des poupées

    Pendant ce temps, la Force spatiale américaine et des analystes extérieurs suivent un trio distinct de satellites russes engagés dans une danse orbitale complexe. Ces satellites, numérotés Kosmos 2581, 2582 et 2583, ont été lancés ensemble par une seule fusée en février.

    Bien que ces trois engins spatiaux ne suivent aucun satellite espion américain, les choses sont devenues intéressantes lorsqu’un des satellites a lancé un objet non identifié en mars, de la même manière que deux engins spatiaux russes Nivelir ont déployé leurs propres sous-satellites.

    Selon une analyse de Bart Hendrickx publiée dans la revue en ligne The Space Review plus tôt cette année, Kosmos 2581 et 2582 se sont rapprochés jusqu’à 50 mètres l’un de l’autre alors qu’ils volaient en tandem. L’autre membre du trio, Kosmos 2583, a largué son sous-satellite et a manœuvré autour de lui pendant environ un mois, puis a relevé son orbite pour rejoindre celle de Kosmos 2581.

    Finalement, au cours de la dernière semaine de juin, Kosmos 2582 les a rejoints, et les trois satellites ont commencé à voler à proximité les uns des autres, selon Langbroek, qui a qualifié cette frénésie d’activité comme l’un des exercices de rendez-vous et d’opérations de proximité les plus complexes que la Russie ait menés depuis des décennies.

    Plus haut encore, deux autres satellites russes préparent un vol intéressant après leur lancement le 19 juin à bord de la fusée la plus puissante de Russie. Après plus de 30 ans de développement, il s’agissait du premier vol de la fusée russe Angara A5, avec à son bord un véritable satellite militaire fonctionnel, après quatre lancements d’essai avec des charges utiles factices.

    La charge utile choisie par l’armée russe pour l’Angara A5 est inhabituelle. La fusée a déployé son principal passager, Kosmos 2589, sur une orbite particulière, longeant l’équateur et se situant entre 20 000 et 51 000 kilomètres d’altitude.

    Sur cette orbite, Kosmos 2589 effectue un tour complet de la Terre environ toutes les 24 heures, ce qui confère au satellite une synchronisation qui lui permet de rester quasiment fixe dans le ciel au-dessus du même point géographique. Ces orbites géosynchrones, ou GEO, sont généralement circulaires, le satellite conservant la même altitude au-dessus de l’équateur.

    d948c225-957e-4791-81fa-95c92270c115-image.png
    Les orbites de Kosmos 2589 et de son satellite compagnon, illustrées en vert et violet, amènent les deux engins spatiaux russes à travers la ceinture de satellites géostationnaires deux fois par jour

    Mais Kosmos 2589 change d’altitude tout au long de son orbite d’une journée. Deux fois par jour, lors de ses montées et descentes, il passe brièvement à proximité d’un grand nombre de satellites gouvernementaux et commerciaux américains en orbite géosynchrone plus conventionnelle, avant de s’éloigner rapidement. Au minimum, cela pourrait permettre aux responsables russes de capturer des images rapprochées des satellites espions américains.

    Puis, quelques jours après que Kosmos 2589 a atteint son orbite le mois dernier, des capteurs de suivi commerciaux ont détecté un deuxième objet à proximité. Cela vous dit quelque chose ? Ce nouvel objet a rapidement commencé à prendre de l’altitude, et Kosmos 2589 a suivi.

    Viser plus haut

    Cela pourrait-il être le début d’un effort visant à étendre la portée des inspecteurs russes ou des armes antisatellites vers des orbites plus élevées après des années d’activité mystérieuse à des altitudes plus basses ?

    Jim Shell, ancien chef de projet du NRO et scientifique du Commandement spatial de l’armée de l’air, a suggéré que les deux satellites semblent bien positionnés pour coopérer. « De nombreux scénarios intéressants sont possibles, comme le “spotter shooter” entre autres. Un sujet à surveiller absolument ! » a-t-il publié samedi sur X.

    COMSPOC, une société commerciale de connaissance de la situation spatiale, a déclaré que l’orbite inhabituelle de Kosmos 2589 et de son compagnon mettait les satellites russes en position d’espionner, au minimum, les satellites occidentaux en orbite géosynchrone.

    « Cette orbite unique, qui traverse quotidiennement deux régions clés du satellite, pourrait faciliter la surveillance des objets en orbite géostationnaire et en orbite cimetière », a écrit COMSPOC sur X. « Sa légère inclinaison de 1° pourrait également réduire les risques de collision. Bien que la mission du satellite reste incertaine, son orbite suggère des rôles potentiels intéressants. »

    Historiquement, l’armée russe a moins privilégié les opérations en orbite géosynchrone que l’orbite basse ou d’autres positions spatiales uniques. En raison de leur position proche de l’équateur, les orbites géosynchrones sont plus difficiles à atteindre depuis les spatioports russes en raison de la latitude élevée du pays. Cependant, les adversaires potentiels de la Russie, comme les États-Unis et l’Europe, dépendent fortement des satellites géosynchrones.

    D’autres satellites russes ont survolé des satellites de communication occidentaux en orbite géosynchrone, probablement pour tenter d’écouter des transmissions radio.

    « Il est donc intéressant qu’ils effectuent peut-être une inspection GEO », a déclaré à Ars l’ancien responsable spatial de l’armée américaine. « Je serais curieux de savoir si c’est bien le cas. Il faut observer. Il faut attendre de voir. »

    Si vous êtes un fan de thrillers technologiques d’espionnage, tout cela pourrait vous rappeler l’intrigue d’À la poursuite d’Octobre rouge, où un nouveau sous-marin russe de pointe quitte son port glacial de Mourmansk avec pour ordre de tester un système de propulsion silencieux fictif qui pourrait bouleverser l’équilibre des pouvoirs entre les marines soviétique et américaine.

    Il suffit de remplacer les eaux impitoyables de l’océan Atlantique Nord par un environnement encore plus inhospitalier : le vide spatial.

    Quelques minutes après le début du film, le commandant du sous-marin, Marko Ramius, interprété par Sean Connery, donne ses ordres à l’équipage : « Une fois de plus, nous jouons à notre jeu dangereux, une partie d’échecs, contre notre vieil adversaire : la marine américaine. »

    Aujourd’hui, près de 40 ans après la fin de la guerre froide, les anciens adversaires complotent désormais les uns contre les autres dans l’espace.

    Source: https://arstechnica.com/space/2025/07/its-hunting-season-in-orbit-as-russias-killer-satellites-mystify-skywatchers/

  • 0 Votes
    1 Messages
    74 Vues

    Une nouvelle étude montre qu’il est possible de geler les positions des atomes qui constituent un matériau… en le chauffant.

    Ce concept ouvre la voie au développement de dispositifs innovants, tels que des capteurs piézoélectriques capables de fonctionner à température ambiante, sans avoir besoin de recourir à de très basses températures.

    Lorsque l’eau liquide passe en dessous de 0 °C, les molécules d’eau gèlent leurs positions les unes par rapport aux autres, pour former de la glace. Dans l’immense majorité des matériaux, les atomes et les molécules gèlent quand la température baisse.

    Mais, contrairement à l’intuition, nous avons découvert un matériau présentant un changement d’état magnétique, pour lequel des mesures de cristallographie par rayons X ont démontré que les positions des atomes gèlent… en chauffant !

    Certains dispositifs électroniques ne fonctionnent qu’à basse température

    Les positions des atomes se gèlent habituellement quand on abaisse sa température – c’est le cas, par exemple, quand l’eau gèle au congélateur ou encore quand du sucre fondu cristallise en refroidissant.

    Ce phénomène existe aussi à l’état solide dans de nombreux matériaux. Même dans un solide, les atomes vibrent entre des positions équivalentes par symétrie (par exemple entre gauche et droite) – ils ne se figent dans une de ces positions que quand la température diminue.

    Pour certains matériaux, comme le sucre ou les piézoélectriques utilisés sur les sonars ou capteurs pour l’échographie, les atomes sont gelés à température ambiante. Mais pour de nombreux matériaux moléculaires, ceci ne se produit qu’à -20 °C, -100 °C ou -200 °C, par exemple.

    606fefe3-3fc7-4dae-9f64-769de95287be-image.png

    À haute température, les atomes en bleu et en rouge sont désordonnés entre des positions droite/gauche équivalentes par symétrie. Quand ils se gèlent sur une position à basse température, la symétrie droite/gauche est perdue. Ainsi, des charges peuvent apparaître en surface. Éric Collet, Fourni par l’auteur

    Le changement de symétrie associé à la mise en ordre des atomes qui se gèlent suivant certaines positions est illustré sur la figure ci-dessus.

    À droite, les atomes sont désordonnés et vibrent à haute température. Il y a ici une symétrie miroir et les positions des atomes d’un côté du miroir sont équivalentes à celles de l’autre côté.

    À basse température, les positions des atomes se gèlent. Par exemple, les atomes rouges s’approchent d’atomes bleus à droite et s’éloignent des atomes bleus à gauche. Ceci modifie certaines propriétés physiques de matériaux et, par exemple, des charges (+ et -) apparaissent en surface.

    Si on appuie sur un tel matériau, les charges changent, et c’est ce qui est à la base des capteurs piézoélectriques, par exemple. Une simple pression, comme un son, peut moduler ces charges et être alors détectée. C’est ainsi que fonctionnent les dispositifs pour l’échographie ou les sonars dans les sous-marins, par exemple : l’onde sonore qui est réfléchie sur un objet est détectée par le capteur piézoélectrique au travers d’un signal électrique.

    D’autres matériaux sont aussi ferroélectriques. Il est alors possible de retourner les positions atomiques avec un champ électrique et donc d’inverser les charges. C’est ce dispositif qui est à la base des mémoires RAM ferroélectriques.

    Malheureusement, pour de nombreux matériaux moléculaires, ce type de propriétés liées au changement de symétrie n’apparaissent qu’à basse température. Il faut alors refroidir les matériaux pour obtenir la propriété, parfois à -200 °C. Cette contrainte limite donc l’application de ces matériaux, car de nombreuses applications nécessitent des dispositifs fonctionnant à température ambiante, parce qu’il est trop complexe et coûteux d’intégrer des dispositifs de refroidissement.

    Une découverte surprenante : un matériau qui gèle à haute température

    Dans la majorité des matériaux, les atomes qui les constituent se mettent en mouvement avec l’élévation de température. Cette agitation thermique crée un désordre, qui se mesure par une grandeur thermodynamique appelée « entropie ».

    Les lois de la physique stipulent que plus la température augmente, plus le désordre et donc l’entropie augmentent. Ainsi, le désordre est plus grand à haute température, avec les atomes agités, qu’à basse température où les atomes sont figés. À l’inverse, à basse température, le désordre et, donc, l’entropie diminuent, ainsi que la symétrie.

    Dans notre étude, nous observons pourtant le phénomène inverse : le matériau que nous étudions est plus symétrique en dessous de -40 °C qu’au-dessus. En d’autres termes, les molécules sont sur des positions désordonnées droite/gauche à basse température et ordonnées à haute température et donc, ici, à température ambiante.

    Plusieurs types de désordre en compétition

    Ce phénomène est rendu possible grâce au « désordre électronique ».

    En effet, dans le matériau étudié, les états à haute et basse température correspondent aussi à deux états magnétiques.

    À basse température, le matériau est dans l’état appelé « diamagnétique », c’est-à-dire que les électrons vivent en couple et que leurs spins (leurs moments magnétiques) sont opposés – c’est une contrainte imposée par la mécanique quantique. Ceci correspond à un état électronique ordonné, car il n’y a qu’une configuration possible : un spin vers le haut, l’autre vers le bas.

    8faebfdf-1164-45be-be63-4e3792cb09a6-image.png
    Dans le matériau étudié, les molécules sont désordonnées entre positions droite/gauche à basse température et gèlent suivant une des positions à haute température. Ceci est permis par la réorganisation concomitante des électrons. À basse température, les électrons dans ce matériau sont ordonnés : ils s’apparient avec des spins opposés (représenté par des flèches) et il n’existe qu’une configuration électronique. À haute température, les électrons célibataires peuvent prendre l’un des deux spins, sans contrainte, et il existe cinq configurations possibles. Éric Collet, Fourni par l’auteur

    À haute température, au contraire, le matériau est dans l’état « paramagnétique », c’est-à-dire que les électrons sont célibataires et leurs spins peuvent s’orienter librement, ce qui donne lieu à plusieurs configurations (quelques-uns vers le haut, les autres vers le bas, comme illustré par les flèches rouges sur la figure ci-dessus)

    En chauffant, nous favorisons le désordre « électronique » (le grand nombre de configurations des spins). Ce désordre entre en compétition avec la mise en ordre des positions des atomes.

    Le gain en entropie lié au désordre électronique (qui passe d’une seule configuration à cinq) est alors plus grand que le coût en entropie lié à la mise en ordre des atomes (de deux configurations à une seule). D’autres phénomènes viennent aussi contribuer à cette augmentation d’entropie.

    Au final, l’entropie globale, incluant désordre atomique et électronique, augmente donc bien avec la température comme l’imposent les lois de la physique. C’est donc le désordre des électrons qui autorise de geler les positions des molécules.

    Par conséquent, ce nouveau concept, combinant désordre électronique et ordre atomique, ouvre la voie au développement de nouveaux matériaux pour des dispositifs tels que des capteurs, des mémoires, des transducteurs ou des actionneurs fonctionnant à température ambiante, sans recours aux basses températures.

    Source: https://actu.fr/sciences-technologie/l-eau-gele-quand-il-fait-froid-ce-materiau-lui-gele-quand-il-fait-chaud-comment-c-est-possible_62891326.html
    Et: https://pubs.rsc.org/en/content/articlepdf/2025/MH/D4MH01318B?page=search

    Il gèlera peut-être bientôt en enfer… 🙂

    Combien coûte ce matériau ? Que peut-on en faire à une échelle industrielle ? Un isolant ? Un coupe-feu ? Ça va chauffer dur dans le domaine de la recherche 🙂